Les 20e journées scientifiques de la Société méditerranéenne de médecine légale se dérouleront lundi et mardi prochain, 24 et 25 février au 15, rue de l’École-de-Médecine 75006 Paris.
Le sujet central de ces journées est le rapport de la personne, de l’égalité homme/femme, en sa dignité et la violence quotidienne. La première journée est plus particulièrement consacrée à la personne humaine, à la maltraitance des personnes et à la violence. La deuxième journée recense comment le médecin de médecine légale participe dans l’autopsie, dans les nouvelles techniques de médecine légale en rapport avec la justice et la société.
Il est encore possible de s’inscrire à ces journées et notamment au dîner au restaurant au palais du Luxembourg, où se déroulera un dîner-débat sur ces thèmes de l’égalité hommes/femmes et de la dignité de la personne humaine.
Des collections de périodiques, complètes depuis l’origine, parfois uniques, ont ainsi été arrêtées brutalement début 2014. C’est le cas de titres de référence comme La Revue du Praticien, dont la BIU Santé possédait tous les numéros depuis sa fondation en 1951.
Jean Deleuze, rédacteur en chef de cette revue, a tenu à apporter son soutien à la BIU Santé : en attendant des jours meilleurs, La Revue du Praticien sera fournie gracieusement à la bibliothèque, pour assurer la continuité de la collection et l’information de ses lecteurs.
Attention, vendredi prochain 7 février 2014, la salle Landouzy (au pôle médecine-odontologie) demeurera fermée jusqu’à 12h. Certaines ressources imprimées en odontologie seront donc inaccessibles pendant quelques heures.
La grande salle sera ouverte comme à l’accoutumée, vous pourrez donc venir travailler au 12, rue de l’École-de-Médecine.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.
En raison des restrictions budgétaires 2014, nous sommes contraints d’interrompre un grand nombre d’abonnements (ressources électroniques et imprimées).
Vous trouverez dans les fichiers ci-dessous la liste des accès concernés :
Certains accès ont déjà été interrompus (par ex. Conf+, que nous aurions dû prolonger en 2014), les autres devraient l’être progressivement dans les semaines qui viennent.
Vous pouvez aussi nous faire part de vos réactions ou poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.
[Mise à jour par Guy Cobolet, directeur de la BIU Santé]
Le 15 janvier 2014,
Pour répondre à certains des commentaires postés sur ce blog, je puis apporter les éléments d’information suivants :
1. les difficultés résultent de plusieurs facteurs, qui se combinent :
* un problème structurel, lié au modèle économique de l’information électronique adopté par les éditeurs à la fin des années 90. Modèle fondé depuis toujours sur le chiffre d’affaires papier. Notre bibliothèque, très ancienne, possédant la collection de revues la plus importante de toutes les universités françaises, paie donc les ressources électroniques deux ou trois fois plus cher que la plupart des établissements comparables.
* par ailleurs, étant CADIST, la bibliothèque doit (c’est l’une de ses missions nationales parmi d’autres) continuer d’acquérir des revues imprimées, les diffuser et les conserver, de manière à ce que les autres établissements soient exemptés de cette tâche et qu’il existe, dans le pays, une collection de référence et de sauvegarde.
* comme vous le savez, l’inflation annuelle du coût de la littérature scientifique varie entre 5 et 15% selon les titres, les disciplines, les pays de publication. Avec un budget stagnant depuis des années et en diminution depuis 2013 (-5%), il est bien évident qu’un jour le système ne fonctionne plus.
De 2007 à 2013, nous avions, pour maintenir l’essentiel, dû résilier 650 abonnements à des revues, et avons donc supprimé les titres les moins importants, les moins consultés.
Aujourd’hui, vu les contraintes budgétaires, c’est le cœur de la collection qui est atteint, car il constitue la seule variable d’ajustement possible qui reste (pour préserver l’offre documentaire, tous les autres postes budgétaires ont été déjà rognés dans le passé : informatique, matériels, papier photocopie, travaux, déplacements, fournitures…).
