Note [7] | |
En 1582, Philippe Des Portes (mort en 1606, v. note [14], lettre 748) avait obtenu le bénéfice de l’abbaye bénédictine de la Sainte-Trinité, fondée au xie s. à Tiron dans le Perche (aujourd’hui Thiron-Gardais dans le département d’Eure-et-Loir). Il s’agissait d’un bénéfice ecclésiastique simple, c’est-à-dire « qui peut être possédé à sept ans par un clerc tonsuré, qui n’a autre obligation que de dire son bréviaire. On l’obtient sur une simple signature de Rome » (Furetière). En revanche, il fallait obligatoirement être prêtre (ce que ne fut jamais Des Portes) pour devenir chanoine (et a fortiori trésorier) de la Sainte-Chapelle de Paris (v. note [38], lettre 342). V. note [27] du Borboniana 2, pour le cardinal de Sourdis, qui reçut l’archevêché de Bordeaux en 1599 ; Des Portes aurait aussi pu refuser ce siège lors de sa précédente vacance, en 1592 (mais c’était avant la conversion de Henri iv au catholicisme, quand il était mal placé pour distribuer les mitres dans le royaume). V. l’extrait 3 de la note [24] du Naudæana 4, pour les féroces stances de Des Portes contre le mariage. Je n’ai pas trouvé trace ailleurs du garçon prénommé Philippin qu’il aurait fait à « une fille de village », mais Tallemant des Réaux a attribué un autre fruit à ses amours (Historiettes, tome i, pages 38‑39) : « La reine Catherine de Médicis avait une fille d’honneur, nommée Mlle de Vitry, {a} qui était galante, agréable et spirituelle. Des Portes lui fit une fille, comme elle était chez la reine. On dit qu’elle alla accoucher un matin au faubourg Saint-Victor, et que le soir elle se trouva au bal au Louvre, où même elle dansa, et on ne s’en aperçut que par une perte de sang qui lui prit. Elle disait plaisamment que les femmes se moquaient de prendre la ceinture de sainte Marguerite, elles qui pouvaient crier tout leur saoul, mais que c’était aux filles à la mettre, puisqu’elles n’osaient faire un pauvre hélas ! {b} Depuis, comme il arrive entre amants, elle n’aima plus M. Des Portes et le mit mal avec l’amiral de Villars {c} qui, quoiqu’elle fût déjà sur le retour, était devenu amoureux d’elle à toute outrance. » V. notes :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Borboniana 10 manuscrit, note 7. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8211&cln=7 (Consulté le 06/12/2024) |