Exposition « Images de médecine gréco-romaine… »

Source : Faculté de médecine Sorbonne Université

Du 28 janvier au 1er mars 2019, la faculté de médecine de Sorbonne Université accueille une exposition temporaire intitulée : « Images de médecine gréco-romaine : des clichés contre vos clichés ». Cette exposition s’inscrit dans la volonté de renouveler l’histoire des pratiques médicales par une multiplication des collaborations entre médecins et historiens de la médecine.

Cet événement est complété par une visite commentée de l’exposition par Muriel Labonnelie, spécialiste de la médecine gréco-romaine, visite qui se tiendra le vendredi 15 février de 12 h à 13h30. Un atelier consacré aux cachets à collyres aura également lieu, avec pour conclusion la projection d’un documentaire portant sur l’ophtalmologie romaine. Continuer la lecture de « Exposition « Images de médecine gréco-romaine… » »

Couleurs et soins dans les médecines anciennes

Les 22 et 23 novembre 2018 aura lieu à Lyon le colloque Couleur et soins dans les médecines anciennes. Époques antique et médiévale entre Orient et Occident. Grèce, Rome, Inde, Égypte et Proche-Orient.

Cette manifestation internationale est organisée par Isabelle Boehm (HiSoMA – Lyon 2), Laurence Moulinier-Brogi (CIHAM – Lyon 2)  avec la collaboration de Philippe Abrahami (Archéorient – Lyon 2)

«La couleur de la maladie et la couleur du remède font partie des critères fondamentaux de diagnostic et de thérapeutique dans l’histoire de la médecine et de la pharmacologie. Ce colloque s’inscrit dans les recherches actuelles dans les médecines anciennes. Il sera centré sur l’utilisation des couleurs dans la thérapeutique, aux époques antique et médiévale, et dans une perspective comparatiste, où seront associées des traditions médicales au-delà de l’Europe, comme l’Inde ou l’Égypte. Ces aspects comparatifs viendront éclairer une question encore complexe, celle des rapports entre les différentes traditions médicales anciennes.»

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Le site internet du colloque

Télécharger le programme (.pdf)

Debut: 11/22/2018
Fin: 11/23/2018
Lyon, Auvergne-Rhône-Alpes
FR

Vers un thésaurus historique du langage médical

La BIU Santé se réjouit  de la bourse qui a été accordée à Nathalie Rousseau (MCF Sorbonne Université – Faculté des Lettres / UMR 8167 Orient & Méditerranée Textes Archéologie Histoire) lors de la première vague de l’appel à projet CollEx, dans la catégorie «bourse numérisation».

Ce financement va permettre de définir, en collaboration étroite entre la chercheuse et la bibliothèque, les spécifications d’une application informatique d’interrogation multilingue à destination des chercheurs spécialistes du vocabulaire médical. Le programme permettra de mieux mettre en valeur le vaste corpus de 50 dictionnaires médicaux et encyclopédies (XVIIe-XXe s.) déjà dématérialisé et en partie indexé dans la bibliothèque numérique Medic@ (331 365 pages scannées, 452 vol. pour ces seuls dictionnaires).

«Établissant le lien entre mots français, anglais, latins et grecs, l’application [adossée à la bibliothèque numérique Medic@] fournira des métadonnées capitales pour le développement du programme de recherche “Le lexique médical du grec ancien : analyses des Anciens et analyses des Modernes” de l’équipe “Médecine grecque” (UMR 8167) […] elle donnera aussi accès à un large public à la compréhension de termes d’origine grecque ou latine devenus opaques alors qu’ils forment l’essentiel du vocabulaire scientifique.»

Il s’agit donc d’une seconde phase pour les projets de numérisation de la BIU Santé : après les mises en ligne nombreuses (plus de 4.5 millions de pages scannées dans Medic@), et qui se continueront, le travail s’enrichit par la mise en place d’outils de recherche mettant en valeur ces numérisations.

L’équipe Médecine grecque, internationalement reconnue, à laquelle appartient Nathalie Rousseau, collabore de longue date avec la BIU Santé. Ce partenaire accompagne la bibliothèque numérique Medic@ depuis ses débuts, pour le corpus des médecins de l’Antiquité.

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«Lexiques techniques et commentaires scientifiques» sur le site de l’équipe Médecine grecque.

