Bibliothécaires confinés mais connectés

Pendant le confinement, les bibliothécaires en télétravail d’Université de Paris restent à votre disposition. A la BIU Santé, une équipe est mobilisée  pour vous aider dans les domaines qui sont les siens : médecine, pharmacie, odontologie, soins infirmiers, kinésithérapie, bref toutes les disciplines médicales et paramédicales… mais aussi l’histoire de la santé, le droit de la  santé, etc.

Le service de questions / réponses de la BIU Santé, Biuminfo, est gratuit et ouvert à tous, praticiens comme particuliers, universitaires ou non, étudiants ou non : en somme, tous ceux qui ont besoin de l’aide des bibliothécaires. Grâce aux catalogues en ligne, aux bases de données, spécialisées, aux moteurs de recherche, nous pouvons prendre en charge vos questions.

A noter :  Biuminfo est un service assuré par des bibliothécaires, pas des médecins. Il ne s’agit en aucun cas d’une téléconsultation médicale.

Depuis le début du confinement, BiumInfo a répondu à plus de 50 questions.

Voici quelques exemples de questions, telles que formulées par les lecteurs, et auxquelles nous avons répondu récemment :

  • Je réalise des recherches sur Rhodiola rosea dans le cadre de ma thèse et je ne trouve pas d’article qui mentionne la description botanique de la plante. Auriez-vous des ressources à me proposer?
  • Le thème de mon mémoire est l’évaluation du ressenti du médecin qui prend en charge un autre médecin dans le cadre de la maladie grave et du soin palliatif.
  • J’aimerais avoir des renseignements sur ce qui est appelé « minimal brain damage » ou dommage minimal cérébral, en neurologie pédiatrique. Est-ce qu’elle n’existait que dans les années 1970 ?  Est-ce qu’on n’entend plus la même chose actuellement à ce sujet qu’auparavant ? Est-ce que cette notion revient à « la mode » ?
  • J’aurais besoin d’une bibliographie sur le sujet suivant : la cinétique et plus précisément la cinétique du dosage des chaînes légères libres dans le myélome multiple.
  • Je vous contacte au sujet d’un article que je me prépare à écrire sur un travail que j’ai effectué. Il s’agit de la création d’un outil d’aide à la décision médicale partagée portant sur les infections urinaires basses simples (cystites simple) et permet de discuter avec les patientes de la prescription ou non d’antibiotique. J’aurais voulu avoir votre avis sur les revues qui seraient intéressées par le sujet selon vous. Notre objectif est de viser des revues internationales en anglais, avec un IF > 1
  • J’aimerais savoir si dans les années 1860, la médecine légale était en mesure de déterminer à partir de son cadavre si une femme avait eu des enfants.
  • Je fais une recherche sur un médecin neurologue qui a exercé quai Lamenais à Rennes en 1958, pouvez-vous me retrouver son nom ?
  • Pourriez-vous me préciser qui s’est présenté pour la chaire d’Histoire de la Médecine en 1911 ? Et quels en ont été (ou qui a été) titulaire(s) cette même année 1911 ?
  • J’aimerais savoir ce que l’on désignait par « avoir des clous » (au bras, à la jambe), au XVIIIeme siècle ? Est-ce accompagné de fièvre ? A quoi cela correspond-il ?
  • Je suis à la recherche d’informations médicales concernant Maurice VERDUN (1885-1968) notamment sur sa Thèse de Doctorat de Médecine, après des études médicales à Reims. Il a été interne de Paris (1908)  et après ? De même, avez-vous des informations concernant son cursus hospitalier ou des références concernant ses travaux scientifiques ultérieurs et ses publications
  • Je recherche la thèse de Christian Roudil soutenue à Rouen sous la présidence du Pr. Dailly Robert  dans les années fin 1960 début 1970

Mais nous n’avons pas toujours réponse à tout, et les questions suivantes sont restées sans réponse :

  • Can I order a reproduction (art print) of Leonardo da Vinci’s « Mona Lisa »?
  • J’ai une clinique et je veux qu’on travaille ensemble pour sauver la population.

Contactez-nous !

