Samuel Sorbière citait le vers de Casparus Barlæus {a} dans son poème intitulé In effigiem Clariss. viri Claudii Salmasii [Sur le portrait du très distingué M. Claude Saumaise], {b} imprimé (entre autres) dans sa Poematum Pars ii, elegiarum et miscellaneorum carminum [Seconde partie des Poésies, élégies et poèmes variés], pages 524‑525 : {c}
Gallia quo nuper, jam sidere Leida superbit.
Prælucet magnis artibus ista Pharos. {d}
Hæc sunt perspecti, Lector, compendia mundi.
Fronte sub hac Pallas prodigiosa latet.
Partimur doctrinam alii, hîc se tota recondit.
Immensosque habitat mens spaciosa lares.
Scribite scriptores : cui pagina scripta Solini est,
Iudice me, scripti circulus orbis erit.
[Leyde s’enorgueillit déjà de l’étoile qui lui vint naguère de France. Ce Phare luit sur les nobles arts. {d} Se contemple ici, lecteur, le monde en abrégé.
Sous ce front se cache une prodigieuse Pallas. Nous distinguons deux parties à la doctrine, {e} mais elle est ici tout entière réunie. Un vaste esprit réside en cette immense demeure. Écrivains, écrivez-le donc : à mon avis, Solin a rédigé son livre {f} pour celui qui englobe le monde écrit]. {g}
- Caspar van Baerle, v. note [71], lettre 150.
- V. note [11], lettre 51.
- Amsterdam, Ioannes Blaeu, 1646, in‑12 de 576 pages.
- J’ai mis en exergue le vers cité par Sorbière, qui y a simplement remplacé ista [celle-ci] par illa [celle-là]. Saumaise enseignait à Leyde depuis 1631.
Pharos est le phare d’Alexandrie qui éclaire le monde savant (v. note [9], lettre 453).
- V. note [13], lettre 6, pour Pallas, la déesse grecque (Minerve des Latins) qui régissait les sciences et les arts (les deux parties de la doctrine).
- V. note [6], lettre 52, pour les savants Plinianæ exeritationes [Essais pliniens] (Paris, 1629), commentaires du Polyhistor de Solin qui ont établi la haute réputation littéraire et scientifique de Saumaise.
- Ma traduction des deux derniers vers est sûrement contestable.
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