L. latine 42.  >
À Christian Buncken,
septembre 1655

[Ms BIU Santé no 2007, fo 36 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Christian Buncken, docteur en médecine de Hambourg.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Voilà un mois que je vous ai écrit, [1] voici pourtant que je reprends la plume pour vous prévenir que j’ai confié deux paquets de livres à M. Penshorn, votre ambassadeur. [2][2] Le premier contient l’Orthodoxe de notre collègue M. Claude Germain, contre l’antimoine ; [3][4] le second, le nouveau livre de M. Riolan contre Pecquet et les pecquétiens, qui sont deux de nos docteurs, avec un autre petit livre sur le même sujet, qui a échauffé la bile de Pecquet, et dont on tient Mentel pour le véritable auteur ;  Riolan est là-dessus de même avis que Pecquet, bien qu’il soit son adversaire. [3][5][6][7][8][9][10] D’autres opuscules sur cette question fort embrouillée suivront peut-être, ce sont eux qui en décideront. En attendant, vale et aimez-moi. Écrivez-moi, je vous prie, si notre Bartholin est en vie et se porte bien, [11] et ce qu’il nous prépare ; [4] et surtout vous, comment vous allez, si vous allez vous marier. Enfin, écrivez-moi sur vous, sans penser à rien.

Votre Guy Patin de tout cœur, docteur en médecine de Paris.


a.

Brouillon autographe non daté (v. infra note [1]) d’une lettre que Guy Patin a écrite à Christian Buncken, ms BIU Santé no 2007, fo 36 ro.

1.

La précédente lettre connue de Guy Patin à Christian Buncken étant du 12 mars 1655, on pourrait dater celle-ci d’avril ; cependant, sa place dans le manuscrit, juste au-dessous de celle écrite à Thomas Bartholin le 12 septembre, et son contenu (v. infra notes [3] et [4]) ne laissent guère planer de doute sur septembre (sans jour précis), en pensant que celle que Patin a rédigée en août n’a pas laissé de trace.

2.

V. note [4], lettre latine 33, pour la venue à Paris de David Penshorn et Diedrich Moller, sénateurs de Hambourg, émissaires des Villes hanséatiques. Louis xiv leur avait donné son audience de congé le 11 mai (Levantal) et ils quittèrent sans doute la France pour Hambourg en septembre.

3.

V. notes :

4.

Cette requête me paraît heureusement succéder à la lettre que Guy Patin a écrite à Thomas Bartholin le 12 septembre 1655, pour avoir de ses nouvelles.

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 36 ro.

Clarissimo viro D. Christiano
Buncken, Doct. Medico
Hamburgensi.

Ante mensem ad Te scripsi, vir clarissime, ecce iterum scribo ut Te moneam,
me Domino Pensorn, Legato vestro commisisse duos fasciculos librorum, in
quorum uno habetur liber Orthodoxus Mag. Claudij Germain, Collegæ nostri,
adversus Antimonium : in altero liber novus D. Riolani adversus Pecquetum
et Pecquetianos
Doctores duos è nostris : cum alio libello super eadem quæstione,
qui bilem commovit Pecqueto ; et cujus verum authorem facit Mentellum : idem quoq.
cum Pecqueto quamvis adversario sentit Riolanus. Alij fortè succederent
libelli de intricatissima quæstione. Viderint ipsi. Tu interea vale, et me ama.
An vivat et valeat, et quid moliatur Bartholinus noster scribe quæso :
imò et Tu, quî valeas, an uxorem duxeris : de Te tandem scribe, et reputa nil.

Tuum ex animo Guidonem Patinum, Doct. Med. Paris.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christian Buncken, septembre 1655

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(Consulté le 26/04/2024)

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