 

 

 

 

Soirée serment d’Hippocrate (18/10/18)

La librairie Guillaume Budé (95, bd Raspail, 75006 Paris) organise une soirée autour du serment d’Hippocrate, le jeudi 18 octobre 2018 à 19h.

«À l’occasion d’une nouvelle édition critique qui prend en compte pour la première fois non seulement la totalité des manuscrits grecs, mais aussi la tradition papyrologique et les traductions arabe et latine.»

En présence de Jacques Jouanna, Alessia Guardasole, Antonio Ricciardetto et Jean Deleuze.

«Le Serment d’Hippocrate est l’œuvre la plus célèbre de la Collection Hippocratique avec les Aphorismes. Depuis la Renaissance, le Serment est publié en tête de l’ensemble de la soixantaine de traités attribués à Hippocrate (né à Cos en 460). C’est le serment juré par le disciple pour garantir le contrat qui le lie à son maître lorsqu’il entre dès l’enfance dans l’école médicale où il aura le privilège de recevoir un enseignement moyennant salaire. Ce serment est né dans un contexte historique précis, celui de la grande famille médicale des Asclépiades qui prétendait descendre d’Asclépios, le dieu de la médecine, à laquelle appartient Hippocrate. La médecine s’y transmettait de père en fils. Mais la famille décida de s’ouvrir à des disciples extérieurs à la famille. Cette ouverture s’est faite à l’époque d’Hippocrate, dont on sait, par le Protagoras de Platon (311 b) qu’il enseignait la médecine moyennant salaire.

Le Serment doit sa célébrité pérenne aux exigences déontologiques et morales auxquelles le futur médecin doit se conformer : veiller à l’utilité du malade, ne donner ni poison ni abortif, conserver une conduite irréprochable lors de la visite des malades et respecter le secret médical. L’actualité du Serment n’est pas à démontrer : le Conseil National de l’Ordre des médecins possède sur son site une version actualisée du Serment d’Hippocrate.
Ce Serment païen a été conservé et aménagé dans le milieu chrétien. On possède un Serment chrétien en prose et un autre en vers.»

Entrée libre, réservation conseillée au 01-44-39-84-21 ou librairie@lesbelleslettres.com

Debut: 10/18/2018 07:00 pm
95, boulevard Raspail
Paris, Île-de-France
75006
FR

 

En avril, danse avec les Dievx (grecs)

Φοράν παρά φοράν

Télécharger le calendrier d’avril 2018.

Plutarque a fourni une description de la danse antique, analysée par Jean Nogué dans le Bulletin de correspondance hellénique en 1937. Il évoque les positions, les mouvements et même les temps où le danseur, selon l’expression de Reinach reprise par Nogué, «tient la note».

Au XIXe siècle, Maurice Emmanuel s’intéresse à la danse antique selon une approche reconstructionniste. Il collabore alors avec Étienne-Jules Marey, et tous deux emploient la chronophotographie pour retrouver, non seulement le mouvement du corps mais aussi celui du tissu du vêtement, comme en témoigne l’image choisie pour notre calendrier d’avril. Mais Emmanuel ne s’appuie pas sur les sources littéraires, comme le texte de Plutarque, qu’il considère comme peu fiables. Il préfère les sources visuelles, quitte à en assembler plusieurs différentes. Il a également recours à la danse contemporaine, grâce à l’aide de Joseph Hansen, maître de ballets de l’Opéra de Paris, pour retrouver les gestes perdus de l’Antiquité.

Au début du XXe siècle, Georges Demenÿ reprend les études de Maurice Emmanuel et compare quant à lui les attitudes des danseurs grecs, tels qu’ils avaient été reconstitués au XIXe siècle, à des mouvements de gymnastiques.

G. Demenÿ, Mécanisme et éducation des mouvements, Paris, F. Alcan, 1904. Cote BIU Santé : 5565

À la fin des années 1960, la danse antique fait l’objet de nouvelles études de Louis Séchan et les travaux d’Emmanuel et Marey ont été analysés récemment, dans un article d’Audrey Gouy qui nous a servi de support et dans un article de Josette Ueberschlag.

