À Claude II Belin, le 19 juin 1643, note 10.
Note [10]

Branler, « se mouvoir deçà et delà » (Furetière), prend ici successivement le sens de vaciller et de goûter aux plaisirs du coït.

Le Chancelier Pierre iv Séguier avait épousé en 1614 Madeleine Fabri (1597-1683), fille de Jean Fabri, trésorier des guerres. Ils avaient eu deux filles qui avaient fait de beaux mariages : l’aînée, Madeleine, avec un neveu de Richelieu en 1634 (v. note [5], lettre 17) ; la seconde, Charlotte (v. note [7], lettre 946), en 1639 avec le duc de Sully, Maximilien iii-François de Béthune, puis avec le duc de Verneuil, Henri de Bourbon, fils légitimé de Henri iv. Les Importants (le duc de Beaufort et la duchesse de Chevreuse en première ligne, v. notes [37], lettre 86, et [14] et [15], lettre 93) voulaient remplacer Séguier par Châteauneuf à la garde des sceaux. Le chancelier les avait depuis 1633 et parvint à les conserver jusqu’en 1650, pour les reprendre en 1656.

François, baron et maréchal de Bassompierre (Haroué en Lorraine 1579-Provins 12 octobre 1646) était le fils aîné de Christophe de Bassompierre, marquis d’Hérouel, issu de la branche cadette de la Maison de Clèves. Reçu à la cour de Henri iv en 1602, François était devenu ami et confident du roi. Chef militaire hardi, il avait été nommé colonel général des Suisses et, sous la régence de Marie de Médicis, grand maître de l’Artillerie. Louis xiii l’avait fait maréchal en 1622 et il avait entamé une carrière diplomatique comme ambassadeur en Espagne, en Suisse, puis en Angleterre. Ayant adopté le parti du duc d’Orléans, il était devenu l’un des plus farouches opposants à Richelieu, qui le fit embastiller en 1631 (Journée des Dupes, 11 novembre, v. note [10], lettre 391). Après sa libération en janvier 1643, Anne d’Autriche le rétablit dans sa charge de colonel général des Suisses. Trois ans plus tard, il allait être nommé gouverneur de Louis xiv quand il mourut d’apoplexie (G.D.U. xixe s.). Brillant personnage de la cour, brisé par la haine du cardinal ministre, l’Illustre Bassompierre, comme on le surnommait, a laissé des Mémoires, dont Guy Patin a parlé dans la suite de sa correspondance.

Bassompierre choisit Giulio Cesare Vanini (v. notes [21], et [41] du Naudæana 4) pour être son chapelain.

V. notes [3], lettre 567, pour le fils naturel du maréchal, Louis, évêque de Saintes, et [4], lettre de Le Clerc, datée du 11 mars 1657, pour son neveu Charles, marquis de Bassompierre.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 19 juin 1643, note 10.

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(Consulté le 20/04/2024)

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