A. Corn. Celsi de Medicina libri octo, ex recognitione Ioh. Antonidæ Vander Linden, D. et Prof. Med. Pract. ord.
[Huit livres de Médecine de Celse, {a} dans l’édition de Johannes Antonides Vander Linden, docteur et professeur de pratique médicale ordinaire]. {b}
- Aulus Cornelius Celsus, v. note [13], lettre 99.
- Leyde, Jean Elsevier, 1657, in‑12 de 558 pages ; avec dédicace de l’auteur à Guy Patin (v. note [15], lettre de Charles Spon, datée du 28 décembre 1657).
En bibliographe accompli, {a} Linden a détaillé les éditions qu’il a utilisées dans le préambule intitulé Libri quorum mihi usus fuit in hoc opere recognoscendo [Livres dont je me suis servi pour établir cet ouvrage], confirmant en tous points les échanges qu’il a eus avec Guy Patin sur le sujet :
Mss. seu απογραφον codicis Parisiensis, descriptum anno m c xxiv. communicavit V. cl. D. Ioh. Hoornbeeck, SS. Theol. D. et Profess. ordin. in Academia, ac V.D. Min. in Ecclesia, quæ est Lugd. Batavorum, Collega reverendus.
Liber editus Venetiis apud Aldum 1528. in‑4. sed sedulo collatus atque emendatus a V. cl. Iac Carpentario, Doct. Med. Parisiensi et Prof. Regio, ex codicibus duorum Med. Pariensium ; nempe Joh. Fernelii, viri incomparabilis, et Joh. Capellani, qui ei in comitina Archiatrωn anno m d lviii. successit aput Henricum ii. Galliarum Regem. Mutuo dedit V. cl. D. Guidon Patinus, Bellovacus, Doct. Med. Parisiensis et Professor Regius, amicus mihi eximius.
Alius ibdem editus 1549. in fol. cum Medicis antiquis. Quem sua manu V. cl. Nic. Nancelius contulit cum editionibus, quoqtquot suo tempore extabant, excepta Stephani ; toto opere ad marginem adscriptis non modo lectionibus, ubi a libro, qui erat præ manu variabant ; sed et propriis conjecturis, raro non bonis et doctis. Hunc quoque utendum dedit V. cl. D. Guido Patinus, ob singulare publicum juvandi studium nunquam et nulli laudandum.
Alius Lugduni editus apud Ioan Tornæsium, 1554. in 12 cui ad oram V. ill. Ios. Scaliger seculi miraculum, et Veteris cujusdam codicis lectiones et suas emendationes atque notas adscripsit. Quem ipse testamento reliquit V. cl. D. Ælio Everhardo Vorstio, Botanices ac Medicinæ, dum viveret, Professori primario ; ego autem usui acceptum debeo V. cl. D. Adolfo Vorstio, Parenti optimo in utraque et professione et dignitate successori dignissimo, ac Collegæ meo honorando.
Variæ lectiones, e Mss. Codice antiquo Bibl. Regiæ Parisiensis, qui inscriptus erat, Medicina antiqua, descriptæ anno 1631. a V. cl. D. Ioh. VValæo, med. Doct. et postea Professore insigni.
Variæ lectiones e libro Sacri Iohannis, ab eodem excerptæ. Et has et præcedentes mihi utendas dedit D. Antonius Clementius, ο μακαριτης, Cl. D. VValæi ex sorore nepos, juvenis doctus, probus, pius, et, si fata sivissent, longiore vita dignus.
Præter quæ contuli etiam eorum editiones, emendationes, annotationes, lectionesque varias, quorum in epistola ad Cl. D. Patinum feci mentionem. Quemadmodum et illa, quæ Ianus Cornarius in comm. ad Gal. de Comp. pharm. quæque alii et celebres inter Criticos (quos Fax artium liberalium exhibet) authores observarunt. Hoc quoque te scire tua interesse, lector amice, putavi. Nunc adi ad Authorem. Quem, si cum cura et studio leges, spondeo,
Lectio lecta, magis decies repetita, placebit.
