Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-2, note 1.
Note [1]

Aucun argument probant tiré de ses écrits ou des témoignages laissés par ses contemporains ne permet de penser que Guy Patin, natif de Picardie, soit jamais sorti d’Île-de-France et de ses provinces limitrophes. Rien n’autorise, par exemple, à croire qu’il soit jamais allé visiter ses correspondants les plus assidus à Lyon (André Falconet et Charles Spon) ou à Troyes (Claude ii Belin). Sa phobie de ce qu’il appelait la pérégrinomanie (v. note [7], lettre 415) lui a fait refuser de prestigieux emplois médicaux en Suède, en Italie (Bologne et Venise), en Lorraine, en Savoie ou au Danemark : entre plusieurs autres, sa lettre à Spon du 17 août 1655 (fin du premier paragraphe) est particulièrement expressive à cet égard.

Néanmoins, ce casanier convaincu prisait la lecture des récits de voyages lointains. Il ouvrirait ici le rayon « Géographie et voyages » de sa bibliothèque, en citant 20 ouvrages ; mais rien ne garantit qu’il ait lui-même dressé cet impressionnant et instructif catalogue car, de son vivant, trois de ses références n’avaient paru qu’en italien.

  1. Giovanni Botero (1544-1617), jésuite puis simple prêtre piémontais, a mené une carrière de conseiller diplomatique et politique au service de la cour de Savoie et de la curie romaine (dans l’entourage des cardinaux Charles et Frédéric Borromée, v. note [15], lettre 490). Son traité géopolitique intitulé Relationi universali [Relations universelles] (première parution en 1595), rédigé en italien, n’a pas été traduit en français. Patin pouvait avoir eu accès à sa version latine, dont la première édition a paru à Cologne en 1596 (Lambertus Andreæ, in‑4o, illustrée de 22 cartes) :

    Theatrum Principum Orbis universi. In quo omnes, quotquot sunt in Orbe terrarum Principes, opibus et viribus conspicui representantur, cum uniuscuiusque Regali consu, potentia, regendi forma et Principibus ipsis finitimis. Quod Theatrum, perspicuitatis gratia, divisum est in quatuor partes.
    Prima parte in oculos ponente Principes, qui in Europa latissime imperant, nempe Reges Franciæ, Angliæ, Daniæ, Sueciæ, Poloniæ, Magnum Moschorum Ducem, Familiam Austriacam, Romanum Imperium, et Pontificem Romanum.
    Secunda parte rencensente Principes Asiæ, ut sunt Magnus Cham, Magnus Mogor, Reges Chinæ, Siami, Narsingæ, Calecutii, Persiæ et Japoniæ.
    Tertia parte continente Principes Africæ præcipuos, quales sunt Presbyter Iohannes, sive Abissinorum Imperator Monomotapa, et Xerifius Fessæ et Marochy Rex.
    Quarta parte describente imperium Magni Turcæ, qui magnas Europæ, Asiæ, et Africæ partes, tyrranide premit : et Regna Philippi Austriaci, Indiarum Hispaniarum etc. Regis, quo ab Orbe condito maior Monarchon fuit
    .

    [Amphithéâtre des souverains du monde entier. Où sont mis au jour les richesses et les pouvoirs de tous les souverains de la terre, avec le cens royal de chacun d’eux, sa puissance, sa forme de gouvernement et les princes de son voisinage. Par souci de clarté, cet Amphithéâtre est divisé en quatre parties.
    La première présente les souverains qui gouvernent la plus grande partie de l’Europe, à savoir les rois de France, d’Angleterre, du Danemark, de Suède, de Pologne, le grand-duc de Moscovie, la famille d’Autriche, {a} le Saint-Empire romain et le souverain pontificat.
    La deuxième partie recense les souverains d’Asie, comme sont le Grand Kan, le Grand Mogol, les rois de Chine, de Siam, de Calicut, de Perse et du Japon. {b}
    La troisième partie contient les principaux souverains d’Afrique, tels que le Prêtre Jean, ou empereur du Monomotapa des Abyssins, le chérif de Fez et le roi de Maroc. {c}
    La quatrième partie décrit l’Empire du Grand Turc, qui exerce sa tyrannie sur de grandes parties de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique, et les royaumes de Philippe d’Autriche, {d} roi des Indes espagnoles, etc., par quoi il a été le plus grand monarque depuis la création du monde]. {e}


    1. Les Habsbourg d’Autriche et d’Espagne, successeurs de Charles Quint.

    2. V. note [3], lettre 193, pour le Grand Kan ou Tartare précopite. Le Grand Mogol régnait sur le nord de l’Inde et la Mongolie. V. 3e notule {d}, note [64], lettre 101, pour Calicut (Kozhikode), qui fut la capitale du royaume de Malabar, au sud de l’Inde.

