« ce qui est complètement faux ».
La Seconde Apologie fournit (Section C, Docteurs de Montpellier, ignorants, pages 138‑143) un avis sur la Légende de l’antimoine (1653, v. note [11], lettre 333) :
« J’avais déjà mis fin à cette section quand j’ai reçu deux feuilles imprimées, l’année dernière, 1652, portant le titre de Légende des fauteurs de l’antimoine, etc. Sa lecture m’a fourni une fort ample réponse à votre objection, Maître Riolan ; voire telle que jamais le doyen ni autre de Montpellier n’en eût osé donner une pareille, et de si grand poids. Dans ces deux feuilles qui sont sorties de la boutique du sieur Patin (Sic enim ille oculo, sic ille ungui, sic dente notescit), {a} en termes exprès et sans ombrage ni figure, comme un chien qui se prend aux jambes, il accuse d’ignorance et de peu de jugement la plupart des docteurs de votre Faculté en particulier. Et pource qu’il commence par le sieur Chartier, {b} ce brodequin, ne l’osant appeler ignorant, parce qu’il s’est obligé toute la famille des médecins par le beau présent qu’il leur a fait du Galien, imprimé de nouveau à la seule poursuite, travail et diligence, il le veut taxer d’être tel a parte post {c} et en la personne de son fils, {d} en disant qu’il est père d’un âne. Or, qui est le père d’un âne ? Quant à ce que par un fade rencontre de Chartier, il s’imagine ici un chariot, je crois que ce faiseur de légendes est fils de quelque charretier d’effet ; car déjà à la fin de son centon contre le doyen, {e} il lui échappe une voix, un ton, une parole et un geste de charretier. Mais afin d’effacer la mémoire et les vestiges de ce noble emploi de sa jeunesse, ayant quitté les bottes et les brodequins (chaussure convenante, propre et particulière à ce métier), il s’est chaussé du nom de Patin. Ensuite, il appelle Beaurains le plus ignare et indigne docteur. {f} Bedé, ignorantissime ; {g} Bodineau, ignorant de la qualité et préparation de l’antimoine ; {h} je crois que le sieur Patin n’y est guère savant, ce n’est pas du gibier de faiseur de centons et de légendes. Hubaut est si ignorant qu’il ne sait si l’antimoine est végétal ou minéral. {i} Et vous, sieur Patin, faiseur de centons et de légendes, vous ne sauriez distinguer le végétal du végétal, ni le minéral du minéral, ni tous les deux de l’animal ; si ce n’est en vous montrant vous-même. Rainssant parle et agit comme les ignorants. {j} Je l’accorde, tant qu’il parlera et agira comme Monsieur Patin. Jean Chartier âne et ignorant des matières médicales. {d} C’est être bien impudent que ne déférer quelque respect et honneur à l’âge et au mérite du père, qui a été son maître. Je doute si le sieur Patin saurait discerner le daucus du persil, la vigne du Palma Christi, l’hièble du sureau, les asperges du fenouil, l’ellébore du plantin, le polype de la fougère, le ferula de la ciguë, le circium de la borroche, les chondrilles de la chicorée, la sabine du cyprès, le pin du romarin, l’agripalma du chanarre, le dictam du poliot, la poplina de la rue, l’aristoloche de la pervenche. Je doute encore (sans parler des choses minérales à lui entièrement inconnues) s’il saurait distinguer le fenouil marin du pourpier, l’agaric du potiron, la rhubarbe du rhapontic, les feuilles du séné d’avec celles du laureola, et le son de l’orge d’avec celui du froment. J’ajoute encore le savon de l’onguent rosat et le mithridate d’hyacinthe. Et pourquoi ? pource que tout cela chez lui ne sont que des bagatelles ; mais pourquoi ? pource qu’il est lui-même une éminente bagatelle. Il ajoute après que Akakia ne sait ni ne fait sa charge de professeur. {k} Tardy est ignorant du texte