[Mon vénérable collègue, le très distingué M. Johannes Hoornbeeck, {b} docteur et professeur de théologie sacrée en l’Université et ministre de la parole divine en l’Église de Leyde, m’a communiqué la copie du manuscrit de Paris qui a été transcrit en 1124. {c}
Mon excellent ami, le très distingué M. Guy Patin, natif du Beauvaisis, docteur en médecine de Paris et professeur royal, m’a prêté son exemplaire de l’édition parue chez Alde à Venise en 1528, in‑4o, qui portait les corrections du très distingué M. Jacques Carpentier, docteur en médecine de Paris et professeur royal, ainsi que les commentaires qu’il a tirés des manuscrits de deux médecins de Paris : Jean Fernel, qui fut un homme incomparable, et Jean Chapelain, qui lui a succédé en 1558 dans la charge d’archiatre de Henri ii, roi de France. {d}
Dans sa volonté d’aider à l’instruction du public, que nul ne louera jamais suffisamment, le très distingué M. Guy Patin m’a aussi prêté le recueil des Médecins antiques publié ibid en 1549, in‑fo, que le très distingué M. Nicolas de Nancel a annoté de sa propre main pour le comparer à toutes les éditions qui existaient de son vivant : {d} il y a porté dans les marges non seulement tout ce en quoi elles différaient de l’ouvrage qu’il avait en mains, mais aussi ses propres réflexions, qui manquaient rarement d’être pertinentes et savantes. {e}
Les marges d’une autre édition, parue à Lyon chez Jean de Tournes en 1554, in‑12, portent les corrections et les notes du très illustre M. Joseph Scaliger, le prodige de notre siècle, ainsi que les commentaires qu’il a tirés d’un ancien manuscrit. Il avait légué par testament cet exemplaire au très distingué M. Ælius Everardus Vorst qui, de son vivant, fut premier professeur de botanique et de médecine. J’en dois la consultation à mon très distingué et honorable collègue M. Adolf Vorst, qui a succédé à son excellent père dans ces deux charges professorales. {f}
En 1631, le très distingué Johannes Walæus, docteur et depuis insigne professeur de médecine, a tiré et transcrit divers commentaires d’un ancien manuscrit de la Bibliothèque royale de Paris intitulé Medicina antiqua. {g}
Le même a aussi tiré divers commentaires du livre de l’église Saint-Jean. Comme les précédentes, ces notes ont été mises à ma disposition par feu M. Antoine Clément, jeune homme savant, honnête et pieux, digne d’une plus longue existence, si Dieu le lui avait permis, qui était par sa mère le neveu du très distinguéM. Wælius. {h}
Outre ce que j’ai aussi dit des éditions, corrections annotations et commentaires dont j’ai fait mention dans mon épître au très distingué M. Patin, {i} je mentionne aussi ce qu’ont relevé Janus Cornarius, en ses commentaires sur Galien, de la Composition des Médicaments, {j} et d’autres auteurs qui on brillé parmi les critiques (que le Fax artium liberalium a cités) {k}. J’ai pensé, mon cher lecteur, qu’il t’intéresserait ce savoir cela, mais venons-en maintenant à notre auteur, dont je promets que, si tu le lis avec soin et attention,
Sa lecture, même répétée plus de dix fois, te plaira encore. {l}
- Linden est auteur des deux livres de Scriptis medicis [sur les Écrits médicaux], dont trois éditions ont paru de son vivant (Amsterdam, 1637, 1651 et 1662, v. note [3], lettre latine 36)
- V. note [5], lettre d’Eberhard Vorst, datée du 7 février 1664.
- Peut-être le ms BnF Latin 7028.
- V. note [16], lettre latine 38 pour :
- les deux éditions de Celse parues à Venise chez les Alde en 1528 (Aurelii Cornelii Celsi Medicinæ libri viii… [Les huit livres de Médecine de Celse…]), et 1547 (et non 1549, Medici Antiqui omnes, qui Latinis literis diversorum morborum genera et remedia persecuti sunt… [Tous les médecins de l’Antiquité qui ont exposé en langue latine les catégories et les remèdes des diverses maladies…], incluant Celse) ;
- et leurs annotateurs manuscrits, Jacques Charpentier sur celle de 1528 (incluant la transcription des commentaires que Jean Fernel et Jean Chapelain avaient portés sur d’autres exemplaires), et Nicolas de Nancel sur celle de 1547.
- Cela lève tous les doutes sur le fait que Patin a prêté à Linden son exemplaire de Venise, 1547, entièrement annoté par Nancel, qui est analysé et détail dans la note [2] de la lettre latine 44 (v. sa notule {d}).