L’informateur médical, 1923 https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/image?med100129x1923x0057

 

 

Poste de Bibas contractuel à pourvoir

Un poste de bibliothécaire assistant spécialisé (contractuel) est à pourvoir au service Traitement et signalement des collections de la Direction des bibliothèques. Le poste est localisé à la BIU Santé – pôle Médecine :

Catalogueur/euse au sein de la Direction des bibliothèques (Université de Paris)

Durée du contrat : 17 février-31 décembre 2020

Date limite de candidature : 12 février 2020

Pour plus de renseignements, se référer aux contacts présents dans la fiche.

La Direction des bibliothèques Université de Paris, fruit de la fusion du SCD Paris Descartes et de la BIU Santé en 2019, est engagée dans un processus de fusion avec le SCD Université Paris (ex-périmètre Paris Diderot), pour aboutir à la création de la Direction des bibliothèques et des musées d’Université de Paris.

Être magasinier à la BIU Santé

À l’accueil, des visiteurs posent parfois cette question : « Que faites-vous quand vous n’êtes pas en poste ici ? ». Cette interrogation démontre que nos métiers sont relativement méconnus, le service public n’étant que la partie visible de l’iceberg.

Ainsi, l’idée de dresser des portraits professionnels est née de la volonté de faire découvrir la diversité de nos tâches, assurées par des femmes et des hommes aux profils variés. Restait à trouver des volontaires…

Nous remercions, Florence, 48 ans, en poste à la BIU Santé depuis quatorze ans, de s’être prêtée au jeu des questions.

Pourquoi as-tu choisi de travailler en bibliothèque ?

Je savais à peine lire que je fréquentais déjà la bibliothèque de ma ville. J’aimais bien l’ambiance qui y régnait. Après des études en biologie et en agro-alimentaire, je n’ai pas trouvé de travail dans ma branche. Je me suis alors reconvertie et j’ai trouvé un poste d’aide documentaliste dans un collège. Ça a duré un an et demi.

Après cette première expérience en collège, j’ai travaillé pendant cinq ans à la bibliothèque municipale de Sceaux en tant que responsable de l’espace multimédia, puis j’ai intégré la BIU Santé en 2004 car je voulais me rapprocher de l’univers de la médecine, ayant une formation de biologiste. J’occupe maintenant le poste de magasinier principal à la BIU Santé.

 En quoi consiste ce poste ?

Florence en pleine séance de récolement.

Je fais du service public : l’accueil, la communication des documents demandés par les lecteurs (voir la vidéo « circuit d’une demande » en bas de cet article). Je m’occupe aussi de l’estampillage, de l’équipement d’ouvrages et du rangement. Ces tâches consistent à apposer le cachet de la bibliothèque sur nos collections et à les équiper d’une bande anti-vol, avant de les intégrer dans nos rayonnages.

Je peux être amenée à concevoir les plannings de mon équipe quand notre cheffe de service est absente, et j’effectue également du récolement de périodiques.

Qu’est-ce que le récolement ?

Cela consiste à dresser un inventaire de nos collections de revues, et de mettre en évidence les lacunes (numéros manquants). Grace à ce travail, nous pouvons mettre à jour les états de collection sur notre catalogue.

Extrait de notre catalogue. L’état de collection se situe sur la dernière ligne. Les numéros que nous avons en notre possession sont séparés par un point-virgule. Ici, nous possédons le n° 1 du vol. 26 de 1980. Puis le tiret indique lui, que nous avons aussi tous les numéros présents dans l’intervalle entre deux volumes : ici, vol. 28 n° 2 (1982) – vol. 43 n° 4 (1997).

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ? Et ce qui te plaît le moins ?

Ce que je préfère, c’est le contact avec le public : j’aime me sentir utile en accueillant et en orientant nos visiteurs. Et ce qui me plaît le moins, c’est travailler dans des magasins poussiéreux, ou près de la machinerie où il fait très chaud.

Comment vois-tu ton avenir dans les bibliothèques ?

Pour le moment je fais une pause en ce qui concerne les concours. J’ai tenté une fois celui pour être Bibas (bibliothécaire assistant spécialisé), mais je n’ai pas été admissible. J’aimerais continuer à occuper un poste « qui bouge », car je ne me vois pas rester devant un ordinateur toute la journée.

Comment occupes-tu ton temps libre, en dehors de la bibliothèque ?