d’Hippocrate. {l} Dupont est au pont aux ânes. {m} Morand, pédant et ignorant. {n} De Bourges, sans science ni expérience. {o} Et qu’est devenue cette grande expérience de vos docteurs, tant chantée dans le bécarre {p} de Jean Riolan, avant qu’ils sortent de la coque de votre École ? Michel Langlois, sans esprit ni science, ne sachant discerner la soude de l’antimoine : {q} et vous, Monsieur le Légendeur, ne sauriez discerner à peine la moelle de la casse du catholicum, ni l’opiate de Salomon du diaprunus. Après avoir accusé tous les susdits vos docteurs d’une putative ignorance, vous venez à leurs mœurs et naturel particulier, lequel vous voulez enclore sous le vice, et pour lequel faire mieux éclater, ce faiseur de légendes n’y épargne ni son pinceau ni ses couleurs, lesquelles n’y sont reconnues par les plus experts que pour une simple trempe faite avec de l’eau et de la suie. Il appelle donc le sieur Chartier, simple ; {b} mais cette simplicité est une vertu et modestie louable, compagne d’un cœur généreux, plus honnête, plus aimable et plus révéré que la malice, la doublesse et la langue serpentine de ce légendeur. Le sieur Des Gorris lui, est un fourbe approbateur de l’Orviétan. {r} Vous condamnez, signor Patin, ce que vous ne savez point, ni ne pouvez savoir, pour votre double ignorance : Quia non decent huius modi labia tam preciosæ margaritæ. {s} De Poix est incurable. {t} Donc, votre École est un hôpital des incurables ; mais comment incurable, après une si longue demeure parmi tant de si grands esculapes ? De Bourges, tambour de Biscaye. {u} Cledat est un bois de vielle, s’accordant à chaque ton. {v} Quiquebœuf est plein de morosité naturelle. {w} Poursuivons brièvement le reste. Bedé est Claudus semper claudicans. {x} Hardouin de S. Jacques, trompeur, pour avoir inséré dans le Codex l’usage de l’antimoine au desçu de la Faculté. {y} Jouvin Jacques bon homme. {z} Thévart a plus de science que de nez, ou prudence. {aa} Hubault, simple. Rainssant, téméraire. Renaut, simple naturellement. {ab} De Frades, simple bonus Israelita, digne de pardon. {ac} Jean Chartier, oignon. {d} Jonquet, vain, glorieux. {ad} Le Mercier, ivrogne et fils d’ivrogne. {ae} Le Tourneur, girouette tournant à tout vent. {af} Michel Marès, étourdi comme un hanneton. {ag} Florimond Langlois, cherche maître et s’étant donné par désespoir à ce diable d’antimoine. {ah} Pajot, bon, gros et gras, sans esprit ni finesse. {ai} Cousin, enfant sans malice. {aj} Pierre Moriau, mélancolique et plein de morosité. {ak} Garbe, étourdi et hasardeux expérimentateur. {al} Du Pont, étourdi. {m} Tardy, docteur extravagant, sans jugement. {l} Maurin, hardi et téméraire. {am} Isaac Renaudot, impudent, téméraire. Morant, {n} pédant. Bachot, est à qui plus lui donne, un Pygmée, etc. Mauvillain, stupide et sans ressentiment. Hureau, jeune étourdi. {an} Je laisse le reste. Voilà tout le principal contenu de cette grotesque de Légende, et la vertu et propriété de chaque révélées au sieur Patin lors de l’apparition de son Démon. Après cette belle escapade patinesque, le doyen de Montpellier a de quoi être satisfait pour toutes les injures que Jean Riolan a fait pleuvoir sur lui ? Aussi reconnaît-il que c’est une maladie de votre École et naturelle façon de vous défendre. Mais le sieur Patin ne fera jamais, ni ne saurait faire autre chose, quand vous l’écorcheriez comme il fit son Cantherius, {ao} pource qu’il est né sous cet ascendant ; de sorte qu’après son trépas et apothéose, Quando descenderit in cœlum {ap} (pource que cura eadem sequitur tellure repostos), {aq} ceux qui par malheur se trouveront au-dessous