    3. V. notes :

      • [1], lettre 697, pour l’empereur des Abyssins (Éthiopie), surnommé Prêtre Jean ou Négus ;

      • [18], lettre 525, pour le pays voisin du Monomotapa (Mozambique) ;

      • [1], lettre 701, pour les royaumes de Fez et de Maroc.

    4. Philippe ii, v. note [13], lettre 152.

    5. Le livre de Botero a été réédité en latin à Marbourg en 1620 (Paulus Egenolphus, in‑4o).

  2. Jean de Béthencourt (ou Bettencourt, 1362-1425), {a} sieur de Grainville, gentilhomme normand, a laissé le récit manuscrit de son expédition avec Gadifer de La Salle, {b} au profit de la Couronne de Castille :

    Histoire de la première découverte et conquête des Canaries. {c} Faite dès l’an 1402 par Messire Jean de Béthencourt, chambellan du roi Charles vi : écrite du temps même par F. Pierre Bontier, religieux de saint François, et Jean le Verrier, prêtre, domestiques du dit sieur de Béthencourt ; et mise en lumière par M. Galien de Béthencourt, conseiller du roi en sa Cour de parlement de Rouen. Plus un Traité de la navigation et des voyages de découverte et conquête modernes, et principalement des Français. {d}


    1. Dont le nom a été déformé en Bottencourt dans L’Esprit de Guy Patin.

    2. Valeureux militaire mort en 1415, La Salle entra en rivalité avec Béthencourt, qui l’évinça.

    3. V. note [3], lettre 701.

    4. Paris, Michel Soly, 1630, in‑8o en deux parties de 208 et 303 pages ; la première a été rééditée par Gabriel Gravier sous le patronage de la Société de l’histoire de Normandie : Le Canarien, Livre de la conquête et conversion des Canaries (1402-1422)… (Rouen, Ch. Métérie, 1874, in‑8o de 258 pages. Un manuscrit illustré du récit est conservé par la Bibliothèque municipale de Rouen.

  3. V. note [3], lettre 586, pour les Ambassades et voyages en Turquie et Amasie du diplomate germanique Augier Ghislen de Busbecq (Paris, 1646).

  4. Le prêtre espagnol Francisco Lopez de Gomara (Séville vers 1511-ibid. 1566) fut le chapelain et secrétaire du conquistador Herman Cortès. Son Historia de las Indias a paru en français :

    Histoire générale des Indes Occidentales, et terres neuves qui jusques à présent ont été découvertes. Augmentée en cette cinquième édition de la description de la Nouvelle Espagne et de la grande ville de Mexique, autrement nommée Tenuctilan. Composée en espagnol par François Lopez de Gomara, et traduite en français par le S. de Genillé Mart. Fumée. {a}

  5. Antonio de Herrera y Tordesillas (1549-1626) est un historien espagnol, dont l’Historia general de los hechos de los Castellanos en las islas y tierra firme del Mar Oceano (Madrid, 1601-1615) a été traduite en français :

    Histoire générale des voyages et conquêtes des Castillans dans les îles et terre ferme des Indes Occidentales. Traduite de l’espagnol d’Antoine d’Herrera, historiographe de Sa Majesté catholique, tant des Indes que du royaume de Castille. Par N. de la Coste. {b}

  6. L’évêque dominicain espagnol Bartolomé de las Casas (Séville 1474-Madrid 1556), défenseur de la liberté des Indiens d’Amérique et leur avocat dans la fameuse Controverse de Valladolid (1550-1551), est auteur de nombreux ouvrages, dont les :

    Tyrannies et cruautés des Espagnols commises aux Indes Occidentales, qu’on dit le Nouveau Monde. Brièvement décrites en langue castillane par Dom Frère Bathélemy de las Casas, de l’Ordre de saint Dominique, et évêque de la ville royale de Chiappa. Traduites fidèlement en français par Jacques de Miggrode, sur la copie espagnole imprimée à la ville de Séville. {c}

  7. Johannes ou Jean de Laet : {d}

    Novus Orbis seu Descriptionis Indiæ Occidentalis libri xviii. Authore Ioanne de Laet Antwerp. Novis Tabulis Geographicis et variis Animantium, Plantarum Fructuumque Iconibus illustrati.

