Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Triades du Borboniana manuscrit
Note [34]
Triades 61‑63.
Plus tard, l’osselet est devenu la pièce du jeu d’adresse que connaissent encore les enfants (Richelet,1680) :
« ce mot, en parlant de jeu, est un petit morceau d’ivoire façonné en forme d’s. Il faut quatre osselets et une petite boule d’ivoire pour faire un jeu d’osselets, qui est un jeu où il n’y a que les petites filles qui jouent. Pour y jouer on jette avec la main la petite boule d’ivoire environ la hauteur d’une personne et on prend adroitement un des osselets lorsque la petite boule est tombée à terre, et fait un bond. »
« jeu fort commun en France, qui se joue avec deux dés, suivant le jet desquels chaque joueur ayant quinze dames [pions], les dispose artistement sur des pointes marquées dans le tablier [plateau], et, selon les rencontres, gagne ou perd plusieurs points, dont douze font gagner une partie, et les douze parties le tour ou le jeu. Le nom lui vient du bruit que font les dames en les maniant. Trictrac se dit aussi du tablier sur lequel on joue ce jeu, qui est de bois ou d’ébène, qui a d’assez grands rebords pour arrêter les dés qu’on jette, et retenir les dames qu’on arrange. »
« Jadis jouaient d’un âge trois pucelles,
Laquelle irait première à mort d’icelles :
L’une riait, qui eut la pire chance.
Soudain sur elle une tuile tomba,
Et du fol jeu, le destin paya.
Jamais malheur ne fault, soit bon, ou jeu :
Mais à bonheur, prière, et main n’a lieu. »
- Padoue, 1621, v. supra notule {g}, note [28].
- page 158 de l’édition française de Lyon, 1549, illustré par trois jeunes femmes jouant aux dés pour deviner laquelle périrait la première, quand une tuile détachée du toit va tomber sur la tête de celle qui est au milieu.
- Traduction devenue peu intelligible du latin :
Rebus in adversis mala sors non fallitur : ast in
Faustis, nec precibus, nec locus est manui.[Le mauvais sort ne fait jamais défaut dans les malheurs ; mais dans les bonheurs, il n’y a de place ni pour les prières ni pour les coups de dés].
« Le noble auteur de la secte italique {ii}
Mit en brefs vers sa doctrine mystique :
Qu’ai-je fait trop, ou peu, ou point ? {iii} Entendre
Voulant chacun à soi tel compte rendre ;
Ce qu’il apprit par les grues volantes
Qui en leurs pieds portent peirres pesantes,
Pour n’arrêter et n’être au vent ravies.
Ainsi régir faut des hommes les vies. » {iv}
- Page 38 de l’édition française de Lyon, 1549, illustrée par trois grues lestées d’une pierre pour ne pas se laisser dévier par le vent (mais sans ralentir leur vol par son poids).
- Le vers latin, Italicæ Samius sectæ celebrerrimus auctor, désigne plus explicitement Pythagore (natif de Samos, v. note [27], lettre 405), fondateur de l’École italique (pythagoricienne) en Grande Grèce (Italie grecque, v. note [67] du Patiniana I‑2).
- Thuillius (ibid.) renvoie à l’adage no 2901 d’Érasme, Quo transgressus, etc. ? [En quoi ai-je fauté, etc. ?], qui commente ce vers en louant la sagesse de Pythagore, tout en blâmant les écarts des moines.
- L’édition française fournit cette explication :
« Tout vice et défaut gît ou en faire mal, qui est trop faire ; ou laisser le bien, qui est point faire ; ou ne faire assez bien son devoir, qui est trop peu faire. De quoi les grues donnent exemple, qui, en volant portent pierres, pour n’être trop arrêtantes en l’air, ni trop peu pesantes à l’arbitre du vent. Et de ces trois choses doit chacun à la fin du jour rendre compte à soi-même. »Pour bien voler, la sage grue se leste d’une pierre pour n’être ni déviée par le vent ni trop alourdie par son poids : ce qui revient à faire, sans faire ni trop ni trop peu.
« Ce doux relâchement des fibres du visage qui se fait comme par l’harmonie de quelque instrument est appelé d’un mot grec qui signifie sourire. {i} Si le visage des hommes modestes s’épanouit davantage, c’est rire. Les éclats de rire qui défigurent le visage reçoivent un nom différent, quand ce sont des femmes ou des hommes qui les poussent. Le nom que l’on donne au rire éclatant des femmes {ii} signifie un rire immodeste et lascif, et il ne convient qu’à des courtisanes. Celui que l’on donne au rire des hommes {iii} en exprime l’insolence et l’impureté. L’insensé, quand il rit, élève la voix ; mais le sage sourit à peine, parce que le sage est tout autrement affecté que l’insensé. »
- Μειδιαμα, meidiama.
- Κιχλισμος, kichlismos.
- Καγχασμος, kagchasmos.
« Ils lui demandèrent : “ Où est Sarah, ta femme ? ” Il répondit : “ Elle est dans la tente. ” L’hôte reprit : “ Je reviendrai chez toi l’an prochain ; alors ta femme Sarah aura un fils. ” Sarah écoutait, à l’entrée de la tente, qui se trouvait derrière lui. Or Abraham et Sarah étaient vieux, avancés en âge, et Sarah avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. Donc, Sarah rit en elle-même, se disant : “ Maintenant que je suis usée, je connaîtrais le plaisir ! Et mon mari qui est un vieillard ! ” Mais Yahvé dit à Abraham : “ Pourquoi Sarah a-t-elle ri, se disant : ‘ Vraiment, vais-je encore enfanter, alors que je suis devenue vieille ? ’ Y a-t-il rien de trop merveilleux pour Yahvé ? À la même saison l’an prochain, je reviendrai chez toi et Sarah aura un fils. ” Sarah démentit : “ Je n’ai pas ri ”, dit-elle, car elle eut peur, mais il répondit : “ Si, tu as ri. ” »
V. note [19], lettre 309, pour l’assimilation des descendants de Cham (Chananéens) aux libertins athées.
« La male mouche {iii} Amour enfant blessa,
Robant {iv} son miel en ruche, et lui laissa
La pointe {v} au doigt. Il crie, et avec pleur
Montre à Vénus, sa mère, sa douleur,
Soi complaignant si petit animal
Puissance avoir de faire si grand mal.
Vénus riant, dit : “ Fils, tu sembles elle,
Qui si petit fais plaie tant cruelle. ” »
- L’emblème cxii est intitulé Dulcia quandoque amara fieri [Les douceurs deviennent parfois amères] ; v. note [6], lettre 606, pour le poète grec Théocrite.
- V. note [2], lettre latine 365.
- Page 137 de l’édition française de Lyon, 1549.
- Méchante abeille.
- Qui dérobait.
- Son dard.