de lui ou de son astre, auront à se prendre garde, car il ne pissera ici bas que des injures et lardons, {ar} sans dire gare l’eau, ni gare Maître Guidon, si la température du ciel {as} ne le renouvelle et ne lui donne des pensées nouvelles et dignes du lieu. Il eût mieux fait de faire une Légende des saints, s’il y a quelque croyance, qu’une telle Légende des siens. Maître Riolan et lui sont deux tiges de ronce toutes parallèles, de même grosseur et longueur, et de même grâce et couleur ; ce sont deux bœufs sous un même joug, traînant le soc de la médisance sur la réputation des hommes honnêtes et de mérite. L’intention donc de ce faiseur de légendes est de persuader que tous ceux desquels il médit, avant que de connaître et de prêter faveur à ce diable d’antimoine, étaient de grands et excellents personnages ; mais que ce grand Belzébuth et Antéchrist d’antimoine avec sa grande diablesse de queue, pour avoir voulu trop savoir et trop faire, les a tous entraînés dans l’enfer de l’ignorance. C’est le tortu jugement du sieur Patin, lequel ne sait pas que toute connaissance est louable et qu’il n’y a rien en la nature qu’on ne puisse rapporter à quelque usage. S’il n’était si pédant et si grammairien, peut-être pourrait-il avoir plus de jugement et d’intelligence. J’appellerais donc volontiers et avec raison cette belle Légende, La Guenuche patinienne, {at} car aussi elle n’est faite que pour rire et rien apprendre, pource qu’il n’y a de quoi fournir et satisfaire dans sa disette de savoir. Il a perdu dans cette Légende son beau nez, mais entièrement et non pas en partie, c’est-à-dire sa prudence, car il ne lui en reste ni la figure, ni l’harmonie, pource que c’est un ouvrage d’un étourdi et téméraire, et d’un Hercule furieux, n’épargnant ni femme, ni mère, ni frères, ni enfants, pourvu qu’il fasse rire, ce γελωτοποιος. {au} […]
Il a fallu enfin que ce férial {av} auteur de cette Légende volante, parlant de Pierre Le Mercier, y ait fait mention, tant il a de vanité, de sa bibliothèque patinaire, afin que, porté sur ses ailes et par la bouche dudit Mercier, elle criât partout, depuis le Po jusques au Gange, depuis la Guyenne jusques à la Guinée, et depuis nos podes jusques aux antipodes, Bibliotheca Patinaria. {ae} Ô célèbre trompette ! ô tête pleine de vent, vous seriez bien étonné si ce Mercier, au lieu de crier Bibliotheca Patinaria, se mettait à crier À la mort aux rats et aux souris, ou huîtres à l’escale, {aw} ou fromage de Milan, ou beurre frais. Cela ne serait pas nouveau : ainsi fut Hanno déçu par les oiseaux qui lui devaient leur nourriture et leur savoir. {ax} Et pource que je vois que vous fumez dans votre Légende contre le feu, le fourneau et la fumée de l’antimoine, je vous déclare que vous êtes un ignorantissime. […]
Monsieur Patin, docteur légendaire, en finissant, je vous demande, à vous qui avez des secrets et nocturnes intelligences avec les natures qui sont au-dessous des mines des métaux, lequel de ces deux diables noirs est le plus noir, le plus affreux et le plus dangereux : ou l’antimoine ou le démon qui, par accord, fut vous trouver de nuit dans votre étude ? {ay} […]
On vous appellerait la grive {az} avec hasard que, pour le voisinage du nom, quelqu’un ne vous appelle la grue ; ce qui aurait quelque convenance avec les trois grues du revers de votre médaille. {ba} Serrez bien votre Codex et le débondez dans une autre latrine ; mais pour nous retirer de ce parfum, capable de donner la chasse à votre démon, poursuivons notre dessein. »
- « Il se fait en effet connaître pour tel par l’œil, pour tel par l’ongle, pour tel par la dent ».
