Don de l’Hôpital Cochin

La BIU Santé a la chance de recevoir régulièrement des propositions de dons d’ouvrages ou d’objets iconographiques, ce qui lui permet d’enrichir considérablement ses collections.

L’hôpital Cochin (AP-HP) a ainsi proposé un fonds d’ouvrages spécialisés en rhumatologie de plus de 700 volumes, ainsi qu’un fonds d’archives de clichés radiologiques à destination de la recherche en histoire de la médecine.

Un grand merci à l’hôpital Cochin AP-HP pour cette généreuse contribution !

Si vous souhaitez vous aussi faire partie de nos donateurs, vous trouverez tous les renseignements utiles ici. Vous pouvez également écrire à don@biusante.parisdescartes.fr.

Réception du don, c’est le moment de faire travailler ses biceps !
Mais que se cache-t-il dans ces boîtes…
… de magnifiques clichés radiologiques !

 

 

 

 

 

 

Don Flandrin : la correspondance d’un étudiant en pharmacie au milieu du XIXe siècle

Autoportrait au fusain de Joseph III Flandrin, 1874

La BIU Santé a récemment accueilli dans ses collections un fonds d’archives retraçant le parcours professionnel, politique et familial de Joseph III Flandrin (1837-1903), pharmacien originaire de Grenoble. Cet ensemble d’archives a été donné à la bibliothèque par l’un de ses descendants, Georges Flandrin, médecin et hématologue ayant effectué sa carrière aux hôpitaux Saint-Louis et Necker à Paris. Il documente plus particulièrement la période étudiante de la vie de Joseph Flandrin et la correspondance que celui-ci entretenait avec son père, percepteur et botaniste.

Joseph Flandrin appartient à une famille grenobloise composée d’artistes et de médecins. Il s’oriente vers des études de pharmacie qu’il effectue à l’École supérieure de pharmacie de Paris de 1860 à 1864, Il effectue son internat à l’hôpital Lariboisière puis à l’Hôtel-Dieu, avant de retourner dans sa région d’origine pour exercer en officine. A partir des années 1870, il s’engage dans plusieurs sociétés de secours mutuel et participe à diverses  commissions municipales portant notamment sur des questions de santé publique, telles que le travail des enfants.

Groupe d’internes en pharmacie de l’hôpital Lariboisière, 1863

Le fonds d’archives se compose majoritairement de lettres échangées entre Joseph et son père durant ses années d’études à Paris de 1861 à 1864. La fréquence et le contenu de ces lettres témoignent de l’étroite relation qui existait entre les deux correspondants. Les fondements de cette relation sont non seulement familiaux mais également intellectuels et économiques : Joseph est dépendant financièrement de sa famille. S’il reçoit plus de lettres de son père qu’il ne lui en envoie, il se montre néanmoins fort loquace dans ses écrits : il aborde le contenu académique de sa formation, les multiples événements qui ponctuent sa scolarité, comme par exemple la visite d’une délégation étrangère. Il n’omet pas non plus des questions plus triviales, telles que l’argent dont il a besoin pour faire retoucher son costume. Ses lettres fourmillent de détails et anecdotes et constitue ainsi une véritable chronique de la vie d’un étudiant parisien au milieu du XIXe siècle.

Joseph Flandrin par Auguste Mollard

Les correspondants de Joseph Flandrin se diversifient avec le temps. Il commence ainsi à échanger à partir de 1863 avec Adèle Ricard, mère de sa future épouse et fille d’un pharmacien d’officine à Grenoble. Le fonds d’archives documente également ses jeunes années au collège du Pont de Beauvoisin puis au lycée de Grenoble, ainsi que la période plus tardive de sa vie, évoquant ses multiples engagements politiques et scientifiques. Une photographie des internes en pharmacie de l’hôpital Lariboisière en 1863 ainsi qu’un autoportrait au fusain complètent et illustrent ces archives familiales.

Le fonds Georges Flandrin est actuellement en cours d’inventaire et de numérisation à la BIU Santé. Un mémoire d’étude en histoire de la pharmacie exploitant ces sources inédites est également en cours de rédaction. Pour toute question relative aux conditions d’accès à ce fonds, vous pouvez écrire à info-hist@biusante.parisdescartes.fr.