- V. notes :
La correspondance de Patin n’a pas mentionné cette autre édition :
Aurelii Cor. Celsi de Re medica libri viii. Item Qu. Sereni Liber de Medicina. Qu. Rhemnij Fannij Palæmonis de Pond. et Mensuris Liber. Omnia ex diuersorum codicum diligentissima collatione castigata.
[Les huit livres de Celse sur la Médecine. Avec : le livre de Quintus Serenus sur la Médecine ; {i} le livre de Quintus Rhemnius Fannius Palæmon {ii} sur les poids et mesures]. {iii}
- V. notule {b}, note [16], lettre latine 38.
- V. notule {b}, note [4], lettre latine 97.
- Lyon, Joan. Tornæsius et Gulielmus Gazeius, 1554, in‑8o (et non in‑12). Je n’y ai pas trouvé d’indication permettant d’identifier l’éditeur des textes, mais il a paru sous le même titre (Lyon, 1566, v. note [4], lettre latine 97) une édition signée Robert Constantin (v. sa notule {c}).
Linden introduisait ici Joseph Scaliger comme autre annotateur de Celse. Dans ses lettres, Patin ne lui a parlé là-dessus que de Jules-César Scaliger, sans trouver le moyen de lui communiquer l’exemplaire que le père de Joseph avait annoté et que possédait Jean ii Riolan (v. note [1], lettre latine 53).
- V. note [6], lettre 191, pour Jan de Wale, mort en 1649, qui avait eu la bonne idée, en 1631, de puiser des notes dans un manuscrit de la Bibliothèque royale de France, intitulé « Médecine antique » et distinct de celui qui est cité dans la notule {c} supra, mais qui ne figure pas sous ce titre dans le catalogue des manuscrits de la Bnf.
- V. note [4], lettre 487, pour Antoine Clément (1620-1657). Je n’ai pas su identifier le « livre de l’église Saint-Jean » (traduction littérale et peut-être erronée).
- V. notule {a}, note [20], lettre de Charles Spon datée du 28 août 1657, pour l’étonnement de Linden sur les corrections qu’il a dû apporter en plusquam bis mille locis [plus de deux mille endroits] des sept éditions antérieures de Celse qu’il a citées dans son épître dédicatoire à Patin.
- Claudii Galeni Pergameni Medici longe omnium clarissimi de Compositione pharmacorum localium, sive secundum locos, Libri decem, recens fideliter et pure conuersi, a Iano Cornario medico physico. Iani Cornarii Medici Physici Commentariorum medicorum in esodem Galeni libros conscriptorum Libri decem. In quibus omnes corrupti illorum librorum loci restituuntur, et omnes difficiles exponuntur, ampliusque aliquot milia rerum ac locorum in græcis ac latinis medicis obiter explicantur, emendantur, restituuntur.
[Dix livres sur la Composition des médicaments locaux, ou selon les lieux, de Claude Galien de Pergame, {i} de loin le plus brillant des médecins, récemment traduits avec pureté et fidélité par Janus Cornatius, {ii} médecin naturaliste. Avec dix livres des commentaires médicaux écrits par Janus Cornarius, médecin naturaliste, sur les lesdits livres de Galien. {iii} Ils restituent tous les passages corrompus de ces livres et résolvent toutes les difficultés qu’ils contiennent ; en outre, ils expliquent, amendent et rétablissent quelques milliers de faits et de citations qui, chemin faisant, ont été tirés des médecins grecs et latins]. {iv}
- V. note [22], lettre 527.
- V. note [35], lettre 406.
- Cette seconde partie de l’ouvrage contient des commentaires sur la Medicina de Celse, répertoriés dans les deux entrées Cornelij Celsi de l’index.
- Bâle, Froben, Hieronymus Frobenius et Nicolaus Episcopus, 1537, in‑fo.
- V. note [9], lettre 117, pour « Le Flambeau, ou la torche des arts libéraux » de Janus Grüter (Francfort, 1602-1634, 7 volumes in‑8o).
- Adaptation d’Horace, dans sa comparaison d’un poème à un tableau (L’Art poétique, vers 365) : Hæc placuit semel, hæc decies repetita placebit [L’un a plu une fois, l’autre revu dix fois plaira encore].
Ni le Celse de Johannes Rhodius (v. note [2], lettre latine 127), ni celui de Jacques Mentel n’ont vu le jour. |