- René Chartier, v. notule {e}, note [11], lettre 333.
- « par sa descendance ».
- Jean Chartier (v. note [13], lettre 271) occupe la 24e place dans la Légende (page 5) :
« s’est fait connaître dans son plomb sacré autant ignorant en Chimie, et des vertus de l’antimoine, qu’il l’est dans les matières médicinales ; encore qu’on l’ait mis en rang d’oignon avec ces grands hommes illustres, le lustre desquels, si ils en avaient eu, serait entièrement terni par l’association de cet âne sacré. »
- René Chartier, père de Jean était le doyen d’âge des signeurs de l’antimoine.
- Pierre de Beaurains (v. note [15], lettre 336) est le 8e de la liste (page 2) :
« Mérite d’entrer en ce Catalogue des illustres Médecins, si on en juge par la prestance de sa mine ; mais si on l’examine, et ses procédures, il passera pour ce qu’il est, savoir le plus ignare et indigne Docteur à qui ce titre aura été accordé. »
- Élie Béda des Fougerais, v. notule {g}, note [11], lettre 333.
- Urbain Bodineau (médecin du roi par quartier, v. note [2], lettre 12) est le 16e de la liste (pages 3‑4) :
« Est un de ces grands homme, célèbres, illustres et fameux antimoniaux ; ceux qui le connaissent jugeront que ces titres lui sont attribués ironiquement, puisqu’il est assez ignorant pour ne savoir aucune qualité ni préparation de l’antimoine, encore qu’il ait travaillé au laboratoire du jardin royal, beaucoup plus pour faire rire que pour instruire les Écoliers. »
- Cyprien Hubault (v. note [3], lettre 660) est le 18e de la liste (page 4) :
« Ayant failli en ce point, ne doit être accusé de malice, mais il faut croire que, par sa trop grande simplicité, il s’est laissé duper, ayant appris de ceux qui le connaissent mieux que moi, qu’il est si simple, pour être Docteur de Paris en son âge, qu’à peine il dirait si l’antimoine est minéral ou végétal ; et tamen hunc inter perillustres recensent. » {i}
- « et pourtant, ils le comptent parmi les très illustres. »
- Sébastien Rainssant (v. note [6], lettre 240) est le 19e de la liste (page 4) :
« Reconnu pour une des principales roues de ce char triomphant de l’antimoine, a telle croyance à ce puissant venin qu’il ne le refuse jamais à aucun, non pas même aux moribonds, lesquels, s’il les précipite ad mortem nec meritam, {i} il manque d’excuse, disant qu’il a donné ce divin remède trop tard. Je laisse à juger aux sages si un Médecin de la suffisance qu’il croit être doit agir et parler de la sorte, comme parlent plusieurs ignorants qui remplissent cette Liste, lesquels, pour la plupart, ne savent seulement ce que c’est qu’indication, et ne se conduisent suivant icelle ; à quoi ce certificateur ne manque que lorsqu’il donne l’émétique. »
- « vers une mort qu’ils n’ont pas méritée ».