Nous profitons de cette publication pour remercier à nouveau Monsieur Georges Flandrin ainsi que son épouse pour leur don à la BIU Santé, pour l’accueil qu’ils nous ont réservé et pour toutes les informations relatives à l’histoire de leur famille et de leur collection qu’ils nous ont communiquées.

Pour en savoir plus sur la famille Flandrin :

  • Senot-Tercinet, Marie-Amélie. Jules Flandrin : examen sensible : œuvres de 1889-1914. [Exposition. Grenoble. Musée de l’ancien évêché. 2008-2009]. Lyon, Libel, 2008. Disponible sur Issuu : https://issuu.com/libel/docs/flandrin_issuu (consulté le 2 mai 2018).

Catherine Blum

Les archives du cancérologue Georges Mathé à la BIU Santé

Au moment où s’achève l’exposition Georges Mathé à l’hôpital Paul-Brousse, la BIU Santé met à jour sa présentation Medic@ consacrée à ce cancérologue et immunologue, pionnier de la greffe de moelle osseuse.

CIPN20067Il est difficile de résumer en quelques lignes la carrière de ce chercheur, mort en 2010 à l’âge de 88 ans. Étudiant en médecine à Paris, et résistant, pendant la Guerre, il devient chef de clinique à l’hôpital Broussais en 1953. C’est en 1958 qu’il réalise les premières greffes de moelle osseuse, avant de devenir chef du service d’hématologie de l’Institut Gustave-Roussy en 1961. Ses multiples recherches portèrent sur l’immunothérapie, la polychimiothérapie, la médecine translationnelle, la lutte contre le Sida…

Il participa activement à la création et au fonctionnement de l’Inserm, du Circ, de l’Icig, de l’Arc, de l’Esmo et de l’OERTC.

En plus d’avoir été un scientifique renommé, Georges Mathé fut aussi un lecteur assidu de la bibliothèque de la faculté de Médecine, devenue BIU Santé. De ses années d’étude jusqu’à la fin de sa carrière, il fut un habitué de nos salles pendant plus de 60 ans, passant plusieurs fois par mois pour ses recherches, jusqu’à sa mort en 2010.

En 2003, la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine a acquis un tapuscrit de Georges Mathé. Ce texte, «les greffes incompatibles» avait été rédigé pour une conférence au début des années 1960. Georges Mathé participa à la mise en ligne de ce document sur le site de la BIUM, complété par deux autres articles.

En 2016, la BIU Santé a pu accueillir un certain nombre d’archives lui ayant appartenu, grâce à un don de sa fille, Catherine Gaston-Mathé. Notamment 38 cartons, contenant plus d’un millier de tirés à part, écrits par Georges Mathé entre 1948 et 2009. L’ensemble est aussi accompagné de documents divers (une conférence écrite pour la Chine en 2009 mais jamais prononcée, les cartes de FFI et du RPF de cet ancien résistant…) et de photographies, qui ont pu être légendées avec l’aide de Mme Mathé. Cet ensemble sera prochainement consultable à la BIU Santé.

Vous retrouverez donc sur la nouvelle présentation Medic@ :


Nous remercions Mme Gaston-Mathé, tous les professeurs et intervenants, ainsi que le BMJ Publishing Group, les éditions Elsevier, Masson et Robert Laffont, d’avoir autorisé la reproduction des documents composant ce dossier.

En savoir plus

La présentation Medic@ sur le professeur Mathé

Notice et bibliographie dans la base Biographie de la BIU Santé

Le dossier consacré à Georges Mathé sur le site Histoire de l’Inserm

Page Wikipédia de Georges Mathé

Matériaux pour l’histoire de la radiologie

Depuis deux ans, des hasards heureux ont enrichi la BIU Santé de documents pour l’histoire de la radiologie.

Rappelons ce que nous devons à la générosité de Mme Marie-José Pallardy :

Il nous a fallu quelques temps pour faire le travail qui permet, aujourd’hui, la mise en ligne de la collection de cartes postales : elle est aujourd’hui disponible en ligne à cette adresse.

Dans le même temps, et au départ pour d’autres raisons, la BIU Santé s’est rapprochée du Centre Antoine-Béclère, et a conclu avec lui un partenariat pour valoriser le patrimoine du Centre.

