À Sebastian Scheffer, le 29 janvier 1665
Note [4]
Martial (Épigrammes, livre vi, iii, vers 1‑4) :
« Parais sur la terre, toi à qui est promis le renom du Troyen Iule, {a} véritable rejeton des dieux, parais, illustre enfant ! Après de longues années, ton père te remettra les rênes d’un empire éternel, et tu gouverneras le monde, qui verra Antiloque déjà vieux régner avec Nestor, etc. » {b}
- Iule est l’autre nom d’Ascagne, fils d’Énée (v. note [14], lettre d’Adolf Vorst, datée du 4 septembre 1661) et de Créuse, fille de Priam (v. note [19], notule {d}, du Grotiana 1). L’empereur Domitien n’eut qu’un fils, mort à l’âge de trois ans.
- Antiloque, fils de Nestor, roi de Pylos (v. note [31], lettre 146), fut tué par Hector en voulant parer le coup que Memnon allait porter à son père. L’épigramme se termine par ces deux vers :
Ipsa tibi niveo trahet aurea pollice fila
[Julie en personne, {i} de ses doigts blancs comme la neige, allongera la trame d’or de tes années, et filera pour toi la toison entière du bélier de Phryxos]. {ii}
et totam Phrixi Iulia nebit ovem.
Les accolades signalent que, dans le manuscrit, en se relisant, Guy Patin a barré de quatre traits verticaux ces vers et les deux lignes qui les précèdent. Il dut juger ambigu le parallèle qu’il établissait entre Louis xiv et le despotique et cruel empereur Domitien (v. notes [8], lettre 851, et [5], lettre 909).