- Martin iii Akakia, dont le nom hellénisé signifie « Sans Malice » (v. note [12], lettre 128), est le 31e de la liste (pages 5‑6) :
« Se trouve honteusement enveloppé en cette masse de perdition, sur l’espérance que cet homme qui a donné l’éclat à l’antimoine lui en donnera, avec pratique. Si ce Martin s’était souvenu de l’éclat que son aïeul Martin Kakia s’était acquis par sa doctrine, il eût travaillé pour l’imiter et s’acquitter de sa charge de Professeur < royal >, qu’il ne sait et qu’il ne fait ; ce qui devrait effacer de son surnom cet (a) privatif que ce premier Martin y avait apposé par sa doctrine et sa vertu ; l’appétit de gagner l’a porté, comme il l’a confessé, à suivre cette cabale, et pour rendre son champ plus fertile, comme parle ce Gazetier. »
- Claude Tardy (v. note [35], lettre 156) est le 46e de la liste (page 7) :
« Docteur extravagant, est reconnu avoir aussi peu de jugement pour examiner les qualités de l’antimoine que pour interpréter le texte d’Hippocrate. Il se trouve dans ce parti quia sapit Iansenismum ; {i} et il a reçu quelque épi de cette moisson dorée, ainsi qu’on m’a assuré. »
- « parce qu’il a du goût pour le jansénisme ».
Première de deux allusions au jansénisme (v. infra notule {y}) qui se lisent dans la Légende : elles concernaient des médecins qui n’étaient pas réputés y adhérer, mais établissaient un parallèle entre les hérésies janséniste et antimoniale (ce qui serait fort surprenant sous la plume de Guy Patin).
- Michel Du Pont (v. note [14] des Actes de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté) est le 45e de la liste (page 7) :
« Avoue franchement ne savoir ce qu’il a signé, ni pourquoi : n’est-ce pas être au pont aux ânes ? Il n’a voulu déceler ceux qui l’ont engagé dans ce parti antimonial, mais on sait qu’il n’a pas pu refuser < à > ses parents Denyau et Thévart, deux des plus portés à porter et distribuer cette drogue maléfique. »
- Antoine Morand (v. note [11], lettre 748) est le 49e de la liste (page 7) :
« Ne m’est assez connu pour donner mon jugement de lui, n’ayant cultivé sa hantise {i} depuis qu’il était Pédant {ii} dans le Collège de la Marche, je voulais dire Régent, {iii} où il interprétait à ses petits Grimelins {iv} les aphorismes d’Hippocrate, qu’il n’entendait lors point mieux qu’à présent, tant il est grand Docteur ; il paraît pourtant tel, chevauchant son grand mulet. On m’a averti de n’ajouter foi à son approbation quia nescit, etc.. » {v}
- Ne l’ayant pas fréquenté.
- Répétiteur, avec nuance méprisante.
- Professeur.
- Jeunes écoliers : il semble ici que, pour les initier au grec (ou au latin), on leur inculquait des aphorismes hippocratiques.
- « parce qu’il est ignorant, etc. »
- Jean ii de Bourges (v. note [26], lettre 237) est le 55e de la liste (page 8) :
« Jeune homme sans science ni expérience, a marché après son père et n’a eu autre motif de signer avec les autres sinon quia pater iussit. » {i}
- « parce que papa l’a ordonné. »
- Bécarre était alors synonyme de dièse, soit, en musique, une rehausse d’un demi-ton.
- Michel Langlois (v. note [3], lettre 569) est le 57e de la liste (page 8) :
« Rougit de honte de se voir dans ce libelle qualifié illustre, célèbre, fameux Médecin […] il reconnaît qu’on s’est moqué de lui en mettant dans ce Catalogue car, encore qu’il soit sans esprit autant que sans science, il sait néanmoins qu’il est un pauvre garçon qui à peine connaîtrait la soude, dont sa mère se sert pour la lessive, d’avec l’antimoine. »
- Jean iii des Gorris (v. note [3], lettre 225) est le 2e de la liste (page 2) :
« S’y trouve placé à meilleur titre puisqu’il est approbateur perpétuel de telles piperies et fourberies : sa cabale faite pour approuver et autoriser l’Orviétan {i} en est un témoignage assuré, pour quoi il fut réprimandé. »
- V. notes [14] et [16], lettre 336.
