1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Le mythe Parmentier

Les hommages de ses contemporains

 

François de Neufchâteau

Il estimait que les « grands et louables efforts » de Parmentier pour perfectionner et vulgariser la culture de la pomme de terre méritaient qu'elle portât son nom. Il proposa de l'appeler « parmentière ». Il consacra de nombreux poèmes à son ami dont cet hommage :

 

 

 

 

 

« L'honneur est au premier qui remplit la carrière :
Parmentier la fournit entière ;
Mais à ses grands travaux, trop faible associé,
Ce qu'il pût laisser en arrière,
Je le glane. À dessein l'avait-il oublié ?
Peut-être ; mais enfin, de ce double hémisphère,
Le maïs et la parmentière
Nourrissent au moins la moitié.
À ce riche banquet (ma jeunesse en fut fière)
Parmentier m'avait convié.
Il n'est plus. Je rapporte à cette ombre si chère,
Les miettes que j'ai dû ramasser, pour lui plaire,
À la table de l'amitié. »

(in : Journal de pharmacie, 1817, p. 240)

Nicolas-Louis-François de Neufchâteau (1750-1828)
Bibliothèque nationale de France. Cote : P20465
Avocat, natif d’un village lorrain Nicolas-Louis François de Neufchâteau (1750-1828) proche de Neufchâteau. Devenu lieutenant général au bailliage de Mirecourt, il adjoint Neufchâteau à son nom patronymique. De 1783 à 1786, il est procureur général au conseil supérieur du Cap à Saint-Domingue. A son retour en France, il donne libre cours à ses deux passions la poésie et l’agriculture. Partisan de la Révolution, il s’illustre comme ministre de l’Intérieur en favorisant la littérature et les sciences. Directeur en remplacement de Carnot après le coup d’Etat du 18 fructidor an V, il retourne au ministère de l’Intérieur. Membre de l’Institut, rallié à Napoléon, il sera fait sénateur et comte d’Empire. Il voue une grande admiration à Parmentier.

Nicolas-Louis-François de Neufchâteau (1750-1828)