Je fais du tennis de table – deux heures par semaine, de la randonnée, et de la peinture.

Le sang – Tableau de Florence

Tu avais d’ailleurs exposé l’année dernière dans le hall de l’université.

Oui, j’ai vendu une toile cinquante euros, qui représentait une coupe transversale du sang. C’était la première exposition que je faisais et j’aimerais en refaire d’autres.

 

Fabien LAFAGE

Poste à pourvoir au 1er septembre 2019

Un poste de titulaire est à pourvoir à la BIU Santé (1er septembre 2019) :

Pour plus de renseignements, se référer aux contacts présents dans les fiches.

 

Journée nationale des bibliothécaires et documentalistes en santé, édition 2019

Et de trois !

Bibliothécaires et documentalistes en santé, vous avez été nombreux à participer aux deux premières Journées nationales des bibliothécaires et documentalistes en santé (JNBDS).

Nous vous proposons de nous retrouver à nouveau cette année, pour partager un moment de réflexion sur nos missions et nos publics, le vendredi 14 juin 2019, à la Bibliothèque interuniversitaire de Santé de Paris. En partenariat avec le Réseau national des documentalistes hospitaliers et le Sidoc (Sciences Infirmières DOCumentation)

Débattons ! Mettons nos idées en commun ! Avançons ensemble !

La forme : des ateliers avec restitution le matin + des présentations plénières en amphi l’après-midi (les deux ont été inversés pour répondre à vos demandes). Avec un temps pour déjeuner entre collègues de 12h45 à 14h15.

Le programme définitif est consultable ici.

Si vous avez déjà des idées ou des propositions d’interventions / intervenants, vous pouvez nous écrire : blog@biusante.parisdescartes.fr

Quant aux inscriptions, elle sont terminées depuis le 13 mai 2019.

Nous vous invitons à diffuser cette information à tous les collègues susceptibles d’être intéressés par cette rencontre (les professionnels de tous les pays sont les bienvenus) et sommes heureux de préparer dès maintenant cette journée avec vous.

Les vidéos et les documents de la dernière édition sont à retrouver sur notre site. Et comme vous nous l’aviez demandée, notre collègue Fabien Lafage a réalisé une framacarte avec la localisation des participants des deux dernières éditions.

Voir en plein écran

Les bibliothécaires de la BIU Santé

Un projet mené par la BIU Santé dans le cadre de ses missions nationales CollEx.

En savoir plus

Journée nationale des bibliothécaires et documentalistes en santé (#JNBDS)

Les « actes » de la JNBDS 2017

Les « actes » de la JNBDS 2018

Le lieu : pôle Médecine de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé : 12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris (métro Odéon)

Date : le vendredi 14 juin 2019 de 9h à 17h

Gratuit

Ce billet de blog sera régulièrement mis à jour d’ici juin pour vous tenir au courant de l’avancée du projet.

Journée nationale des bibliothécaires et documentalistes de santé
Debut: 06/14/2019 09:00 am
Duree: 8 heures:
12, rue de l'Ecole-de-Médecine
Paris, Île-de-France
75006
FR

Décès de Fabienne Schall (1965-2018)

Nous avons la grande tristesse de vous faire part du décès de notre collègue Fabienne Schall, survenu à l’issue d’une longue maladie.

Fabienne était bibliothécaire hors-classe. Après un passage à la bibliothèque de l’INSEE en 1989, elle avait été responsable du Service des périodiques à l’Université de Paris IX – Dauphine de 1993 à 2001, puis elle avait coordonné l’informatique documentaire à la bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle de 2002 à 2008.

Elle avait rejoint la Bibliothèque interuniversitaire de Pharmacie (BIUP) en 2008 comme responsable du Service informatique. Elle assurait au sein de la BIU Santé les missions d’administratrice du SIGB et de coordinatrice SUDoc pour le pôle Pharmacie.