Un seul auteur, ingénieur passionné, M. Alfred Gadeceau, nous permet de mettre à la disposition du public deux inventaires qu’il a réalisés, et qui représentent tous les deux un travail considérable :

On voit que la radiologie, décidément, attire la générosité.

Jean-François Vincent

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Savez-vous qu’il est possible de faire un don à la bibliothèque, par le biais de la Fondation Paris Descartes ?

Rien de plus simple. Cliquez sur l’icône qui figure désormais en bas à droite des pages de notre site Web. jefaisundon

Ou allez directement sur notre notre page Mécénat. Derrière le bouton rose « Je fais un don« , un court formulaire vous permettra d’indiquer quelle somme vous souhaitez attribuer à la bibliothèque.

donCes dons en numéraire sont déductibles (à 66% pour les particuliers, 60% pour les sociétés). Par ex., un versement de 50€ ne vous coûte réellement que 17€ après déduction fiscale.

C’est justement grâce à la contribution récente d’un généreux mécène (26.000  €) que la grande salle de lecture du pôle médecine a pu être équipée avec de nouvelles lampes. Choisies pour s’accorder avec l’esprit du lieu, elles améliorent le confort de travail des lecteurs.

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Votre aide pourra être utilisée pour :

  • L’acquisition d’un manuscrit, d’un fonds d’archives, d’une œuvre d’art ou d’un livre rare
  • Des restaurations d’ouvrages anciens
  • Des numérisations de documents mis ensuite à la disposition du public
  • L’acquisition d’équipements mobiliers et informatiques

Voir ici d’autres exemples de contributions dont a bénéficié la BIU Santé.

Dons de collections et d’objets

Savez-vous qu’il est aussi possible de donner des livres, des archives ou des objets à la bibliothèque ?

Vous avez hérité de la bibliothèque d’un parent et ne pouvez la conserver ?
Vous débarrassez un appartement et avez trouvé des livres de médecine ou de pharmacie qui vous encombrent ?
Vous voulez donner des documents médicaux (livres, photos, revues, archives, instruments) à une institution d’enseignement au lieu de les jeter ?

La BIU Santé peut vous aider à identifier ces documents et accepte tous les dons qui peuvent compléter et enrichir ses collections. Elle les traite, les conserve et les met à la disposition du public, en toute sécurité, pour faciliter l’accès du plus grand nombre à la connaissance.

Exemples de documents reçus

Comment faire un don, modalités pratiques

Archives du Dr Jean Carpentier

Le 19 novembre, les archives du Dr Jean Carpentier (1935-2014) sont arrivées à la BIU Santé. Voici la petite histoire de ce don.

carpentierC’est en mars 2015 que le Pr Mathias Gardet a été en contact avec Philippe Galanopoulos, alors conservateur au pôle Pharmacie. Il est question des archives d’un médecin, décédé quelques mois plus tôt, et de leur intérêt. Le Pr Gardet nous fait parvenir quelques informations, sur la biographie de Jean Carpentier, sur le volume des documents qu’il laisse (« environ 4,5 mètres linéaires », essentiellement du papier, mais aussi « un petit fonds audiovisuel très intéressant »), et nous met en relation avec Danièle Milhaud-Cappe, compagne de Jean Carpentier, et Clarisse Boisseau, sa collègue et collaboratrice.

Nous sommes intéressés par les dons d’archives de médecins. Nous avons constaté que les archives des Dr Dalsace et Vellay, entrées en 2006, sont souvent consultées par les chercheurs. Il existe un intérêt, que nous trouvons légitime d’encourager, pour les problématiques sociales autour de la médecine au XXe siècle, et que des documents d’archive peuvent nourrir.

Un coup d’œil sur la biographie du Dr Carpentier suffit pour constater que sa carrière mouvementée a rencontré et animé des aspects importants de la vie de notre société depuis les années 60 : libération sexuelle, prise en charge des toxicomanes, mission officielle auprès du Directeur général de la santé à propos des produits de substitution, réflexion autour du rôle du « médecin de quartier » et de la signification de la maladie. Ce médecin de Paris engagé a écrit des livres, de nombreux articles, il a joué un rôle important dans le journal Tankonalasanté, il a réalisé des films, des expositions…

Notre intérêt pour ces archives est donc vif.