Les reconstitutions du XIXe siècle sont sûrement moins les témoins de la réalité de la danse antique que de la manière dont ce siècle s’est approprié l’Antiquité. En effet, bien qu’il soit possible de reconstituer les conventions au moyen des sources, si la danse exprime les «mouvements de l’âme»[1], peut-on espérer reconstruire et comprendre, à tant de siècles de distance, «l’âme» de la Grèce antique  ?

C’est une question que nous aurions pu poser à M. Guy Cobolet, lui qui a exercé pendant six ans à l’École française d’Athènes avant de prendre la direction de la BIU Santé de 2000 à 2018. Nous souhaitons d’ailleurs lui dédier les DIEVX du mois d’avril et le remercier, personnellement, pour la confiance qu’il nous a accordée et pour son soutien dans tous nos projets, de ce simple calendrier à la journée d’étude Fecit ex natura, entre autres.

Chloé Perrot

[1] Nous empruntons ces mots à la présentation de l’exposition Corps en mouvement, qui s’est tenue au Louvre du 6 octobre 2016 au 3 juillet 2017.

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Les documents sur Étienne-Jules Marey à la BIU Santé

La science du mouvement et l’image du temps, 473 plaques photographiques d’Étienne-Jules Marey (exposition virtuelle BIU Santé)

 

Calendrier d’octobre : Danse avec les Dievx

 

Télécharger le calendrier d’octobre 2017.

Le squelette comme motif iconographique n’a pas attendu Halloween et s’est développé dès l’Antiquité.

Les gobelets aux squelettes du Louvre (1er s. av.- 1er s. de n. è.)[1] mettent en scène la dépouille de poètes et philosophes grecs célèbres et sont gravés de sentences telles que «Jouis de la vie pendant que tu es encore en vie, le lendemain est incertain».

Photo RMN.

Mais il n’y a rien de macabre à servir à boire à ses invités dans de tels contenants. Bien au contraire, ils appellent ceux qui viennent festoyer à un certain épicurisme.

Tout autre est le message des danses macabres[2], apparues pour la première fois à Paris en 1424, au charnier des Saints Innocents[3]. Le thème ne cesse ensuite de se répandre. Dépourvu de toute invitation à profiter de la vie terrestre, il se pare au contraire de morale chrétienne. Il se fait vanité et met en garde les plus fortunés : les biens matériels ne sont qu’éphémères et il faudra rendre compte de sa vie après la mort. Pour les humbles, il est une promesse d’égalité dans l’au-delà.

Le traité de myologie de Cowper (dont est issue l’illustration du calendrier – traité à télécharger dans notre bibliothèque numérique Medic@) semble bien emprunter à ce modèle pour représenter la charpente du corps et la couche musculaire la plus profonde. La représentation qui pourrait être crue et macabre se fait ainsi plus légère voire teintée d’une touche d’humour.

Source : Pinterest

À l’inverse, le De humani corporis de Vésale (à retrouver à la BIU Santé et dans une édition critique en ligne sur notre site) prête sa gravure la plus célèbre à un relief d’ivoire allemand du XVIIe siècle. Elle est cependant détournée et retrouve pleinement son statut de vanité puisque le squelette foule «aux pieds les attributs du pouvoir ecclésiastique, monarchique et guerrier»[4].

Chloé Perrot

Nous souhaitons dédier ce court billet à la mémoire de Solange Fouilleul[5]

[1] Découverts à Boscoréale en 1895. Aile Sully, 1er étage, Salle 33.

[2] Sur ce thème voir le site de l’Association Danses Macabres d’Europe

[3] La Danse macabre [composée par maistre Jehan Gerson], peinte en 1425 au cimetière des Innocents, fac-similé de l’édition de 1484, précédé de recherches par l’abbé Valentin Dufour

[4] Catalogue d’exposition Paris, C’est la vie, Vanités de Pompéi à Damien Hirst, Musée Maillol 3 février- 28 juin 2010, Paris, Skira Flammarion, 2010, p.50.

[5] Présidente de l’association des Danses Macabres d’Europe. Pour retrouver ses études sur le sujet

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Les danses macabres dans la banque d’images de la BIU Santé (plus de 200.000 images libres de droits à télécharger gratuitement)

Des ouvrages sur les danses macabres dans le catalogue de la BIU Santé

 

 

L’oeil et la pierre, avec M. Labonnelie

L’an passé, nous avions évoqué le concours Filmer sa recherche, remporté par Muriel Labonnelie, fidèle lectrice de la BIU Santé.