Dans ce cœur de collection, figurent des titres que la bibliothèque possédait depuis le n°1 du 19e siècle : Jama (1883), New England Journal of Medicine (1928), PNAS (1915), Nature (1869), l’Année psychologique (1895) et des centaines d’autres. Des titres complets depuis leur origine, qui constituent un patrimoine scientifique unique en France.
* enfin, pour le budget primitif 2014, l’ Université Paris Descartes fait face à des contraintes budgétaires très fortes et doit faire 22 M€ d’économies. Le budget primitif de la BIU a été réduit de 800.000€, celui du Service commun de la documentation de 500.000€, et c’est donc 1,3 M€ de ressources qu’il fallait supprimer au 1er janvier 2014 (24% du budget demandé, qui reconduisait le budget 2013).
2. Les critères de suppression :
* ont dû être conservés des bouquets de titres pour lesquels on s’était engagé dans le cadre de contrats pluri-annuels : Springer, Elsevier, CAS-ACS pour un total de 1,47 M€. Les deux revues mineures citées par M. Warlin font partie de ces bouquets.
* le solde disponible (70.000€, une fois pourvus tous les autres postes budgétaires incompressibles) a ensuite été consacré à l’acquisition de quelques ressources (revues et bases de données) dans les domaines couverts par la bibliothèque (médecine, pharmacie et odontologie en priorité, mais aussi psychologie, soins infirmiers et paramédical), en conservant aussi quelques ressources pour les étudiants, qui seront les chercheurs ou les praticiens de demain. Et l’on a tenté de préserver un certain niveau d’achat d’ouvrages.
3. À la lumière de ces faits qui, espérons-le, ne sont pas irréversibles et peuvent être amendés, la vraie question que l’on peut se poser, me semble-t-il, est la suivante :
Quelle est la place de l’information scientifique, de la documentation et des bibliothèques dans l’université, ici comme ailleurs ? Relèvent-elles du potentiel de recherche, et/ou du potentiel pédagogique, ou d’autres secteurs plus ou moins nécessaires ?
Des réponses apportées à ces questions découlent les financements.
Guy Cobolet, directeur
[Mise à jour par Guy Cobolet, directeur de la BIU Santé]
[Voir ci-dessus pour le billet original sur les désabonnements en cours]
Le 30 janvier 2014,
Quelques autres éléments d’information :
À la suite des messages reçus et publiés sur ce blog depuis le 15 janvier [voir ci-dessous], il me semble nécessaire d’apporter des précisions complémentaires sur les points suivants :
Nous en avons présenté très rapidement l’économie générale, en effleurant la question des coûts, qui pourtant est bien réelle, car l’édition a un coût.
La formule Gold, où le chercheur paie pour être publié (1.000, 2.000, 3.000 euros l’article) et qui se développe à grands pas depuis quelque temps, mérite d’être étudiée sérieusement.
Vous l’avez compris : aujourd’hui, une revue est financée par deux sources principales : les abonnements annuels (souscrits par les particuliers et surtout par les institutions, notamment les bibliothèques) et les chercheurs/laboratoires.
Pour appréhender ce que représente en totalité le poste budgétaire de la documentation et de l’information scientifique, il me semble utile et nécessaire que l’université connaisse toutes les dépenses des uns et des autres, si elle veut se doter d’une politique efficiente en la matière. Avec le Gold Open Access, des transferts de charges (ou des additions de charges ?) sont en cours, mais personne ne connaît exactement le total des sommes consacrées à l’acte de publication. C’est bien dommage, et il est temps de se doter des outils indispensables et pertinents pour mesurer la chose.
2. Le temps est aussi venu, je crois, de revoir la politique d’achat qui prévaut en France (et ailleurs) depuis 15 ans, celle des « big deals », où l’on achète des bouquets de titres (en général tous les titres électroniques d’un éditeur, vendus en bloc), quel que soit leur contenu, au motif (avéré, mais uniquement fondé sur des pratiques commerciales discutables) qu’un big deal est moins coûteux que l’achat sélectif des quelques titres pertinents qui correspondent aux recherches et formations dispensées dans l’institution.
