< L. 395.
> À Charles Spon, le 26 mars 1655 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 26 mars 1655
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Je vous ai adressé ma dernière du mardi 16e de mars par M. Moreau le jeune qui vous l’aura sans doute rendue avec un petit paquet, dans lequel j’avais enfermé la pièce curieuse contre l’antimoine [2] et ceux qui en donnent, intitulée Alethophanis. [1] Voilà M. Du Prat qui vient de sortir de céans, qui se recommande à vos bonnes grâces. Guénault [3] s’est déclaré partie formellement contre l’auteur de l’Alethophanis, qu’il n’a encore pu jusqu’ici découvrir. Il fait promettre des récompenses partout et n’en peut venir à bout. Le procès de Chartier [4] lui a autrefois coûté 1 362 livres, celui-ci pourra bien encore lui manger son sac de 1 000 livres sans qu’il en profite, et ex tantis certaminibus sequetur Cadmea victoria. [2][5] L’auteur se moque de lui et de ses menaces, et Guénault sera bien étonné quand il verra un homme en plein Parlement qui lui soutiendra pour très vrai tout ce qui est contenu là-dedans : sic impios a tergo persequitur Nemesis. [3][6] Un apothicaire [7][8] de Troyes [9] a donné du poison à un de ses voisins ; [10] pour lequel crime, dont il est convaincu, il a été condamné d’être pendu et étranglé. Il en a appelé à Paris ; je pense qu’il viendra ici se faire brancher à la Grève ; [4][11][12] ainsi les apothicaires feront parler d’eux en grande compagnie. Ce 19e de mars. Cette nuit le feu a pris dans la maison d’un mercier dans la rue des Prêcheurs, [5][13] près de la Halle, [14] où huit personnes ont été brûlées ; maître et maîtresse, enfants, valets et servantes, personne ne s’en est sauvé. [15] Ce 20e de mars. Le lendemain matin, le roi [16] a été au Palais [17] où il a fait vérifier quantité d’édits de divers offices, et autrement. On dit que M. Bignon [18] y a harangué devant le roi très pathétiquement et y a dit merveilles ; et nonobstant, tout a passé. Interea patitur iustus, nec est qui recogitet corde. [6] On y a supprimé l’office de contrôleur général des finances et la Chambre de justice, [19] et l’on y en a fait d’autres : des huissiers à la chaîne, au nombre de huit, et 54 secrétaires du roi, des chauffe-cire nouveaux et autres offices de la chancellerie, [7] le semestre de Rouen [20] rétabli, etc. ; c’est pour venir aux autres parlements par ci-après. Le même jour à cinq heures du soir, a été pendu dans la Grève un malheureux Parisien nommé Tibert, [21] âgé de 45 ans, qui était un grand imposteur et un insigne fourbe, pour diverses faussetés qu’il avait commises ; et entre autres, pour avoir volé par surprise à des religieuses hospitalières la somme de 40 000 livres, d’une part, et plusieurs autres sommes à divers particuliers sous de faux noms et de faux seings. Sa femme même a été pendue en effigie en un grand tableau près de lui avec un autre affronteur qui était de la partie, mais qui fort heureusement pour lui, s’est sauvé. Ainsi le gibet n’est que pour les malheureux. Ille crucem pretium sceleris tulit. [8][22] Un de nos libraires, [23] l’an passé, fit un voyage en Italie où il acheta quantité de manuscrits de Cardan [24] qu’il a apportés à Paris. Il en a fait imprimer un catalogue en une demi-feuille in‑4o. Ne vous en ai-je point envoyé un exemplaire, il y a environ six mois ? sinon je suis prêt de vous l’envoyer. [9] M. Guillemeau [25] m’est aujourd’hui venu voir. Je lui ai lu l’endroit de votre lettre où vous parlez de son livre deuxième contre M. Courtaud. [26] Il en a été fort aise, il vous en remercie, je lui ai promis de vous le mander ; et ne promet point poires molles à son ennemi, [10] il dit qu’il a un livre troisième tout prêt à imprimer contre lui, mais il attend de voir un autre livre contre lui intitulé Appendix ad Lenonem G., [11] dont il a reçu avis que l’on imprimait à Rouen ; et sans cet avis, ce troisième serait déjà sur la presse. Et tôt après, il fera imprimer le Cani miuro fustis en français sous ce titre : Le chien courtaud étrillé, etc. [12] Ne voilà pas le sieur Courtaud bien étrillé pour ses médisances et calomnies, etc. ? [27] Ce 23e de mars. M. Merlet fait imprimer ici quelque chose contre l’antimoine, que les médecins de Normandie lui ont envoyé