- « Car les lèvres de ce genre ne conviennent pas à une si précieuse perle. »
- Claude De Poix (mort le 4 août 1653, v. note [4], lettre 110) est le 6e de la liste (page 2) :
« N’est employé en cette Liste de meilleure foi que les deux autres défunts : il est vraisemblable qu’il a été antimonié aussi bien qu’eux, puisqu’il était incurable et que cette panacée fait miracle de guérir les incurables, tels que ce bailleur de bourdes se reconnaît avoir été en la page 5 de son avis au Lecteur. »
Eusèbe Renaudot parlant d’Orthodoxe (Claude Germain, v. note [2], lettre 276) dans l’Avis au lecteur de L’Antimoine justifié… :
« l’antimoine, qu’il publie partout être une drogue si dangereuse, ne l’a point été pour lui, puisqu’il en a été parfaitement guéri, bien que les siens l’eussent abandonné et jugé hors de toute espérance de salut avant qu’il prît ce remède. Après cela, dites que l’antimoine ne fait pas de miracles puisqu’il a guéri deux incurables, en nous rendant également la santé si peu espérée, et fait parler deux muets, nous déliant la langue pour nous faire parler en public en suite du profond silence que nous avions toujours gardé. »
Les deux incurables muets guéris par l’antimoine en prenant la plume pour le défendre contre la Faculté étaient Eusèbe Renaudot lui-même, avec son Antimoine justifié… (1653), et Jean Chartier, avec son Plomb sacré… (1651).
- V. note [5], lettre 551, pour Esculape.
Jean i de Bourges (v. note [26], lettre 237) est le 9e de la liste (page 3) :
« Dans le poème qu’il a mis au frontispice de son chétif ouvrage, {i} comme un tambour de biscaye, {ii] pour inviter d’entrer à la farce, reconnaît que l’antimoine en tue plusieurs avant le temps ; et néanmoins, il lui donne son approbation, videt meliora probatque, sed deteriora sequitur. {iii} »
- Ce poème de Jean de Bourges, médecin de Paris, est intitulé Clarissimo Viro D. Eusebio Renaudoto Doctori Medico Parisiensi. De ancipiti Stibij usu [Au très brillant M. Eusèbe Renaudot, docteur en médecine de Paris. Sur l’équivoque emploi de l’antimoine] :
De Stibio certant Medici, vocat ille venenum
Alter αλεξικακον prædicat αντιδοτον
Arbiter hos inter veniens Renodotus utrumque
Laudat, et hoc litem discutit eloquio.
Ignari in manibus Stibium censeto ferale
Inquit, sic multos sustulit ante diem :
Docta manus Stibium si tractet, habeto salubre,
Sic plures Orci faucibus eripuit.
[Les médecins se battent sur l’antimoine : quand un l’appelle venin, l’autre proclame qu’il est bon contre les maux et antidote ; et voici Renaudot qui vient arbitrer entre eux en approuvant l’un comme l’autre, et qui rompt la querelle avec éloquence. Jugez, dit-il, que l’antimoine est funeste entre les mains d’un ignorant, car il hâte le trépas ; mais tenez-le pour salutaire quand une docte main le manie, car alors il arrache nombreuses gens des gorges de l’enfer].
- Tambour de basque que les bateleurs employaient pour attirer le public.
- « il constate et approuve les meilleurs effets, mais il cherche à atteindre les pires ».
- Jean Du Clédat (v. note [19], lettre 242) est le 12e de la liste (page 3) :
« Se trouve au nombre des certifiants {i} les bonnes qualités de l’antimoine ; je ne sais par quelle voie car je ne hante ni ne connais ce personnage, lequel ne fréquente non plus nos Écoles que s’il n’était point Docteur. On le dit semblable au bois de vielle qui s’accorde avec chaque ton, n’ayant la force de repartir {ii} si on lui conteste quelque chose. »
- De ceux qui certifient.
- Répliquer.
