Note [8] | |
Laurent Joubert (Valence, Dauphiné 1529-Lombert près de Toulouse 1583) avait étudié la médecine à Montpellier où il devint le fils spirituel de Guillaume Rondelet (v. note [13], lettre 14) et obtint le doctorat en 1558. Il succéda en 1566 à son maître comme professeur et à Antoine Saporta (v. note [2] du Naudæana 4) comme chancelier en 1574. Henri iii fit venir Joubert à Paris en 1579. L’année précédente, il avait publié la première édition du livre qui lui valut le plus de célébrité : Erreurs populaires au fait de la médecine et régime de santé. Corrigées par M. Laurent Joubert, conseiller et médecin ordinaire du roi et du roi de Navarre, premier docteur régent, chancelier et juge de l’Université en médecine de Montpellier. Celle-ci est de toute l’œuvre, la première partie, contenant cinq livres, avec l’indice des matières, qui seront traitées aux autres. {a} L’épître dédicatoire en est adressée À très haute, très excellente et studieuse princesse, Marguerite de France, très illustre reine de Navarre, fille, sœur et femme de roi, Laurent Joubert, son très humble et très affectionné serviteur, c’est-à-dire à la scandaleuse reine Margot, première et stérile épouse du futur Henri iv (v. note [4], lettre latine 456). Ce texte fort hardi provoqua une controverse, et Joubert dut sérieusement raccourcir et amender celui qui figure en tête de la quinzaine d’éditions ultérieures de son ouvrage. Les curieux peuvent s’en distraire en comparant cette dédicace avec celle (entre autre) de : La première et seconde partie {a} des Erreurs populaires touchant la Médecine et le régime de santé. Par M. Laur. Ioubert, Conseiller et Médecin ordinaire du Roi de France et de Navarre, premier Docteur Régent, Chancelier et Juge de l’Université de Médecine de Montpellier. Avec plusieurs autres petits traités, lesquels sont précisés en la page suivante. {b} Après son séjour à la cour, Joubert revint à Montpellier poursuivre dans le calme sa brillante carrière d’enseignant et de praticien (R. Desgenettes in Panckoucke). Il était, avec Jean Varanda (v. note [2], lettre 145), Rondelet et François Ranchin (v. note [5], lettre 13), l’un des quelques médecins de Montpellier que Guy Patin estimait. Ses écrits médicaux ont été réunis un an avant sa mort dans les : Laurentii Jouberti Valent. Delphin. Regii Medici, Academiæ Monspeliens. Regii Protodidascali, Cancellarii, et Judicis, Operum Latinorum Tomus Primus. Hic omnia complectitur, quæ hactenus fuerunt sigillatim publicata : nunc recens ab autore ipso repurgata, et plurimum adaucta : cum indice locupletissimo. Cui subiectus est Tomus secundus, nunc primum in lucem proditus. Eorum catalogum sexta pagina indicabit. |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 12 octobre 1646, note 8.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0137&cln=8 (Consulté le 09/09/2024) |