En plus du travail de gestion informatique courant (essentiel mais peu visible du public), la liste des chantiers que Fabienne aura contribué à mener à bien pour améliorer le fonctionnement de la bibliothèque et les services rendus à nos usagers, avec une grande discrétion et une grande efficacité, est impressionnante. Citons pour mémoire quelques-unes de ces réalisations :

  • la fusion des catalogues informatisés de la Bibliothèque interuniversitaire de Pharmacie (BIUP) et de la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine (BIUM) en 2010/2011, dont elle avait préparé le cahier des charges et les données, puis dont elle avait paramétré avec soin chaque écran ;
  • l’affichage en listes séparées des « Nouveautés » des quatre derniers mois, par disciplines, dans le catalogue public de la BIU Santé ;
  • la mise en place de l’enregistrement informatisé et des statistiques de communication en salle des documents provenant des magasins ;
  • la possibilité pour les lecteurs de renouveler eux-mêmes en ligne leurs emprunts de documents, sans avoir à se déplacer ou à téléphoner (janvier 2017) ;
  • le chantier (en cours) de chargement dans le catalogue national (SUDoc) et dans le catalogue public de la BIU Santé de 160.000 notices de thèses conservées au pôle Médecine, recensées auparavant dans une base de données locale.

Ces derniers mois, elle a animé de nombreuses réunions préparatoires à la mise en œuvre d’un nouveau SIGB mutualisé et participé à l’élaboration du cahier des charges, en commun avec nos collègues du SCD de Paris Descartes, dans le cadre du projet national piloté par l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur (ABES)…

Fabienne était toujours disponible et animée d’un très grand sens du service public. Elle savait faire profiter avec passion, gentillesse et humour ses collègues, ceux de la BIU Santé comme ceux venant d’autres établissements, de sa remarquable expertise dans le domaine de l’informatique documentaire. La Bibliothèque lui doit beaucoup. Chacun de nous lui doit beaucoup.

Le 31 août dernier, elle travaillait encore parmi nous. Depuis plusieurs semaines, elle nous avait réexpliqué plusieurs tâches à accomplir en son absence. Elle avait à cœur de nous transmettre son savoir-faire et les informations techniques les plus utiles.

Sa discrétion, son courage face à la maladie resteront dans toutes nos mémoires.

Nous nous associons à la douleur de sa famille.

Nouvelle édition du stage « Bibliothèque de santé, environnement et ressources documentaires (initiation) » 20-22 novembre 2018

Après le succès de l’édition 2017, la BIU Santé et l’Urfist de Paris proposeront les 20, 21 et 22 novembre 2018 une nouvelle édition du stage «Bibliothèque de santé, environnement et ressources documentaires (initiation)» à l’Université Paris Descartes.

Cette formation s’adresse prioritairement aux professionnels de l’information et de la documentation récemment affectés en bibliothèque de santé (universitaire et hospitalière notamment).

Elle a pour objectif de permettre aux nouveaux arrivants en bibliothèque de santé de maîtriser les outils et concepts indispensables pour exercer leurs fonctions : publics et cursus, contexte institutionnel, collections et services.

N’hésitez pas à consulter le programme et à vous inscrire à l’adresse suivante.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 28 septembre, mais ne tardez pas à vous manifester.

ATTENTION : Ce stage ne propose pas de formation pratique à l’utilisation de bases de données.

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter le service formation de la BIU Santé.

Benjamin Macé

Debut: 11/20/2018
Fin: 11/22/2018
12, rue de l'Ecole-de-Médecine
Paris, Île-de-France
75006
FR

 

Départ à la retraite de Guy Cobolet

Une page de l’histoire de la bibliothèque s’est tournée en avril 2018, avec le départ à la retraite de son directeur, Guy Cobolet.

Après des passages à la bibliothèque universitaire de Reims, l’université de Cincinnati, l’école nationale supérieure des bibliothèques et l’école française d’Athènes, M. Cobolet fut nommé directeur en 2000 de la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine. En 2011, il devint le premier responsable de la BIU Santé, après la fusion de la BIUM et de la BIUP, décidée par Axel Kahn alors président de l’université Paris Descartes.