- Claude Quiquebœuf (v. note [14] des Actes de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté) est le 11e de la liste (page 3) :
« N’a osé refuser sa reconnaissance à ce divin remède, auquel il dot son second et heureux Hymen, l’ayant délivré, comme on dit, de sa première femme, laquelle lui augmentait beaucoup sa morosité naturelle. »
- « Qui boite toujours boitera » (v. notule {g}, note [11], lettre 333).
- Au desçu : à l’insu.
Philippe ii Hardouin de Saint-Jacques (v. note [15], lettre 54) est le 14e de la liste (page 3) :
« Sanctifié par le bénéfice de son père, n’est de la partie seulement quia Iansenista ; {i} mais par l’intérêt qu’il a de défendre ce parti, à peine d’être déclaré hautement, comme il est reconnu faussaire dans le registre de son Doyenné, pour avoir placé cette drogue vénéneuse dedans le Codex sans ordre ni décret de la faculté ; quoiqu’il ait voulu démontrer le contraire dedans la seconde partie de cette Satire, à la compilation de laquelle il a beaucoup contribué, et plusieurs autres de cette Secte, pour soulager l’auteur de la même façon qu’il l’est par les mémoires qui lui sont envoyés (ou qu’il feint lui être envoyés) de divers lieux pour former les Gazettes ; mais, encore qu’ils aient travaillé avec soin pour rendre l’antimoine triomphant en cette seconde partie, ils ne l’ont pu, ne l’ayant justifié en la première, {ii} comme il sera démontré dedans l’examen qu’on en dresse. {iii} »
- « parce que janséniste » (v. supra notule {l}).
- Comme son titre l’indique, le livre d’Eusèbe Renaudot est divisé en deux parties : 1 L’antimoine justifié (pages 1‑186) ; 2. L’antimoine triomphant (pages 187‑386).
- Annonce des Remarques sur le livre de l’antimoine de Me Eusèbe Renaudot… de Jean Merlet (Paris, 1654, v. note [3], lettre 346).
- Jacques Jouvin (v. note [6], lettre 646) est le 15e de la liste (page 3) :
« S’est laissé surprendre par ce saint et lui a accordé son suffrage sans être beaucoup informé à quel dessein on lui demandait, tant il est bon ce Jacques bon homme. » {i}
- « Jacques Bonhomme, nom donné par dérision aux paysans, à la population des campagnes dans le xive et le xve s. » (Littré DLF). C’était le nom de celui qui mena le soulèvement paysan survenu à Beauvais vers 1358, dès lors appelé jacquerie.
- Jacques Thévart (v. note [23], lettre 146) est le 17e de la liste (page 4) :
« Neveu de M. de Baillou, {i} n’a trouvé dedans les écrits de ce célèbre docteur (plusieurs desquels il a donné au public) aucune recommandation de l’antimoine, qui l’ait persuadé de signer avec les autres et se rencontrer entre deux plus ignorants que lui ; {ii} car je certifie à ceux qui ne le connaissent aussi bien que moi qu’il a plus de science que de nez, c’est-à-dire de prudence. C’est pourquoi il s’est laissé emporter aux intercessions de ce saint porte-bourdon et plante-bourdes. » {iii}
- V. note [19], lettre 17, pour Guillaume de Baillou.
- Urbain Bodineau, 16e de la liste (v. supra notule {h}), et Cyprien Hubault, 18e (v. supra notule {i}).
- Bourdon : « Bâton fait au tour, qui a une pomme au haut et au milieu, et un fer pointu par en bas, que portent les pèlerins » (Furetière).
Bourde : « mensonge dont on se sert pour s’excuser ou pour se divertir de la crédulité des autres » (ibid.).
- V. supra notules {i} et {j} pour Cyprien Hubault et Sébastien Rainssant.