Clarisse Boisseau et Danièle Milhaud-Cappe viennent rapidement nous rencontrer à la bibliothèque. Nous connaissons l’émotion qui accompagne le désir de donner les archives d’une personne proche. C’est une démarche qui donne certes une garantie de durée à sa mémoire, et qui lui rend hommage. Mais en même temps il s’agit de déplacer les souvenirs de cette personne dans un autre espace, à la fois éloigné – quels traitements vont-ils donc subir ? par quelles mains vont-ils être manipulés ? – et exposé, puisqu’il s’agit d’archives destinées à être rendues publiques. Cela participe ainsi au deuil des donateurs. Nos invitées sont là pour se rendre compte si la bibliothèque est un endroit qui leur convient, et si elles nous feront confiance.

Nous aussi, nous avons des interrogations. Accepter un don, c’est s’engager dans un travail souvent long et coûteux. Nos invitées nous proposent de faire un premier tri des archives. Le volume est assez imprécis, c’est bien normal, mais c’est un volume conséquent. Certains éléments sont problématiques techniquement, nous le savons, notamment les enregistrements vidéo, dont la lecture et la conservation sont difficiles. Nous évoquons quelques points importants à propos du tri préalable (par exemple : pas d’archives qui pourraient porter atteinte à la vie privée d’autrui, pas de dossiers médicaux ; y a-t-il des documents qui devraient être communiqués seulement après une certaine durée ? etc.). Et il faut aussi aborder des aspects légaux : qui sont les ayant droits ? Sont-ils tous sur la même longueur d’onde que nos interlocutrices ? Accepteront-ils d’indiquer par écrit leur accord avec les conditions du don ? Et puis il y a un point vraiment trivial : c’est que la bibliothèque n’a pas de véhicule. On s’arrangera, car ce que nous ont dit nos interlocutrices nous confirme l’intérêt que doit avoir l’ensemble.

Nous nous quittons donc sur un consentement de part et d’autre. Il faudra quelques mois de rangement avant que les archives puissent nous être remises. Il faudra quelques temps aussi, ensuite, pour que nos emplois du temps s’accordent… Nous trouvons enfin une date pour le déménagement. Clarisse Boisseau et Danièle Milhaud-Cappe nous proposent même de nous apporter, elles-mêmes, les cartons – quelle gentillesse. C’est accompagnées du second fils de Jean Carpentier, David Carpentier, qu’elles arrivent dans la cour d’honneur avec un coffre de voiture assez plein de cartons, et aussi avec la « valise à symptômes », donnée par l’ex-épouse de Jean Carpentier, Raymonde Carpentier.

À nous de jouer désormais…

Jean-François Vincent

Remerciements à : MM. Laurent et David Carpentier, au Dr Clarisse Boisseau, à Mmes Danièle Milhaud-Cappe et Raymonde Carpentier, et au Pr Mathias Gardet.

La valise à symptômes

 valiseD’abord montrée en avril 1984 à la galerie L’Arcade (Paris) à l’exposition Médecine de quartier, elle a été diffusée ensuite « à quelques dizaines d’exemplaires » avec ce mode d’emploi :

« Cet objet peut prendre place dans votre cabinet ou votre salle d’attente. Il peut être considéré comme un instrument d’usage quotidien au même titre que le stéthoscope, le tensiomètre ou l’otoscope. Il s’agit d’un matériel de communication : il permet d’accélérer la prise de conscience et la verbalisation de ce qui peut être à l’origine du symptôme. […] »

(Jean Carpentier. Medical flipper : le médecin généraliste, identité et mode d’emploi. – Paris : La Découverte, 1985. – p. 57.)

Archives du Dr Jean Carpentier (1935-2014), don du 18 novembre 2015.

Le Dongui Bogam à la BIU Santé

La BIU Santé reçoit en don un exemplaire de la traduction anglaise du Dongui Bogam

Mercredi 8 juillet 2015, la bibliothèque a reçu une délégation de l’Université Kyung Hee, de Séoul. Le Professeur Kim Namil, doyen du Collège de médecine coréenne, lui a remis en don la traduction anglaise du Dongui Bogam, qu’il a dirigée, en tant que spécialiste, au nom de l’Université Kyung-Hee. Le projet a été réalisé sous l’égide du Korea Institute of Oriental Medicine (Department of project of DYBG), et du Ministère de la santé coréen.

