Pour les besoins de sa cause, Guy Patin mettait dans le même sac quatre auteurs qui ont critiqué les excès de Paracelse (v. note [7], lettre 7) avec plus ou moins de virulence, et qui se sont attaqués les uns les autres.
- V. note [6], lettre 71, pour les Disputationes de Thomas Éraste contre Paracelse.
- Outre la botanique, qui était son sujet de prédilection, Conrad Gesner s’est aussi intéressé à la médecine chimique :
- v. note [7], la lettre 9, pour sa biographie et ses Quatre livres des secrets de la médecine et de la philosophie chimique… (traduits en français, Lyon, 1593) ;
- Thesaurus Euonymi Philiatri, de Remediis secretis, Liber Physicus, Medicus, et partim etiam Chymicus, et œconomicus in vinorum diversi saporis apparatu, medicis et pharmacopilis omnibus præcipue necessarius. Quem præter hæc antea prelo commissa fuere, quam plurimis fornacum figuris et auximus, et illustramus.
[Trésor du Philiatre Euonymus, {a} sur les remèdes secrets. Livre physique, médical et même en partie chimique et méthodique, sur la préparation de vins de divers goût ; principalement utile à tous les médecins et pharmaciens. Nous l’avons augmenté et illustré de plusieurs figures de fourneaux, qui ne figuraient pas dans la précédente édition]. {a}
- Pseudonyme de Gesner, où Euonymus signifie « Fusain ».
- Lyon, Antonius Vincentius, 1555, in‑8o, ouvrage mêlant admiration et exécration pour Paracelse.
- V. note [2], lettre 279, pour les vives opinions de Daniel Sennert contre Paracelse. Guy Patin n’avait pas adopté tous les jugements de Sennert, mais sans en faire toujours le clair aveu, car il l’admirait beaucoup, ayant lui-même procuré la première édition de ses œuvres complètes (Paris, 1641, avec une tonitruante préface contre les abus de la médecine chimique en général, et contre Théophraste Renaudot en particulier, v. note [12], lettre 44).
- Johann Freitag (v. note [12], lettre latine 43) a publié contre Gesner et Sennert une Detectio et solida refutatio novæ sectæ Sennerto-Paracelsicæ recens in Philosophiam et Medicinam introductæ, qua antiquæ veritatis oracula, et Aristotelicæ ac Galenicæ doctrinæ fundamenta moliuntur Novatores… Editio nova, in qua quæ priori omissa, et non suis locis posita, restitutæ sunt, innumerique errores emendati [Mise au jour et ferme réfutation de la nouvelle secte sennerto-paracelsique qui s’est récemment introduite en philosophie et en médecine, dont les novateurs remuent les oracles de l’antique vérité, et les fondements de la doctrine d’Aristote et de Galien… Nouvelle édition où a été rétabli ce qui avait été omis et placé au mauvais endroit dans la précédente, et où d’innombrables erreurs ont été corrigées] (Amsterdam, Guilielmus Blaeu, 1637, in‑8o, précédente édition ibid. 1636).
- Wilhelm Ernst Soner (Nuremberg 1573-Altdorf 1612), professeur de médecine à Altdorf est auteur d’une Oratio de Theophrasto Paracelso ejusque perniciosa Medicina [Discours sur Théophraste Paracelse et sa médecine pernicieuse] (Nuremberg, 1610, in‑4o).
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