après avoir lu son livre. Cela sera bon à mettre avec l’Alethophanes que je vous ai envoyé et que je crois qu’avez maintenant reçu. Il y a ici un savant homme nommé M. Ogier [28] le prieur qui dit que la dernière pièce, intitulée Pithœgia vindicata, [13] est aussi bien faite que la Médée de Sénèque le Tragique ; [29] je vous prie de m’en mander votre avis. J’ai aujourd’hui vu M. Gassendi [30] qui est en bonne disposition, Dieu merci. Il travaillait à sa copie ; il dit qu’il n’a aucune nouvelle, ni de M. de Champigny, [31] ni de M. Barbier. [32] M. de Marolles, [33] abbé de Villeloin, qui a par ci-devant traduit Virgile, Lucrèce, Horace, Juvénal, Perse, Catulle, Tibulle, Properce, a enfin traduit le Martial, [34] en deux volumes in‑8o ; mais il s’est bien gardé de toucher à une trentaine d’épigrammes difficiles. [14] On le vend au Palais bien cher, cela n’est bon que pour ceux qui n’entendent point le latin, encore n’est-il guère bon pour ceux-là mêmes. Je m’étonne de la faiblesse de notre siècle où un abbé, savant et galant homme, s’amuse à faire de telles traductions. [35] Ce même jour, à neuf heures du soir. Voilà que je viens de recevoir votre agréable lettre du 19e de mars avec celle pour M. Moreau, que je lui enverrai demain matin, et celle de M. Huguetan pour mon deuxième fils [36] qui est allé coucher aujourd’hui chez un de ses oncles qui l’aime fort, [15] et qu’il aura pareillement demain. Je vous remercie de tous vos soins. Je ne vous enverrai plus de lettres par la voie de M. Ferrus : [37] je ne songeais pas à lui, ce fut un jeune homme, son cousin, qui se trouva céans comme je faisais mon paquet, qui me la demanda avec instance ; et ne lui donnai qu’en intention que cela pourrait être cause de lui donner plus amplement votre connaissance. Sit laus Deo. [16] Le jeune Baudoin est à Montpellier d’où il m’a écrit deux fois, il est fils d’un savant et bien employé médecin d’Orléans [38][39] qui est un honnête homme. Pour votre M. Meyssonnier, [40] je le croyais plus vieux, il est bien fou pour son âge. Notre M. Tardy, [41] qui est en même parallèle que lui, a plus de 50 ans et néanmoins, il dit qu’il veut se marier, qu’il en veut découdre, sunt propria eius verba, [17] et que M. Guénault lui a promis un bon parti : voyez de quoi ce dernier se mêle de marier de telles gens. Ce Gabriel Fontanus, [42] médecin de Marseille, [43] est fils d’un ancien professeur d’Aix [44][45] qui a fait un gros in‑4o. Celui-ci est déjà vieux, il n’aura jamais grand honneur de réfuter cet imposteur Helmontius, [46] il n’en vaut point la peine. [18] Pour la nouvelle opinion de Pecquet, [47][48][49] je n’en fais point d’état encore, d’autant que je n’en vois ni preuve certaine, ni utilité plus grande, ni enseignement ad bene medendum. [19] Celui qui nous a inventé le séné [50] la casse [51] et le sirop de roses pâles [52] nous a bien fait plus de plaisir ; et s’il n’a chanté injures à personne, comme ceux-ci ont fait à M. Riolan [53] et même à notre profession, contre laquelle l’épître de M. Sorbière [54] est pleine d’atroces injures, mais je ne m’en étonne point puisque je le vois jouer tant de personnages qui me font connaître le peu de stabilité qu’il a dans l’esprit. [20] Dès que cette opinion nous fera du profit et qu’elle aura quelque bon usage in operibus artis, [21] je l’embrasserai très cordialement et en saurai grand gré à son inventeur. À moins que cela, je ne m’en soucie guère, joint que les diverses injures chantées très impudemment dans ce livre à M. Riolan, optimo et innocentissimo virorum, [22] m’en dégoûtent si fort que je ne me puis adonner à ce livre. Je vous prie de dire à M. Barbier que M. Gassendi se porte, Dieu merci, fort bien et qu’il travaille tous les jours à préparer de la copie. Dès que les jours seront plus beaux et plus chauds, il fait état de s’en aller à six lieues d’ici avec M. de Montmor, [55] son hôte, où il tâchera de s’arrêter pour y passer quelques mois de l’été, y prenant du lait d’ânesse [56] et s’y purgeant [57] quelquefois afin d’y fortifier son poumon contre l’hiver suivant. Je vous supplie aussi de lui faire mes recommandations et que je voudrais bien avoir quelque occasion de lui rendre quelque bon service, afin qu’il sache que je veux être son ami