Un exemple, pris parmi d’autres : à Paris Descartes (comme partout ailleurs), nous sommes abonnés au bouquet Science Direct d’Elsevier, qui donne accès à 2.000 revues.
Voici les statistiques d’usage de ce portefeuille dans notre université :
96 revues font l’objet de 50% de toutes les consultations ;
264 revues font l’objet de 75% de toutes les consultations ;
519 revues font l’objet de 90% de toutes les consultations.
Et je pourrais multiplier les exemples… Faut-il continuer ainsi ? Stop ou encore ?
3. Je crois, pour en finir, que la seule solution n’est pas la révolution, mais ne pourra procéder que d’un partage d’idées, d’un vrai débat dans la communauté académique et d’une action conjuguée entre tous les acteurs concernés au sein des universités et de la nôtre, qui tous jouent un rôle déterminant en la matière : les chercheurs qui publient et/ou participent aux comités de lecture, les bibliothécaires qui gèrent les acquisitions et les accès, en fonction d’une politique à long terme, les usagers qui ont des besoins et leur mot à dire, et les décideurs qui doivent définir une politique fondée sur des bases solides, justifiées, adaptées et pertinentes.
Lisez aussi cette interview de Paul Thirion, directeur général du réseau des bibliothèques de l’université de Liège – université qui a été l’une des premières à imposer le dépôt en Open Access pour tous les articles rédigés par ses membres.
Guy Cobolet, directeur
N’hésitez pas à faire part de vos réactions ou poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.
Leur communiqué revient en détail, chiffres à l’appui, sur les contraintes imposées et les choix effectués. Les bibliothèques ont également mis en ligne toute une série de pages, judicieusement baptisées « Nouvelle ère pour les collections ». Elles donnent une vision d’ensemble du problème : le rôle des grands éditeurs commerciaux, les questions financières, mais aussi la responsabilité des chercheurs, eux-mêmes auteurs et éditeurs scientifiques.
Santé Canada, organisme influent en matière de santé publique, vient quant à lui de fermer sa principale bibliothèque. La réorganisation de ces services, toujours pour des raisons de coût, ne manque pas de compliquer le travail des chercheurs.
Une solution : l’Open Access ?
Une alternative pour sortir de ce cercle vicieux réside dans la diffusion du modèle de l’Open Access (OA ou libre accès), en plein développement. Au lieu de publier leurs articles dans des revues payantes, les scientifiques diffusent leurs travaux dans des périodiques gratuits ou via des archives ouvertes. Toute la communauté bénéficie ainsi des avancées de la recherche. Mais cette diffusion génère paradoxalement de nouveaux coûts : à côté de l’auto-archivage en ligne (voie « verte ») se développe la voie « en or » (gold) ; ce ne sont plus les abonnés aux revues qui payent, mais ceux qui se font publier (chercheurs, institutions, laboratoires).
Les éditeurs commerciaux, qui ont pris le train en marche, privilégient cette approche, qui leur fournit de nouvelles sources de revenus : ce ne sont plus seulement les bibliothèques qui payent, mais aussi les auteurs. Sans parler des nouveaux éditeurs qui se lancent dans l’aventure, d’où une multiplication de titres et des dépenses afférentes.
Mais les déclarations d’intention en faveur de l’OA ne suffisent pas. Des pays, de plus en plus nombreux, incitent à la diffusion en libre accès des résultats des recherches financées sur fonds publics (généralement un an après la première publication). C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Irlande, des États-Unis… Ces derniers viennent d’ailleurs de confirmer leur volonté en ce sens, avec un vote du Congrès annoncé le 16 janvier dernier.
La conférence aura lieu dans l’amphithéâtre Richet (15, rue de l’École-de-Médecine, site des Cordeliers, 2e étage) de 18h à 20h30. Elle sera filmée puis mise en ligne à l’adresse suivante.
L’accès à ces rencontres est libre et ne nécessite pas d’inscription.
Retrouvez le programme 2013-2014 et les vidéos des sessions précédentes en cliquant sur ce lien.
La conférence aura lieu dans l’amphithéâtre Richet (15, rue de l’École-de-Médecine, site des Cordeliers, 2e étage) de 18h à 20h30. Elle sera filmée puis mise en ligne à l’adresse suivante.