De nombreux chantiers d’envergure ont été menés sous sa direction : mise en place du premier plan de conservation partagée des périodiques, création de la bibliothèque numérique Medic@, participation au projet européen de numérisation EOD (Ebooks On Demand), dépôt des numérisations dans la Medical Heritage Library, lancement du service de questions-réponses Biuminfo (qui fête cette année ses 15 ans), nombreuses expositions virtuelles

Les partenariats noués pendant ces 18 ans ont été nombreux, à l’échelle nationale et internationale : avec la National Library of Medicine, la Bibliothèque nationale de France, OCLC, responsabilité du pôle Sciences de la vie et de la santé au sein du consortium Couperin, la bibliothèque de l’Académie de médecine, le musée de l’AP-HP, le musée Fragonard et l’école nationale vétérinaire d’Alfort (Enva), l’académie nationale de chirurgie, la Banque de données en santé publique,  Wikimédia France, et l’hébergement de sites de nombreuses sociétés savantes…

Photo. Christophe Apatie

Pendant cette période la BIU Santé a confirmé sa place au sein du réseau des bibliothèques médicales en France : organisation de stages pour les nouveaux collègues avec l’Urfist de Paris, soutien au projet national DocToBib, organisation des journées nationales des bibliothécaires et documentalistes en santé, ouvrages et éditions critiques en ligne, organisation d’événements scientifiques…

Toutes ces réalisations perdureront car Guy Cobolet ne travaillait pas pour lui-même mais pour la bibliothèque. Qu’il en soit remercié.

La carrière de Guy Cobolet en quelques dates

  • 1980-1982 : conservateur à la Bibliothèque universitaire de Reims, section santé
  • 1983 : Fulbright scholar à l’Université de Cincinnati
  • 1984-1986 : conservateur à la Bibliothèque universitaire de Reims, section santé
  • 1987-1988 : professeur à l’École nationale supérieure des bibliothèques
  • 1989-1993 : directeur de la Bibliothèque universitaire de Reims
  • 1994-1999 : bibliothécaire de l’École française d’Athènes
  • 2000-2010 : directeur de la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine, Paris
  • 2007 : Fulbright Scholar à la National Library of Medicine (Bethesda, USA)
  • 2010-2018 : directeur de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé, Paris

Membre associé de l’UMR 8167 Orient et Méditerranée

Vice-président de la Société française d’histoire de la médecine

Publications

  • G. Cobolet, Le Sancerrois à l’époque gallo-romaine, Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, 1979, n° spécial, 79 p.
  • Fauduet et G. Cobolet, À propos d’une boîte à sceau découverte à Saint-Satur (Cher), Revue archéologique du Centre, 1980, t. 19,  pp. 25-27
  • P. Bulot, G. Cobolet, Une épitaphe du haut Moyen Âge découverte à Saint-Satur (Cher), Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, 1980, t. 61, pp. 23-26
  • G. Cobolet, La bibliothèque de l’EFA, BCH, 1996, 120-1, pp. 345-353
  • Boudon-Millot et G. Cobolet (ed.), Lire les médecins grecs à la Renaissance Paris : De Boccard, 2004.- 337 p.
  • G. Cobolet (préf.), Duton : La lecture à l’hôpital : état stationnaire, critique ou convalescent ? Villeurbanne : Enssib, 2005.- 114 p.
  • G. Cobolet, La conservation partagée des périodiques médicaux en Île-de-France In : G. Barron .- Gérer les périodiques Villeurbanne : Enssib, 2008.- pp. 124-131
  • G. Cobolet, Histoire de la santé et contenus électroniques, la bibliothèque numérique de la BIUM (Paris), Bulletin des bibliothèques de France, 2011, n°1, pp. 42-44
  • Jouanna, V. Boudon-Millot, G. Cobolet (ed.), René Chartier (1572-1654) : éditeur et traducteur d’Hippocrate et de Galien Paris : De Boccard, 2012.- 342 p.
  • G. Cobolet, Providing online access to Graeco-Roman medicine: BIUM’s electronic corpus of ancient physicians, In : Medicine and Healing in the ancient Mediterranean world. Ed. by D. Michaelides Oxford : Oxbow Books, 2014. – pp. 40-42

Distinctions

Prix Plottel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avec V. Boudon-Millot (2008)

Chevalier de l’Ordre national du mérite

En savoir plus

Hommage complice à Guy Cobolet par Danielle Gourevitch, dans la revue Histoire des sciences médicales

Annonce du départ à la retraite de Guy Cobolet dans la revue Histoire des sciences médicales

Rencontre avec Guy Cobolet, directeur de la BIUM, Bibliothèque Interuniversitaire de Médecine (2011)

 

Les thèses d’Ancien Régime sortent des combles

Héritière de la bibliothèque de l’ancienne Faculté de médecine de Paris, la BIU Santé conserve en ses murs certains documents et archives produits par cette institution, témoins précieux de la vie et du fonctionnement d’une faculté depuis la fin du Moyen Âge jusqu’à sa suppression à la Révolution française.

