Note [8] | |
Le livre de Henri-Corneille Agrippa {a} « sur la vanité des sciences », publié pour la première fois en latin (Anvers, 1530), a été traduit en français : Paradoxe sur l’incertitude, vanité, et abus des Sciences. Traduit en français, {b} du latin de Henri Corneille Agr. Œuvre qui peut profiter, et qui apporte merveilleux contentement à ceux qui fréquentent les cours des grands seigneurs, et qui veulent apprendre à discourir d’une infinité de choses contre la commune opinion. {c} Guy Patin renvoyait au chapitre lxxxiiii, De l’Apothicairerie (pages 591599, numérotée 569) avec cette tonitruante introduction : « Les cuisiniers des médecins sont les apothicaires, les écriteaux desquels montrent les remèdes, mais < dont > les boîtes contiennent les poisons, ainsi que l’on dit en commun proverbe. {a} Ou comme dit Homère, médicaments mêlés, plusieurs choses salutaires et plusieurs choses nuisibles, {b} par lesquels, pour ne tomber en dommage et perte, ils nous contraignent d’acheter bien chèrement notre mort : nous baillant une chose pour autre, {c} ou bien mêlant dans les médecines des vieilles drogues pourries et corrompues ; et au lieu de bonnes potions, nous en font prendre de mortelles, ou achètent, pour fournir leurs boutiques à bon marché, des emplâtres, collyres, onguents, pilules et autres médicaments, faits de longue main, et composés de fondrilles {d} et vieux restes de drogues, lesquelles ils ne savent discerner ni connaître ; et partant, s’en fient aux étrangers et barbares qui corrompent toutes choses par tromperie et sophisteries. {d} Je pourrais ici montrer leurs pernicieux discords {e} touchant la connaissance des simples médicaments desquels ils usent, et leurs erreurs és noms {f} des choses médicinales mal entendus et pirement usurpés, {g} lesquels en grand nombre Nicolas Léonicène a montrés en un ample volume. » {g}
|
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 2 octobre 1657, note 8.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0495&cln=8 (Consulté le 06/12/2024) |