Note [7] | |
V. note [11], lettre 71, pour les Annotations sur l’Ancien Testament de Grotius, ambassadeur de Suède à Paris depuis 1635. Les arminiens ou remontrants étaient des dissidents calvinistes, sectateurs des opinions du pasteur hollandais Jakob Hermanszoon (Arminius, 1560-1609), professeur de théologie à Leyde. Sa doctrine est contenue en cinq chapitres, dont le principal prône (comme faisaient les arminiens, v. note [13], lettre 127) le libre arbitre contre la double prédestination (celle des élus et celle des réprouvés), que Calvin avait postulée. Il publia ce point de vue et se fit chef de parti, étant professeur de théologie à l’Université de Leyde. Les protestants le désapprouvèrent, mais ses disciples continuèrent à soutenir ses idées après sa mort. De la liberté de conscience, leur doctrine déduisait une indépendance complète entre les autorités temporelle (politique) et spirituelle (ecclésiastique). Le Synode de Dordrech (1618-1619, v. note [12], lettre de Chrsitiaen Utenbogard datée du 21 août 1656) les condamna sans effet. On fut donc contraint d’en venir aux armes mais les supplices, l’exil et les défenses les plus rigoureuses n’ayant pu les dissiper, ils continuèrent de s’assembler en Hollande où ils obtinrent enfin le libre exercice de leur religion, excepté à Leyde et Haarlem (Thomas Corneille et G.D.U. xixe s.). Hugo Grotius fut une insigne victime de cette querelle politico-religieuse : après avoir été emprisonné en 1619, il dut quitter à tout jamais son pays (v. note [2], lettre 53). L’antagoniste le plus vif de l’arminianisme de Rotterdam était le gomarisme d’Amsterdam : v. note [33] du Borboniana 7 manuscrit. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 10 février 1644, note 7.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0100&cln=7 (Consulté le 02/12/2024) |