L’accès à ces rencontres est libre et ne nécessite pas d’inscription.
Retrouvez le programme 2013-2014 et les vidéos des sessions précédentes en cliquant sur ce lien.
Attention, jeudi prochain 9 janvier 2014, la salle Landouzy (au pôle médecine-odontologie) demeurera fermée jusqu’à 13h. Certaines ressources imprimées en odontologie seront donc inaccessibles pendant quelques heures.
La grande salle sera ouverte comme à l’accoutumée, vous pourrez donc venir travailler au 12, rue de l’École-de-Médecine.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée (et nous vous présentons quand même tous nos vœux pour 2014 !).
Quelques suggestions de lecture pour les vacances de fin d’année :
Mikkel Borch-Jacobsen est philosophe de formation, historien de la psychanalyse et professeur de littérature comparée à l’université de Washington (Seattle). Il faisait partie des principaux auteurs du Livre noir de la psychanalyse publié en 2005 sous la direction de Catherine Meyer. Cet ouvrage polémique avait suscité de nombreux débats lors de sa parution. Vous pouvez le consulter au pôle médecine de la BIU Santé, ainsi que les réponses qu’il suscita (L’anti-livre noir de la psychanalyse et Pourquoi tant de haine ? : anatomie du « Livre noir de la psychanalyse »). Il a été réédité cette année au format poche dans une version abrégée (Éditions 10-18).
À ses côtés, douze universitaires, experts internationaux, lanceurs d’alerte ou journalistes, passent en revue médicaments et traitements. « Un livre choc et salutaire pour ne plus être les cobayes d’une industrie devenue folle et redonner à la médecine son visage humain. » C’est ce que promet la quatrième de couverture. À vous de vous faire votre propre opinion en consultant ou empruntant ce livre dans les collections du pôle pharmacie.
On y trouve notamment un chapitre intitulé « Désinformer sur Internet : la “stratégie Wikipédia” ». L’auteur y évoque l’enjeu stratégique que constitue la célèbre – mais vulnérable – encyclopédie participative, en matière d’information médicale, pour les départements marketing de certaines compagnies pharmaceutiques ; et comment certaines firmes tentent parfois de détourner à leur profit le succès de ce projet collaboratif en modifiant habilement le contenu d’articles, à leur avantage ou au détriment de leurs concurrents.
De tels agissements avaient pu être mis en évidence en 2006-2007, grâce à l’outil WikiScanner, qui permettait d’identifier les « conflits d’intérêt » (pour ne pas dire davantage) de certains rédacteurs de l’encyclopédie. De nouveaux sites, comme WikiWatchdog, ont pris le relais depuis lors pour contrôler plus efficacement l’objectivité des modifications opérées en ligne.
D’autres ouvrages de cet auteur sont aussi disponibles au pôle médecine, notamment le controversé La fabrique des folies : de la psychanalyse au psychopharmarketing publié en janvier 2013 aux Éditions Sciences humaines. Y sont abordés les troubles mentaux sous l’angle de l’histoire et des disparités géographiques, sans oublier le débat sur les traitements proposés par l’industrie pharmaceutique.
De quoi réfléchir sur notre santé, physique et mentale... Bonnes lectures et bonnes fêtes de fin d’année à tous !
Les formations sont gratuites et s’adressent aux lecteurs inscrits à la bibliothèque, ainsi qu’à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.
L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs inscrits et par courriel à l’adresse formation@biusante.parisdescartes.fr pour ceux qui ne le sont pas encore.
Des formations mensuelles sont proposées pour maîtriser PubMed, la base de référence en médecine, et Zotero, un logiciel de gestion de références bibliographiques qui deviendra vite indispensable à vos rédactions de thèses et de mémoires. Une séance est également programmée pour faire le point sur le concept d’Evidence-Based Medicine (EBM).
De nouvelles formations seront annoncées au cours de l’année sur ce blog : pourquoi ne pas le mettre dans vos favoris ? Ou suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être tenu au courant.
Nous espérons vous retrouver nombreux dans nos formations !