Parmi eux, la collection des thèses d’Ancien Régime est longtemps restée un trésor peu mis en valeur. Sa récente numérisation et sa mise en ligne dans la bibliothèque numérique Medic@ entendent remédier à cette anomalie.

Exceptionnelle, cette collection l’est entre autres par sa complétude. En effet, si on trouve des thèses d’Ancien Régime dans de nombreuses bibliothèques françaises[1], c’est, à notre connaissance, la seule collection qui comprend la suite ininterrompue de la production d’une seule et même faculté pendant près de trois siècles (début XVIsiècle – fin XVIIIe siècle). Les Commentaires de la Faculté de médecine[2] nous permettent de savoir qu’il se soutenait déjà des thèses en 1395. Sans doute cette pratique est-elle encore plus ancienne, la collection de la BIU Santé commence, elle, à la date (déjà très reculée) de 1539.

La plus ancienne thèse de médecine conservée à la BIU Santé, présidée par Jacques de Forment en 1539.

En fait de thèses, les documents parvenus jusqu’à nous peuvent paraître bien légers pour un œil contemporain : cinq paragraphes écrits en latins sur le recto d’une grande feuille ou plus tard sous la forme d’un livret de quatre ou huit pages (les thèses faisant plus d’une vingtaine de pages se comptent sur les doigts d’une main[3]). D’autres types de thèses ne faisaient pas du tout l’objet d’un texte imprimé et nous avons uniquement connaissance du sujet traité par l’intermédiaire de billets d’invitation conservés pour la période allant de 1730 à 1754, et par les mentions régulières faites de ces thèses dans les Commentaires à partir de 1576.

Il faut dire que l’exercice auquel les bacheliers étaient soumis – ou plutôt les exercices puisque un étudiant soutenait six ou sept thèses durant ces trois années en tant que bachelier à la Faculté – n’a rien à voir avec celui des thésards actuels. Pas de défense d’un travail personnel (les textes étaient souvent écrits par les présidents, parfois repris plus tard par d’autres bacheliers sous une autre présidence…), mais plutôt un exercice de rhétorique où durant plusieurs heures l’impétrant était soumis aux questions et contradictions des autres bacheliers et docteurs-régents de la Faculté. Dans de très rares cas, ces textes ont été traduits : on peut ainsi savoir, si «la situation de la colline de Meudon est aussi salutaire qu’elle est agréable» ou si «la méthode d’Hippocrate est le plus certaine, la plus seure & la plus excellente de toutes à guarir les maladies» sans nécessairement entendre le latin.

Portrait de Hyacinthe-Théodore Baron (1707-1787) ouvrant le premier volume de la collection des thèses

Aucun règlement n’imposait aux facultés de conserver ces documents, ce qui explique que bon nombre d’entre eux ait disparu. Si la BIU Santé conserve une collection aussi importante, c’est grâce à l’intérêt personnel de deux doyens de la Faculté de médecine, Hyacinthe Théodore Baron père (1686-1758) et fils (1707-1787) pour ces travaux[4]. Ils ont réuni les thèses qu’ils ont trouvées, ont fait recopier celles qui manquaient et ont organisé la collecte systématique des thèses sous leurs décanats. Un catalogue imprimé a été rédigé à la suite de cette collation. Leurs successeurs ont poursuivi cette collecte jusqu’en 1778. Les thèses les plus tardives ont été rassemblées par Noé Legrand, bibliothécaire de la faculté de médecine au début du XXe siècle, en un volume dans lequel ont été insérées des pages blanches pour représenter les thèses qu’il savait avoir été soutenues mais dont nous n’avions pas d’exemplaire. En 2015, un don de la bibliothèque de médecine et de pharmacie de Bordeaux nous a permis de compléter en partie ces lacunes[5].