    [Nouveau Monde ou 18 livres décrivant l’Inde Occidentale. Par Johannes de Laet, Anversois, illustrés par de nouvelles cartes géographiques et diverses images d’animaux, de plantes et de fruits]. {e}


    1. Paris, Michel Sonnius, 1605, in‑8o de 970 pages, première édition en 1577.

    2. Paris, Nicolas et Jean de Coste, 1660, 3 volumes in‑4o.

    3. Rouen, Jacques Cailloué, 1630, in‑4o de 214 pages ; première édition à Paris, 1582.

    4. V. note [13], lettre de Samuel Sorbière écrite au printemps 1651.

    5. Leyde, Elsevier, 1633, in‑fo de 690 pages.

  8. Les titres latin et français du livre de François Schott (Franciscus Schottus, Francesco Scotto, 1548-1622) renseignent sur sa personne :

    • Itinerarii Italiæ rerumque Romanorum libri très : a Francisco Schotto, Senatore Antverp. ex antiqius novisque Scriptoribus editi, et ab Hieronymo Capugnano Ordinis Patrum Prædicat. aucti. Editio quarta, ab Andrea Schotto Soc. Iesu Sacerdote recensita. Ad Franciscum Barberinum S.R.E. Card. ampliss,

      [Trois livres de l’Itinéraire d’Italie et de l’histoire romaine, que Franciscus Schottus, sénateur d’Anvers, a édités à partir des auteurs anciens et modernes, et que Jérôme Capugnan de l’Ordre des pères prêcheurs {a} a augmentés. Quatrième édition, revue par Andreas Schott, prêtre de la Compagnie de Jésus. Dédiée à l’amplissime Francesco Barberini, {b} cardinal de sa sainte Église romaine] ; {c}

    • Histoire de l’Italie, contenant la Description de ses singularités. Par MM. François Schottus, sénateur d’Anvers, et André Schottus, de la Compagnie de Jésus. {d}


      1. Dominicains.

      2. V. note [7], lettre 112.

      3. Anvers, Plantin, 1625, in‑12 de 709 pages, première édition en 1600.

      4. Paris, Claude Collet, 1628, in‑8o de 992 pages, avec dédicace au cardinal François de La Rochefoucauld (de la Compagnie de Jésus, v. note [4], lettre 120) ; dans sa Préface au lecteur, le traducteur, Claude Malingre (anagrammatisé en L’ange armé du ciel par F. Hébert, cordelier de Rouen), explique que l’auteur avait accompli son voyage d’Italie en 1600 et qu’il était frère aîné du R.P. Andreas Schott (v. note [34] du Patiniana I‑4) ; il conclut sur ce souhait : « Le tout pour servir à l’histoire et pour réjouir les esprits mélancoliques, et en faveur des amateurs des raretés du monde. »

  9. Nicolo (ou Niccolo) del Conti, marchand et voyageur vénitien, mort en 1469, a laissé un récit de son périple en Inde. La seule édition antérieure au xviiie s. que j’en ai trouvée est italienne, intitulée Viaggio di Nicolo Di Conti Venetiano scritto per Messer Poggio Fiorentino [Voyage de Nicolo del Conti, Vénitien, écit par Messire Poggio, {a} Florentin], imprimée aux pages 365 ro‑371 vo du :

    Primo Volumine delle Navigationi et Viaggi nel quali contiente la Descrittione dell’Africa, et del paese del Prete Ianni, con varii viaggi, dal mar Rosso a Calicut, et infin all’isole Molucche, dove nascono le Spetierie, et la Navigatione attorno il mondo.

    [Premier volume des Navigations et Voyages, qui contient la Description de l’Afrique et du pays du Prêtre Jean, avec divers voyages depuis la mer Rouge jusqu’à Calicut {b} et de là aux îles Moluques, {c} d’où viennent les épices, et les Navigations autour du monde]. {d}


    1. Le Pogge Florentin, v. note 25] du Patiniana I‑4.

    2. V. supra première notule {b}.

    3. Ancien nom de l’Indonésie.

    4. Venise, héritiers de Lucantonio Giunti, 1550, in‑8o de 810 pages, recueil en trois volumes établi par le géographe Giovan Battista Ramusio (v. note [7] de l’Observation ii sur les apothicaires).