Constituée de 9 volumes, cette édition permettra aux chercheurs qui ne lisent pas les langues d’Extrême-Orient de prendre connaissance d’un ouvrage fondamental, qui n’était accessible que dans des éditions coréennes, chinoises et japonaises.

Le Dongui Bogam, «Miroir précieux de la médecine orientale», a connu sa première édition en 1613, en 25 volumes, imprimée avec des caractères mobiles en bois par le Ni-ui-won («Centre médical pour la famille royale»). C’est sur l’ordre du roi Seonjo que le médecin royal Heo Jun (1537-1615) a dirigé cette grande encyclopédie du savoir médical. Le succès de l’ouvrage fut considérable dans toute la région, puisqu’il eut quarante éditions au fil des temps, en Corée, mais aussi au Japon et en Chine.

Son importance historique a paru telle qu’il a été retenu par l’UNESCO en 2009 pour être inscrit au Registre de la Mémoire du Monde.

Les attendus de cette inscription sont très intéressants :

  1. Le Donguibogam est «le tout premier livre sur les principes et la pratique médicale qui, édité et distribué à l’échelle nationale et en vertu d’un ordre étatique innovant, proclame les idéaux de santé publique promue par l’État, et de médecine préventive».
  2. Il a «assemblé et amalgamé différentes écoles de connaissances médicales qui s’était accumulées depuis deux millénaires, qu’il s’agisse de théorie ou de pratique, et est parvenu à les synthétiser avec une énorme quantité de savoir clinique en un seul ensemble».
  3. Il est «la première compilation médicale au monde qui reconnaisse pleinement l’importance de la prévention en médecine, sur la base du principe de «Yangsaeng» (life-breeding dans le document de l’UNESCO). Le principe était incorporé systématiquement dans la pratique médicale ; l’État a disséminé ces techniques pratiques de «Yangsaeng» grâce à la publication massive et à la mise en circulation du Bogam par les agences gouvernementales

La BIU Santé remercie chaleureusement les donateurs.

Le livre est d’ores et déjà à la disposition de ses futurs lecteurs sous la cote 353486, et se consulte au Service d’histoire de la santé.

De g. à dr. : Jean-François Vincent, chef du service Histoire de la BIU Santé ; Guy Cobolet, directeur de la BIU Santé ; Kim Namil, doyen du Collège de médecine coréenne de l’Université Kyung Hee, de Séoul

Le don Valentin

La BIU Santé a récemment bénéficié d’un don de plus de 1.000 ouvrages et documents, émanant du docteur Michel Valentin.

Deux thèmes dominent dans cette collection : la médecine du travail et l’histoire de la médecine.

Michel Valentin, diplômé de la faculté de Médecine de Paris en 1939, s’engage ensuite dans la Résistance puis dans la Première Armée Française. Devenu médecin de campagne, il choisit après la guerre de devenir médecin du travail (1947).

Dans ces nouvelles fonctions, il enseigne la sécurité du travail (en particulier au CNAM). Il pratique aussi l’ergonomie qu’il enseigne également (Beaux-Arts de Rennes) et publie de nombreux articles dans ces deux domaines. Passionné depuis toujours par l’histoire, il écrit et publie aussi tout naturellement sur l’histoire de la médecine. Il a enfin été vice-président de la Société d’histoire de la médecine.

Quelques exemples de documents reçus : autographes, portraits d’Ambroise Tardieu (médecin légiste qui fut président de l’Académie nationale de médecine), gravure représentant la Pitié-Salpêtrière, caricature…

À noter le document de 1835 (image en bas à gauche) qui mentionne des pilules de sulfate de quinine et l’officine de Pelletier, rue Jacob, l’un des inventeurs de ladite quinine. Voir dans notre banque d’images la statue de Pelletier et Caventou.

Merci à nos généreux donateurs !

Le don Jean Duhamel

La BIU a la chance de recevoir régulièrement des dons, qui lui permettent d’étoffer ses collections avec des objets ou des ouvrages rares.