et que je désire bien fort avoir quelque part en ses grâces. Il n’appartiendra pas à moi qu’il n’ait la copie de M. Gassendi, ou au moins qu’il n’en ait sa part ; mais M. Gassendi ne peut pas s’imaginer qu’il ait le moyen ni le crédit d’entreprendre un tel ouvrage de huit volumes in‑fo. Pour M. Sorbière, je ne m’étonne point s’il est allé à Rome : il y a lontemps que je sais bien S.P.Q.R., que feu mon père [58] m’a expliqué : Stultus populus quærit Romam. [23] Il n’y va point tant afin d’y voir le pape nouveau que pour tâcher d’y faire ses affaires, ut faciat rem, etc. ; [24] que s’il ne trouve là son compte, j’ai peur qu’il ne s’en aille à Constantinople [59] et ne s’y fasse turc, si lucri spes affulgeat. [25] C’est un apostat affamé et altéré, Dieu le console. Quand il sera bien employé à Rome, nous aurons cet avantage qu’il n’aura plus le loisir de chanter des injures à M. Riolan et à d’autres, ni même à notre art. Je tiens cet homme malade d’esprit et ne sais s’il trouvera jamais un assez bon médecin pour le guérir car il est fort interne ; [26] si ce n’est quelque prise redoublée d’antimoine [60] qui tient aujourd’hui, à ce que dit Eusèbe R. < Renaudot >, [61][62] lieu de l’ellébore noir [63] des anciens. [27] Si le pape de Rome le faisait chanoine, abbé ou évêque, en amenderait-il ? Problema esto. [28] Il n’y a point encore de pape fait. On dit Sacchetti, [64] qui mettra dans son sac s’il attrape cette place, [29] Chigi, [65][66] que l’on dit être fort savant, Rapaccioli, an a rapiendo, Regnum cœlorum vim patitur, et violenti rapiunt illud ? [30][67][68] Il ne m’importe, Tros Rutulusve fuat, nullo discrimine habetur. [31][69][70] Le procès des compagnons imprimeurs [71] n’est point prêt d’être jugé s’il n’est encore qu’entre les mains du substitut de M. le procureur général. Je voudrais que les pauvres gens en eussent plein contentement. Je vous prie de dire à M. Ravaud que je suis son serviteur et que j’attends en grande dévotion son Lexicum etymologicum Martinii, [72] duquel j’ai mainte fois eu besoin depuis cinq ans, mais est-il bien assuré qu’il soit achevé ? Je vous prie aussi de lui dire que l’on travaille à l’Imprimerie du Louvre [73] à un tome des Relations du Vittorio Siri, [74] à ce que m’a dit M. Henri depuis trois jours. [32] Je n’ai point vu ce livre nouveau de M. Lescalopier. [33][75] C’est un bon compagnon, il a autrefois été jésuite, il a prêché, il a été à Münster, [76] il a été prisonnier, maintenant il fait des livres de flatteries ; c’est un autre homme que M. Sorbière. [77]
Le livre que vous me mandez, Idea Ionstoni, [35][78] que l’on réimprime à Lyon, ne peut servir qu’à faire des empiriques, [79] dont le nombre n’est déjà que trop grand. Le Schröderus [80] ne sera guère plus propre à bien faire, vu qu’il n’est que trop de pharmacopées. La plus petite me semble la meilleure, qui est celle d’Amsterdam. [81] J’excepte celle de Renodæus, [82] laquelle est fort didactique. Cette édition de Schröderus sera-t-elle meilleure que l’autre, de quoi sera-t-elle augmentée, sera-t-elle in‑4o ? [36] Le recueil de toutes les œuvres d’Erastus [83] vaudrait bien mieux que tout cela, sed hoc nostrates typographi ad lucrum nimis attenti non intelligunt. [37][84] M. Guide [85] m’a plusieurs fois écrit, je ne l’ai jamais vu, il était savant et honnête homme. On m’a consulté [86][87] deux fois sur sa maladie, c’est une fièvre quarte [88] qui l’a grésillé. [38] Je le plains, tant pour sa famille, à laquelle il faisait honneur, que pour son pays, auquel il rendait de grands services. Il avait dessein de faire imprimer quelque chose. Consummatum est, Mors omnia solvit. [39][89] Le dernier bruit du roi d’Angleterre [90] et de cette conspiration contre Cromwell [91] est évanoui, on dit que ce n’a été qu’une fable. [40] Je n’ai jamais ouï parler de telle affaire que votre Franc-Comtois et ne sais que vous en dire : ne serait-ce point quelque obstruction ad radicem nasi ? [41] Mais il mouche aisément, ce qu’il ne ferait point. Arthritici doloris, etiam gravissimi, summum remedium est venæ sectio, etiam ter quaterve repetita per diem ; et est omnium anodynorum illa tutissimum ac nobilissimum, atque certissimum. [42][92][93] C’est une chose pitoyable de voir comment le peuple abuse