  10. V. note [19] des Triades du Borboniana manuscrit, pour la Relation des voyages de Monsieur de Brèves (Paris, 1628).

  11. L’explorateur hollandais Jan Huyghen van Linschoten (1563-1611) n’a laissé aucun ouvrage dont le titre contienne le mot « Miroir », ou son équivalent latin, Speculum. Je pense que le Patiniana voulait parler du livre intitulé :

    Histoire de la Navigation de Jean Hugues de Linscot, Hollandais, et de son voyage aux Indes Orientales : contenant diverses descriptions des pays, côtes, havres, rivières, caps et autres lieux, jusques à présent découverts par les Portugais ; observations des coutumes des nations de delà quant à la religion, état politique et domestique, de leurs commerces, des arbres, fruits, herbes, épiceries, et autres singularités qui s’y trouvent ; et narration des choses mémorables qui y sont advenues de son temps. Avec annotations de Bernard Paludanus, {a} docteur en médecine, spécialement sur la matière des plantes et épiceries, et diverses figures en taille-douce pour illustration de l’œuvre. À quoi sont ajoutées quelques autres descriptions tant du pays de la Guinée et autres contrées d’Éthiopie, que des navigations des Hollandais vers le nord du Vaygat {b} et en la Nouvelle-Zemble. {c} Le tout recueilli et décrit par le même de Linscot en bas allemand, {c} et nouvellement traduit en français. {d}


    1. Bernhard Paludanus (Berend ten Broecke, 1550-1633), médecin, voyageur et collectionneur hollandais.

    2. Détroit de Sullorsuaq au Groenland.

    3. Archipel le la mer de Barents.

    4. En néerlandais.

    5. Amsterdam, Henry Laurent, 1610, in‑4o de 275 pages.

  12. Dans sa compilation italienne de « Navigations et Voyages », Ramusio v. suprae réfrénce a aussi édité les relations de voyage rédigées par deux compagnons de Magellan, {a} intitulés :

    • Libro di Odoardo Barbosa Porthoghese,

      [Livre d’Odoardo Barbosa, {b} Portugais] ; {c}

    • Viaggio attorno il mondo scritto per M. Antonio Pigafetta Vicentino Cavalllier di Rhodi, nel qual visu : et lo indrizzo al Reverendissimo gran Maestro di Rhodi M. Philippo di Villiers Lisleadam tadotto di lingua Francese nella Italiana.

      [Voyage autour du monde écrit par M. Antonio Pigrafetta natif de Vicence, chevalier de Rhodes, {d}où l’on voit aussi la dédicace au très révérend grand maître Philippe de Villiers de l’Isle-Adam, {e} traduite du français en italien]. {f}


      1. V. note [57] du Patiniana I‑2.

      2. Duarte (Odoardus) Barbosa mourut aux Philippines en 1521.

      3. Pages 320 ro‑358 ro de la seconde édition du premier volume des Navigationi et Viaggi (Venise, Junte, 1554, in‑8o de 871 pages), dédiée à Hieronimo Fracastoro (Fracastor, v. note [2], lettre 6).

      4. Antonio Pigafetta, navigateur italien du xvie s., chevalier de Rhodes (c’est-à-dire de l’Ordre de Malte) en 1524, acheva le périple de Magellan.

      5. Né à Beauvais en 1464, mort à Malte en 1534, 44e grand maître de l’Ordre.

      6. Ibid. précédente notule {e}, pages 379 vo‑397 vo.

  13. V. note [3], lettre latine 155, pour Léon l’Africain et son Historiale Description de l’Afrique (Anvers, 1556). L’édition publiée à Lyon (Jean Temporal, 1556, in‑4o en deux parties de 160 et 307 pages) comprend un tome second, intitulé :

    De l’Afrique, contenant les Navigations des Capitaines portugalois {a} et autres, faites au dit pays, jusques aux Indes, tant Orientales que Occidentales, parties de Perse, Arabie Heureuse, Pierreuse et Déserte. {b} Ensemble la description de la haute Éthiopie, pays du grand Seigneur Prêtre Jean, et du noble fleuve du Nil. L’assiette {c} des dits pays, îles, royaumes et empires ; les figures, habits, religion et façon de faire des habitants, et autres singularités ci-devant inconnues. L’ordre des Navigations et Voyages, et leur continuations est à la page suivante.

    Parmi les relations qu’il contient figure Le Voyage de Louis de Barthème Bolognois {d} (première partie, pages 5‑111), composée de quatre livres :

    1. « Comment l’auteur s’embarqua à Venise, et parvint en Alexandrie, et de là au Caire » ;

    2. « De l’Arabie Heureuse et de la Perse » ;

    3. « De Cambaia, cité de l’Indie, riche en toutes choses » ;

    4. « Où il est fait mention du retour en son pays par le cap de Bonne-Espérance, avec brève déclaration de l’Éthiopie et de ses aventures ».


      1. Sic pour portugais.

      2. V. notule {b}, note [4], lettre 5.

      3. La localisation.

      4. Louis Barthème est le nom francisé de Ludovico de Varthema (Bologne vers 1470-1517). Durant son grand voyage d’Orient, accompli de 1502 à 1506, il aurait été le premier chrétien à visiter la Mecque.