Nous avons ainsi recueilli fin 2014 le don Jean Duhamel (fils de Georges Duhamel).

Parmi les objets donnés par Tristan Duhamel (fils de Jean), des instruments, bobines de films, diapositives de travail, et quelques éditions précieuses :

– Le discours de réception de M. Pasteur Vallery-Radot à l’Académie française, réponse de M. Georges Duhamel, Mercure de France, 1946, exemplaire hors commerce (cote 156766-418-24).

Entretien au bord du fleuve : discours de réception à l’Académie française de Henri Mondor et réponse de Georges Duhamel, 30 octobre 1947 aux éditions du Rocher (exemplaire n°717 sur 750, papier pur fil Johannot à la forme)(cote 162655)

D’Hippocrate à Fleming : princes de la médecine, Préface de Georges Duhamel, Livre contemporain, 1959, exemplaire ex dono de Georges Duhamel à son fils Jean (cote 1563395)

Titres et travaux scientifiques du Dr Robert Debré, 1961, exemplaire avec mention dédicace de Robert Debré à Jean Duhamel (cote 110133-650).

Merci encore à Tristan Duhamel pour sa générosité.

Retrouvez les autres donateurs et mécènes de la BIU Santé sur cette page.

Pour faire un don à la bibliothèque, deux solutions :

Nous écrire pour les dons d’ouvrages et d’objets,

Le site de la Fondation Paris Descartes pour les soutiens financiers.

La Fondation des Gueules Cassées soutient la BIU Santé

Depuis plusieurs années, la BIU Santé développe un fonds documentaire consacré à la chirurgie maxillo-faciale, avec la collaboration scientifique du Pr Bernard Devauchelle (Université de Picardie/CHU d’Amiens). La bibliothèque a déjà organisé avec lui plusieurs journées d’étude sur le thème de « Guerre et médecine »  en plus du travail en cours dans le cadre de l’Institut Faire Faces.

En 2012, la bibliothèque a notamment acquis la collection du Dr Albéric Pont, qui créa, en septembre 1914 à Lyon, l’un des tout premiers centres de soins dédiés aux blessés et mutilés de la face. Cette collection complète, à sa manière, la collection Tessier conservée au CHU d’Amiens et récemment exposée au musée d’Histoire de la médecine de l’université Paris Descartes.

Cet ensemble exceptionnel et varié a été numérisé (1280 images), en vue d’une diffusion sur notre site web, en plus de l’exposition sur les Gueules Cassées que nous proposons depuis plusieurs années.

Pour compléter ce fonds, la bibliothèque vient de bénéficier de l’aide de la Fondation des « Gueules Cassées » (via la Fondation Paris Descartes). La Fondation des « Gueules Cassées » a été créée en 2001 pour aider au développement des techniques de réparation crânio-maxillo-faciales. Elle constitue une émanation de l’Union des blessés de la face et de la tête. Créée au sortir de la guerre 14-18, cette association reconnue d’utilité publique a depuis élargi ses missions à toutes les victimes d’actes de courage.

Ainsi la BIU Santé a-t-elle pu acquérir un lot de 22 photographies de la fin du XIXe siècle. Œuvres du Dr Claude Martin, elles figurent les visages, avant et après intervention, de patients défigurés soit par des malformations de naissance soit par des accidents.

L’auteur, le docteur Claude Martin, dentiste de Lyon, était lauréat de l’Académie et de la faculté de médecine de Paris, médaille d’or de la Société nationale de médecine de Lyon, et médaille d’argent de l’Exposition universelle de Paris en 1878.

C’est sans doute ce que l’on pourrait considérer comme les premiers essais de chirurgie esthétique.

Ce partenariat avec la Fondation des « Gueules Cassées » permettra de poursuivre la diffusion et la valorisation de ce patrimoine historique et scientifique, qui intéresse aussi bien le grand public que les chirurgiens de la face.

N’oubliez pas non plus le colloque sur les Gueules Cassées vendredi et samedi prochains à l’École militaire de Paris.

En savoir plus

Notre billet de novembre 2013 évoquant la collection d’Albéric Pont

– L’exposition « Crânes concrets, avant-projet d’un solid museum Paul Tessier »

Vous pouvez également faire un don à la BIU Santé via la Fondation Paris Descartes