« sévère et morose ».
V. notes :
- [46] du Borboniana 2 manuscrit pour ces mêmes qualificatifs appliqués à Pierre i Pithou ;
- [6], lettre 54, pour le P. Denis Petau ;
- [7], lettre 37, pour le P. Jacques Sirmond, choisi pour être confesseur de Louis xiii en 1638.
Dans son ouvrage intitulé Le Père Denis Petau d’Orléans, jésuite, sa vie et ses œuvres (Paris, Librairie catholique internationale de l’Œuvre de Saint-Paul, 1864), J.‑C. Vital Chatelain, chanoine missionnaire, a donné des détails sur sa famille (page 8). Deuxième fils de Jérôme Petau, marchand à Orléans, Denis avait cinq frères et deux sœurs. Cinq d’entre eux entrèrent aussi dans les ordres : l’aîné, Jacques, devint chartreux ; Claude, curé de Pithviers ; François, capucin ; Étienne, chanoine d’Orléans ; et Marguerite, carmélite. Ils étaient petits-neveux de Paul Petau (page 22), conseiller au Parlement (v. note [13], lettre 238), qui n’était que de 15 ans plus âgé que Denis.
Le chapitre troisième de la biographie établie par Vital Chatelain pages 37‑51 est entièrement consacré à Denis Petau professeur de philosophie à Bourges. On y lit ce passage sur ses premières relations avec la Compagnie de Jésus (pages 46 et 48) :
« Or les jésuites, que Denis n’avait pu connaître à Orléans parce qu’ils n’y étaient pas encore, et à Paris parce qu’ils n’y étaient plus, les jésuites étaient à Bourges. […]
La vocation de Denis devait se décider à Paris. On peut dire qu’elle fut le résultat de son désir de combattre et de souffrir aux premiers rangs pour la bonne cause, beaucoup plus que le fruit de ses relations avec les jésuites. La Compagnie de Jésus lui apparut clairement à Bourges comme le moyen parfaitement adapté à la fin qu’il voulait atteindre et qu’il avait depuis déjà si longtemps en tête : voilà tout. Et quelles furent au juste ses relations avec les jésuites de Bourges ? Nous ne saurions le dire, bien que nous sachions avec certitude qu’elles eurent lieu. Allait-il souvent frapper à la porte de leur maison, ou seulement de loin en loin ? Était-ce dans leur église qu’il donnait essor à sa piété ? Se confessait-il à l’un d’eux ? S’entretenait-il avec eux des règles, des travaux et des entreprises de la Compagnie ? Autant de questions auxquelles nous ne trouvons trace de réponse nulle part. {a} Ce qui est parfaitement sûr, parce que le Père Oudin, qui nous l’apprend, savait par cœur toute l’histoire de celui dont il a eu le tort de ne nous laisser qu’une courte et sèche biographie, c’est que pendant son séjour à Bourges, “ Denis Petau goûta l’institut des jésuites, et que ce qui l’y affectionna davantage fut le déchaînement de Joseph Scaliger et des sectaires contre ces pères. ” {b}
Son cours de philosophie étant terminé, le jeune professeur quitta Bourges et vint passer à Orléans les vacances de l’année 1604, {c} avant de retourner à Paris pour y reprendre sa théologie interrompue. Il avait alors vingt et un ans. »
- Le propos du Borboniana résoudrait les interrogations de Vital Chatelain, en disant tout simplement que Petau enseignait dans le collège même des jésuites de Bourges (fondé en 1573), et se trouvait donc naturellement en contact permanent avec eux.
- Le jésuite François Oudin (1673-1752) a contribué aux dictionnaires bio-bibliographiques des écrivains de la Compagnie de Jésus, mais je n’ai pas trouvé la source exacte de cette citation.
L’institut des jésuites est la règle de leur Compagnie.
V. note [4], lettre 119, pour la virulence de Petau contre la « Correction des temps » (1587) du sectaire (calviniste) Joseph Scaliger (mort en 1609).
- La Saint-Rémy (1er octobre), citée par le Borboniana, marquait la fin des vacances, avec la reprise des cours.
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