Mme Labonnelie est maître de conférence à l’université de Bourgogne, chercheuse en histoire de la médecine gréco-romaine au Laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale (LAMS).

labonnelieUn nouveau film mis en ligne par le CNRS retrace le parcours de cette scientifique, spécialiste de l’ophtalmologie gréco-romaine, dans le cadre de ses propres recherches sur les cachets à collyres.

Trente-huit minutes pour découvrir l’histoire étonnante de ces petits objets qui ont longtemps dérouté les archéologues.

Pour mémoire, «Les collyres se présentaient sous forme de “petits pains solides” : on dissolvait une petite portion de ces “petits pains” au moment de les administrer. Les cachets à collyres présentent des inscriptions gravées en caractères rétrogrades sur leurs petites faces : ils servaient à estampiller les remèdes.»

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L’œil et la pierre, un film de Marcel Dalaise et Muriel Labonnelie (38 mn).

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Les ouvrages de Muriel Labonnelie à la BIU Santé

  • Gourevitch D, Biville F, Pardon-Labonnelie M, Bonet V. Pour une archéologie de la médecine romaine. Paris: De Boccard; 2011. (Collection Pathographie).
  • Guardasole A, Pardon-Labonnelie M, Marganne M-H, Oulad Hammou K, Bénézet J-P, Moulinier L, et al. Pharmacopoles et apothicaires : les “pharmaciens” de l’Antiquité au Grand Siècle [actes des 4èmes Rencontres d’histoire de la médecine, des pratiques et des représentations médicales dans les sociétés anciennes, Troyes, 20-21 janvier 2006]. Paris: l’Harmattan; 2006.
  • Pardon M, Guillaumin J-Y. L’oculistique dans le monde romain : textes et documents épigraphiques (1er-Ve s. apr. J.-C.). [S.l.]: s.n.; 2004. (thèse)
  • Pardon-Labonnelie M. La coupe d’Hygie : médecine et chimie dans l’Antiquité [actes de la journée d’étude organisée au Centre de recherche et de restauration des musées de France, Paris, le 24 juin 2011]. Dijon: Éd. universitaires de Dijon; 2013. (Sociétés).
  • Dutailly et la démocratisation de la botanique à Lyon (1879-1881). Chaumont: Société de sciences naturelles et d’archéologie de la Haute-Marne; 2000.

 

Société d’histoire de la pharmacie : séance du 22/03/17

SHPCe mercredi 22 mars 2017 s’est tenue la séance de la Société d’histoire de la pharmacie dans la Salle des Actes de la Faculté de pharmacie de Paris. Si vous n’avez pas eu l’occasion d’y assister, en voici un bref résumé.

Après l’annonce des informations relatives à l’actualité de la SHP et de l’histoire de la pharmacie par le secrétaire général Bruno Bonnemain, quatre interventions se sont succédé durant cette séance présidée par le professeur Olivier Lafont, président de la SHP.

The Bolduc House Museum, Sainte Genevieve, Missouri
The Bolduc House Museum, Sainte Genevieve, Missouri

Bruno Bonnemain a fait le récit d’un séjour de plusieurs mois effectué en Amérique du Nord, à la découverte des monuments historiques et musées consacrés à l’histoire de la pharmacie. Parmi les lieux remarquables qu’il a eu la chance de visiter, on citera la Maison Bolduc à Sainte Geneviève dans le Missouri, le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal ou encore le Monastère des Augustines à Québec.

Remy Bellenger : Le Laboratoire Dausse, une histoire de familles, 1824-1929

Couv-DausseRemy Bellenger a retracé l’histoire d’une entreprise familiale florissante, le Laboratoire Dausse, à l’occasion de la parution de son ouvrage Le Laboratoire Dausse : une histoire de familles (1824-1929) publié aux éditions L’Hexaèdre. À partir de ses archives familiales et de nombreuses sources historiques, il a pu reconstituer le parcours de son ancêtre Amans Dausse, pharmacien de métier. Propriétaire d’une officine située au 10, rue de Lancry à Paris, Amans Dausse rencontre un certain succès dans la fabrication et la vente de remèdes et médicaments. En 1834, il fonde le Laboratoire Dausse, spécialisé dans la fabrication de médicaments à base de plantes.