  14. Relation du Voyage de Perse fait par le R.P. Pacifique de Provins, prédicateur capucin. {a} Où vous verrez les remarques particulières de la Terre sainte et des lieux où se sont opérés plusieurs miracles, depuis la création du monde jusque à la mort et Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ. Aussi le commandement du grand Seigneur sultan Murat, {b} pour établir des couvents de capucins par tous les lieux de son Empire. Ensemble le bon traitement que le roi de Perse fit au R.P. Pacifique, lui donnant un sien palais pour sa demeure, avec permission aussi de bâtir des monastères par tout son royaume ; et finalement la lettre et présent qu’il lui donna pour apporter au roi très-chrétien de France et de Navarre Louis xiii. Avec le Testament de Mahomet, {c} que les Turcs appellent sa main et signature, qu’il fit avant que de mourir. {d}


    1. Le R.P. Pacifique de Provins (Provins 1588-Côte Sauvage de Guyane 1648), missionnaire capucin et grand voyageur en Orient et aux Antilles, a publié plusieurs récits de ses pieuses pérégrinations.

    2. Mourad iii, v. note [13] du Borboniana 4 manuscrit.

    3. V. note [12], lettre 556.

    4. Paris, Nicolas et Jean de la Coste, 1631, in‑4o de 415 pages.

  15. Voyages en Afrique, Asie, Indes Orientales et Occidentales. Faits par Jean Mocquet, garde du Cabinet des singularités du roi, aux Tuileries. {a} Divisés en six livres, et enrichis de figures. Dédiés au roi. {b}


    1. Jean Mocquet (Cuizy, près de Meaux 1575-Paris vers 1616).

    2. Paris, Jean de Heuqueville, 1617, in‑8o de 442 pages.

  16. Les Observations de plusieurs singularités et choses mémorables trouvées en Grèce, Asie, Judée, Égypte, Arabie, et autres pays étranges, rédigées en trois livres par Pierre Belon du Mans. {a} Revus derechef et augmentés de figures, avec une nouvelle table de toutes les matières traitées en iceux. {b}


    1. Pierre Belon (Cérans-Fouilletourte près du Mans 1517-1564) n’était pas médecin, mais apothicaire, éminent botaniste et grand voyageur. Parmi ses nombreux ouvrages, le Patiniana faisait sans doute allusion à celui-ci.

    2. Anvers, Jean Steelsius, 1555, in‑8o de 750 pages, pour une de plusieurs éditions.

  17. Les voyages fameux du sieur Vincent Le Blanc, Marseillais, {a} qu’il a faits depuis l’âge de douze ans jusques à soixante, aux quatre parties du monde, à savoir : aux Indes Orientales et Occidentales, en Perse et < au royaume indien > de Pégu ; {b} aux royaumes de Fez, de Maroc et de Guinée, et dans toute l’Afrique intérieure, depuis le cap de Bonne-Espérance jusques en Alexandrie, par les terres de Monomotapa, {c} de Prêtre Jean, de l’Égypte ; aux îles de la Méditerranée et aux principales provinces de l’Europe, avec les diverses observations qu’il y a faites. Le tout recueilli de ses mémoires par le sieur Coulon. {d}


    1. Vincent Le Blanc (1564-vers 1640).

    2. En Birmanie, v. notule {a}, note [32] du Faux Patiniana II‑6.

    3. V. note [18], lettre 525.

    4. Paris, Gervais Clouster, 1648, in‑4o en trois parties de 276, 179 et 136 pages.

  18. Relation du voyage de la reine de Pologne {a} et du retour de Madame la Maréchale de Guébriant, {b} ambassadrice extraordinaire et surintendante de sa conduite. Par la Hongrie, l’Autriche, Styrie, Carinthie, le Frioul et l’Italie. Avec un Discours historique de toutes les villes et États par où elle a passé ; et un Traité particulier du royaume de Pologne, de son gouvernement ancien et moderne, de ses provinces et de ses princes, avec plusieurs tables généalogiques de souverains. Dédié à Son Altesse Madame la Princesse douairière de Condé. Par Jean Le Laboureur, {c} S. de Bléranval, l’un des gentilshommes servants du roi. {d}


    1. La Princesse Marie, Louise-Marie de Gonzague-Mantoue (v. note [11], lettre 18).

    2. Renée Du Bec-Crespin (v. note [32], lettre 224).

    3. V. note [7], lettre latine 218.

    4. Paris, Jean Camusat et Pierre Le Petit, 1647, in‑4o en deux parties de 282 et 365 pages.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-2, note 1.

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(Consulté le 08/10/2024)

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