Ce sont ainsi près de 4 000 thèses et billets d’invitation, de 1539 jusqu’en 1793, qui ont été regroupés, reliés en 26 volumes (9 volumes in-folio, 17 in-quarto). On trouve aussi dans la collection quelques thèses soutenues dans des facultés de province (Montpellier, Reims…), ainsi que des pièces relatives à la vie de la Faculté (des listes de docteurs-régents, statuts et décrets de la Faculté, arrêts de la cour du Parlement…).

4 000, le chiffre paraît imposant mais rapportée à la période couverte, la production est finalement assez modeste, une dizaine de thèses seulement étaient imprimées chaque année. Si l’on rajoute à cela le fait que les bacheliers soutenaient plusieurs thèses chacun, on se rend assez vite compte que le nombre de personnes réellement concernées par l’exercice et a fortiori membres de la Faculté de médecine (que ce soit en tant que bachelier, puis en tant que docteur-régent) est assez faible : en moyenne, au XVIIe siècle, sept nouveaux bacheliers intégraient la Faculté tous les deux ans…

Les premières thèses étaient donc des grands placards, écrits à la main sur papier ou parchemin. À partir de 1569, on voit apparaître les premières thèses imprimées[6]. En 1662, les thèses prennent systématiquement la forme de livret[7], même si les placards demeurent une pratique courante jusqu’en 1724, ainsi un grand nombre de thèses existent dans la collection Baron dans les deux formats :

Thèse cardinale de Claude Quiqueboeuf, soutenue en 1622, et présidée par Guillaume du Val : An aqua vino salubrior ?
Première page de cette même thèse, au format in-quarto

 

 

 

 

 

 

 

 

Si la plupart des thèses ont un aspect un peu austère, répliquant à l’infini la même présentation, utilisant les mêmes bois gravés pour les en-têtes, on voit apparaître au début du XVIIe siècle, accompagnant les dédicaces, des frontispices gravés qui vont prendre des proportions considérables à partir des années 1625-1630 : peu à peu, on fait appel à des graveurs de talent tels que Mellan, Roussel ou Firens. Les candidats peuvent ainsi dépenser une somme d’argent importante pour faire illustrer leurs thèses avec magnificence. Dans le courant du XVIIIe siècle, des critiques sur les dépenses somptuaires liées aux thèses et à la cérémonie de soutenance ont peu à peu fait décliner cette pratique.

Dédicace de la thèse de Claude Séguyn soutenue le 8 janvier 1643 à Claude Gallard, conseiller au parlement dessiné et gravé par Mellan. La Paix, Mars et la Justice entourent son écusson armorié.

Nous espérons que cette numérisation permettra de mieux faire connaître cet ensemble. En effet, les derniers travaux connus (de nous en tout cas) sur cette collection datent du début du XXe siècle lorsque Noé Legrand, bibliothécaire à la Faculté de médecine et Anna Delage, docteure en médecine, les ont étudiées pour rédiger l’un un catalogue, l’autre sa thèse de médecine. Or de nombreuses questions restent en suspens ou méritent d’être réétudiées : d’où venaient les bacheliers de la Faculté ? Quels ont été ou comment ont évolué les sujets des thèses au fil du temps ? Jusqu’à quel point des docteurs-régents prenaient-ils les thèses au sérieux ? Quel savoir se fabriquait-il à l’occasion de ces exercices et de ces publications ? Dans quelle mesure la thèse a-t-elle été un moyen de diffusion du savoir médical ? Ces questions ne sont bien sûr que des pistes de réflexion qui font écho aux questions que se sont posées les bibliothécaires lors du traitement de cette collection.

En croisant l’étude de cette collection avec celle des Commentaires de la Faculté de médecineautre collection exceptionnelle de la bibliothèque, un grand pan de l’histoire de la faculté reste à (ré)écrire…

Solenne Coutagne

Bibliographie partielle

Voir aussi, dans la même édition, les reproductions, textes intégraux et traductions commentées de deux thèses quodlibétaires écrites et présidées par Guy Patin : «Annexe. Une thèse de Guy Patin. ″L’homme n’est que maladie″ (1643)» () et «Annexe. Thomas Diafoirus et sa thèse».