Vous pouvez découvrir la suite de cette saga industrielle et familiale en vous procurant l’ouvrage de Remy Bellenger ici.

Bruno Bonnemain : Le Journal de pharmacie et de chimie en 1917

Bruno Bonnemain, Secrétaire général de la SHP, a analysé la publication du Journal de pharmacie et de chimie au cours de l’année 1917, à travers le prisme de la Grande Guerre. Les nouvelles du front et le contexte politique et idéologique de l’époque influent sur le contenu d’une publication spécialisée, à travers des articles portant sur des sujets d’ordre technique (rôle des vêtements dans l’infection des blessures de guerre, accès à l’eau potable sur le front…) ou plus général (l’industrie pharmaceutique en Russie, la production des alcaloïdes en temps de guerre…). En parallèle à l’événement, le Journal de pharmacie et de chimie maintient une politique éditoriale plus classique en abordant des thèmes connexes tels que la chimie alimentaire avec la polémique autour du lait écrémé par exemple, ou encore l’histoire de la pharmacie.

Sophie Jacqueline : Étude pharmaco-archéologique des baumes de momification en Égypte ancienne

Bec d'ibis momifié, collection privée
Bec d’ibis momifié, collection privée

Sophie Jacqueline, lauréate du prix de thèse de la Société française d’histoire de la médecine, nous a présenté l’étude pharmaco-archéologique qu’elle a réalisée dans le cadre de sa thèse d’exercice sur les baumes de momification en Égypte ancienne. De nouvelles méthodes d’analyse permettent de mieux connaître les méthodes de momifications, ainsi que la composition des baumes et des substances participant à la conservation des corps. Cette étude a été conduite selon un cadre méthodologique très strict, composé successivement d’un examen macroscopique, d’un examen scannographique, d’un examen à loupe binoculaire, d’une analyse élémentaire et enfin d’une analyse chromatographique. L’examen d’artefacts et de crânes de momies datant de l’Égypte ancienne permet d’affiner et d’approfondir les connaissances historiques et scientifiques relatives aux techniques d’embaumement. Sophie Jacqueline poursuit actuellement ses études dans le cadre d’un doctorat à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines sur l’apport des techniques médico-légales dans l’art premier.

Pour en savoir plus : Jacqueline, Sophie. « Les produits d’embaumement égyptiens : nouvelles données pharmacologiques ». Histoire des sciences médicales, 2016, Vol. 50 (1), pp. 43-52.

Olivier Lafont : Masséot Abaquesne en vente publique à Paris, durant le dernier quart du XXe siècle

Vase bi-ansé préempté par le Musée de la Renaissance, vente Ricqlès Drouot, 20 octobre 1996
Vase bi-ansé préempté par le Musée de la Renaissance, vente Ricqlès Drouot, 20 octobre 1996

Olivier Lafont a reconstitué le parcours de pots de pharmacie décorés par le célèbre faïencier du XVIe siècle Masséot Abaquesne dans une série de ventes publiques qui se sont tenues à Paris durant le dernier quart du XXe siècle. Ces pots, dont certains peuvent être identifiés avec exactitude grâce à la signature du maître, se caractérisent par l’emploi de motifs en rinceaux et de figures de profil, typiques de l’école de faïencerie rouennaise de la Renaissance. Leur cote marchande a varié au cours des décennies en fonction de leur originalité, de leur rareté et de leur état, ainsi que de la fiabilité de leur attribution à Abaquesne. Ces pots ont circulé de collections privées en collections privées, réapparaissant occasionnellement lors de ventes publiques au cours des dernières décennies, jusqu’à rejoindre les collections publiques de musée pour certains d’entre eux. À travers l’histoire de ces objets se dessine en filigrane l’histoire du marché de l’art à la fin du XXe siècle.

Pour ceux d’entre vous qui souhaitent admirer de plus près les œuvres de Masséot Abaquesne, une exposition intitulée « Masséot Abaquesne, l’éclat de la faïence à la Renaissance » se tient actuellement et jusqu’au 23 avril prochain au Musée de la Céramique de Rouen.

La prochaine séance de la Société d’histoire de la pharmacie se tiendra le mercredi 7 juin 2017.