des remèdes, tant internes qu’externes ; j’en ai souvent ici vu de fort mauvais exemples. Vulgus non sapit, nec habet rationem, nec methodum. [43] Les propriétés spécifiques [94] du hareng contre la goutte [95][96] sont des brides à veaux et des illusions d’empiriques. In iuvantibus sunt rationes manifestæ, ut et in lædentibus, [44] il faut laisser les qualités occultes [97] aux apothicaires, aux chimistes, [98] aux charlatans et autres ignorants. J’ai rendu en main propre votre lettre à M. Moreau [99] qui vous en remerciera, laquelle j’ai lue selon que l’avez désiré. Autrement, je n’y eusse jamais mis le nez, je n’ai jamais lu ni décacheté aucune lettre de qui que ce soit. Feu mon père haïssait extrêmement cette sorte de gens curieux, et avait raison. Il y a grande apparence que M. Moreau ne cédera sa place de professeur du roi à son fils [100] qu’en mourant, vu qu’étant comme il est un des anciens de ce Collège, [101] il a bien de plus grands gages à cause de l’augmentation en faveur des plus vieux reçus que n’aurait son fils qui, étant le plus jeune, n’aura que 600 livres au lieu que le père passe 1 000 livres, et a près de 1 100 livres. Morin [102] le mathématicien, qui est de Villefranche en Beaujolais, [45][103] qui est immédiatement devant lui, ayant la somme entière, qui remplit tout à fait, savoir 400 écus, qui est la même somme qu’en a le doyen qui est M. Riolan, lequel venant à mourir, je prendrai sa place, n’ayant que la survivance, comme a le jeune Moreau ; et alors j’entrerai en jouissance des 600 livres et M. Moreau aussi bien que les autres auront leur part de l’augmentation ; [104] et puis après, je succéderai et me hausserai, dum et quamdiu vixero, [46] à mesure que les autres mourront qui auront été reçus devant moi. M. Riolan est fort vieux, M. Moreau se porte mieux, mais néanmoins, il est bien cassé. Puissent-ils tous deux vivre encore fort longtemps. [47] Iuvenes mori possunt, senes diu vivere non possunt. [48] Leur mort et notre vie sont entre les mains du Grand Maître qui en disposera comme il voudra. Non est volentis neque currentis, sed Dei miserantis. [49][105] Je n’ai point vu M. Le Gagneur [106] depuis qu’il est arrivé. Il n’est point venu aux Écoles, je ne le vois point par la ville, je ne sais s’il n’est point malade. Vous savez qu’il est assez délicat, forsan incumbit neoterismo et sibi vacat, [50] comme a dit quelque part Martial. Je l’irais volontiers chercher, mais il s’imaginerait que j’aurais besoin de lui, joint qu’il est du mauvais parti, qu’il a signé pro stibio, [51][107] et qu’il est un de ceux que Guénault gouverne à baguette, d’autant que c’est lui qui l’a mis près du prince de Conti ; [108] et de là vient que plusieurs autres sont de sa cabale, qui prétendent à de tels emplois, combien que par ci-devant Bréguet [109] y soit mort fort malcontent, tout jeune, et ait laissé neuf enfants, que Dupré [110] soit mort dans le camp d’Arras, très malcontent et sans argent, et que Le Breton, [111] qui était à la place de Bréguet à Valenciennes [112] près du duc d’Enghien, [52][113] a été appelé près du prince de Condé [114] à Bruxelles [115] où il est très malcontent et voudrait bien être ici, voire avoir donné grande chose et n’en avoir jamais bougé. La cour des princes est une belle putain, laquelle donne bien souvent à ses amoureux des caresses, de belles espérances et rien de plus. [116]
Je vous envoie une petite pièce nouvelle que l’on a ici imprimée contre l’antimoine. Il y en a d’autres sur le bureau, lesquelles viendront en leur temps. Guénault cherche encore qui peut avoir été l’auteur de l’Alithophanes et n’en peut rien découvrir. Il menace du Parlement pour après Pâques, ce sera donc bientôt. Je pense que cet auteur latet et latebit, [54] et qu’on ne le découvrira point. Messieurs des Enquêtes ont demandé la révision des édits vérifiés depuis peu en Parlement præsente Rege, [55] selon la coutume ; le premier président [117] a renvoyé cela après les fêtes. Je me recommande à vos bonnes grâces et suis de toute mon âme, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, Guy Patin. De Paris, ce vendredi saint, 26e de mars 1655. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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