  • Delage, Anna. Histoire de la thèse de doctorat en médecine d’après les thèses soutenues devant la Faculté de médecine de Paris. Thèse d’exercice de Médecine. Paris : Librairie de la Faculté de médecine Ollier-Henry, 1913
  • Legrand, Noé. La collection des Thèses de l’Ancienne Faculté de Médecine de Paris depuis 1539 et son Catalogue inédit jusqu’en 1793. Paris : Honoré Champion, 1913 (en ligne sur Medic@)
  • Meyer, Véronique. L’illustration des thèses à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle : peintres, graveurs, éditeurs. préface de Bruno Neveu ; [sous la responsabilité de la] Commission des travaux historiques de la Ville de Paris. Paris : Paris Musées, 2002

 

[1] Pour n’en citer que quelques-unes, on en trouve à la Bibliothèque nationale de France, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à la bibliothèque Mazarine, à la BIU Cujas, à la bibliothèque de la Sorbonne. Plus spécifiquement, on trouve des thèses en médecine à la bibliothèque de la faculté de médecine de Montpellier, ou à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg par exemple.

[2] Histoire de la Faculté de 1395 jusqu’à 1786 écrite par 194 doyens contenus dans 25 volumes manuscrits : ils comprennent la liste des docteurs régents, les comptes rendus des assemblées et délibérations, les relations des cérémonies, l’énumération des examens subis, les thèses soutenues, l’indication des procès, les inventaires des biens… Ils n’ont été édités que pour les années 1395 à 1560 et 1777 à 1786.

[3] Nous citerons ici l’exemple exceptionnel de la thèse soutenue par Théophile de Bordeu le 25 février 1754, portant sur les eaux minérales d’Aquitaine, qui fait 74 pages !

[4] Une autre collection faite par un autre doyen, Thomas-Bernard Bertrand, est conservée à la bibliothèque (ms 2308-ms 2320). Moins complète que celle de H.-T. Baron, elle est réputée ne contenir aucune thèse qui ne se trouverait pas dans la collection Baron. Mais, en réalité, l’étude et le dépouillement de cette collection reste à faire.

[5]  Il ne nous manque plus que 39 thèses soutenues entre 1778 et 1793. A bon entendeur !

[6] La première thèse imprimée est celle soutenue par Claude Bazin en 1563, présidée par Claude Bailly et dont le titre est : « An mas celerius foemina tardius conformatur ? »

[7] La collection des thèses in-quarto commence en 1597 mais la suite ininterrompue ne commence qu’à partir de 1662. Les thèses précédentes ne sont qu’une petite fraction de celles soutenues précédemment qui se trouvent toutes dans la collection in-folio. Ce sont d’ailleurs souvent des rééditions postérieures : par exemple la thèse de Jérôme Taquet, soutenue en 1597 porte la date de 1649 dans sa mention d’édition.

2e JNBDS : merci pour votre participation !

Le 12 juin 2018 a eu lieu la deuxième Journée nationale des bibliothécaires et documentalistes en santé (JNBDS).

Bravant les grèves SNCF, les orages et les coulées de boue, plus de 80 collègues de toute la France sont parvenus à atteindre la BIU Santé pour cet événement annuel, co-organisé cette année avec le Réseau national des documentalistes hospitaliers. Avec pour la première fois quelques professionnels étrangers, venus de Belgique et de Suisse.

Merci à vous tous, documentalistes et bibliothécaires, d’avoir donné vie à cette manifestation inédite, qui n’aurait pas été un succès sans votre implication.

D’ici quelques semaines, vous retrouverez sur notre site la page dédiée à cette journée, avec comme l’an passé tous les documents collectés (interventions, posters, comptes rendus des ateliers, etc. N’hésitez pas à nous les envoyer rapidement, si ce n’est déjà fait). En attendant, voici un premier retour sous forme de billet de blog.

Le mot d’accueil a été prononcé par Arnauld Sillet, co-directeur de la BIU Santé, et Armelle Martin, présidente du RNDH. S’en est suivi une présentation du projet Cochrane et de la médecine fondée sur les preuves par le professeur Isabelle Boutron, directrice adjointe de Cochrane France.

Catherine Weill et David Benoist, de la BIU Santé, ont ensuite décliné les premiers résultats de l’enquête nationale AccLiMed (Accès à la Littérature Médicale), réalisée début 2018. Enfin, Tomas Allen, de l’Organisation mondiale de la santé, nous a entretenu (avec un délicieux accent canadien) du coût des ressources électroniques et collaborations internationales.

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