Catherine Blum

Le traitement, appel à contribution

L’équipe «Médecine grecque» de l’UMR 8167 (laboratoire Orient & Méditerranée) propose d’interroger la notion de traitement au sens large, au cours d’une journée d’étude qui aura lieu au le vendredi 17 février 2017 à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV).

Le thème retenu : «Le traitement : de la notion physique à ses représentations métaphoriques dans l’Antiquité gréco-romaine classique et tardive.»

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Hippocrate, portrait issue de notre Banque d’images

Cette journée scientifique s’adresse aux jeunes chercheurs (étudiants en master 2, doctorants et jeunes docteurs) des différentes disciplines du monde antique, quelle que soit l’école ou l’université de rattachement. Les communications feront par la suite l’objet d’une publication.

«Lors de cette journée d’étude, nous étudierons la notion de traitement en nous concentrant sur le monde gréco-romain, de l’époque classique (Ve siècle avant J.-C.) jusqu’à l’antiquité tardive (jusqu’au VIe siècle après J.-C.), afin d’analyser les divers types de traitements et leurs représentations et afin d’interpréter leur évolution au cours des siècles. Le traitement (en grec θεραπεύύειν, ἰατρεύύειν, ἰᾶσθαι ou en latin curare) est une notion assez large, c’est pourquoi nous souhaitons l’appréhender dans une perspective pluridisciplinaire.

Vous pouvez envoyer une proposition de communication (résumé d’environ 300 mots) en français ainsi qu’un court CV avant le 30 juin 2016 à l’adresse mail suivante : traitement17jd@gmail.com. Une réponse vous sera notifiée dans le courant du mois de juillet 2016.
Le temps de parole sera de 20 minutes par intervenant. Un programme sera établi courant septembre 2016.

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Argumentaire avec présentation des axes de recherche

Notre bibliothèque numérique Medic@ propose un corpus des médecins de l’Antiquité, avec de nombreux ouvrages libres de droit à télécharger.

Le 346e cachet à collyres

labonnelie-muriel_L’édition 2016 du Festival du film de chercheur vient d’avoir lieu à Vandœuvre-lès-Nancy. L’an dernier, Muriel Labonnelie, une fidèle lectrice de la BIU Santé, y avait remporté le concours Filmer sa recherche.

De ce prix est né un court métrage produit par CNRS Images. On découvre dans cette vidéo de 8 mn l’histoire méconnue des cachets à collyres ou cachets d’oculistes. C’est l’un des sujets d’étude de Mme Labonnelie, maître de conférence à l’université de Bourgogne, chercheuse en histoire de la médecine gréco-romaine au Laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale (LAMS).

«Les collyres se présentaient sous forme de “petits pains solides” : on dissolvait une petite portion de ces “petits pains” au moment de les administrer. Les cachets à collyres présentent des inscriptions gravées en caractères rétrogrades sur leurs petites faces : ils servaient à estampiller les remèdes.»

Les ouvrages de Muriel Labonnelie à la BIU Santé

  • Gourevitch D, Biville F, Pardon-Labonnelie M, Bonet V. Pour une archéologie de la médecine romaine. Paris: De Boccard; 2011. (Collection Pathographie).
  • Guardasole A, Pardon-Labonnelie M, Marganne M-H, Oulad Hammou K, Bénézet J-P, Moulinier L, et al. Pharmacopoles et apothicaires : les “pharmaciens” de l’Antiquité au Grand Siècle [actes des 4èmes Rencontres d’histoire de la médecine, des pratiques et des représentations médicales dans les sociétés anciennes, Troyes, 20-21 janvier 2006]. Paris: l’Harmattan; 2006.
  • Pardon M, Guillaumin J-Y. L’oculistique dans le monde romain : textes et documents épigraphiques (1er-Ve s. apr. J.-C.). [S.l.]: s.n.; 2004. (thèse)
  • Pardon-Labonnelie M. La coupe d’Hygie : médecine et chimie dans l’Antiquité [actes de la journée d’étude organisée au Centre de recherche et de restauration des musées de France, Paris, le 24 juin 2011]. Dijon: Éd. universitaires de Dijon; 2013. (Sociétés).
  • Dutailly et la démocratisation de la botanique à Lyon (1879-1881). Chaumont: Société de sciences naturelles et d’archéologie de la Haute-Marne; 2000.

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Présentation du film sur le site du CNRS

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