Jacques Regnault ou Renaut (v. note [14] des Actes de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté) est le 21e de la liste (page 4) :
« Ne nous a pas moins surpris et, en effet, on aurait eu peine de se persuader, qui ne le verrait, attendu sa modestie et simplicité naturelle, qu’il eut l’ambition d’être mis au rang de ces célèbres, illustres et plus savants Médecins. Je me persuade qu’il est trop bon pour (contre la charité chrétienne) vouloir accroître les souffrances et les maux de ses malades par cette violente drogue, assez malfaisante pour trouver, à juste titre, place parmi les venins. »
- Lancelot de Frades (v. note [3], lettre 569) est le 23e de la liste (page 5) :
« Confesse ingénument ne savoir ce qui était contenu dans un papier où il remarqua les noms de plusieurs Docteurs avec leurs signatures, où il apposa la sienne, sans autre cérémonie ou information, Ecce quam bonus Israëlita. {i} J’exhorte un chacun à lui pardonner car ce qu’il en a fait a été par simple et ordinaire ignorance. »
- « Voyez comme il est bon israélite ! » (v. note [22], lettre 406).
- Denis Joncquet (v. note [7], lettre 549) est le 34e de la liste (page 6) :
« M’a surpris aussi bien que plusieurs de nos compagnons, l’estimant assez éclairé pour discerner le bien d’avec le mal, et ne se laisser entraîner au parti des fauteurs et suppôts de l’ennemi commun, lequel travaille sans cesse pour décevoir les simples et les superbes ; Joncquet s’est perdu par sa sotte vaine gloire. »
- Pierre Le Mercier (v. note [14] des Actes de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté) est le 28e de la liste (page 5) :
« Digne héritier de feu son père qui aimait fort le vin, comme il est décrit dans la bibliothèque Patinienne, {i} souffrira plutôt d’être empoisonné en buvant que de condamner le vin, quelque mixtion qu’on y fasse, quand même il serait imprégné de ce vénéneux esprit antimonial. »
- V. notes [25], [26] et [27], lettre 336 pour l’énigmatique Bibliotheca Patinica [Bibliothèque patinesque], attribuée à Victor Pallu (v. note [54], lettre 229), avec son Mercerus degobillans [Le Mercier dégobillant].
- Léon Le Tourneurs (natif de Rennes, v. note [9], lettre 380) est le 30e de la liste (page 5) :
« Très bien nommé, paraissant généreux comme un Lyonnais ; mais on remarque qu’il tourne à tout vent comme une girouette, ce qui fait douter de sa conversion, et qu’on craint qu’il ne périsse dans l’erreur ; un Breton demi-Manceau est fort sujet à caution. »
- Michel Marès (v. note [46], lettre 442) est le 32e de la liste (page 6) :
« Étourdi comme un hanneton ne sachant où s’appuyer, ayant perdu l’espérance des faveurs du premier Médecin du Roi, {i} et n’ayant suivi l’exemple et avis de son sage beau-père, {ii} a cru trouver grâce parmi ces Antimoniaux qui, à présent se moquent de lui, ayant attrapé son suffrage pour grossir leur nombre ; et ainsi, il se trouvera comme embourbé dans un marais, sans pouvoir s’en retirer. »
- Mort de François Vautier le 4 juillet 1652, docteur de Montpellier et premier médecin de Louis xiv (v. note [26], lettre 117).
- Je n’ai pas identifié l’illustre et dogmatique beau-père de Michel Marès.
- Florimond Langlois (v. note [1], lettre 977) est le 35e de la liste (page 6) :
« Cherche maître il y a longtemps et si, par désespoir, il s’est donné à ce diable d’antimoine de bon cœur, il pourra réussir ; alias non, {i} car les tièdes, dans cette cabale, ne font leur profit. »
- « autrement non ».
- François Pajot (v. note [14] des Actes de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté) est le 36e de la liste (page 6) :
« Fils et frère d’apothicaire, ne désire le renversement de leurs fourneaux, à la conservation desquels ces Cabalistes d’antimoine conspirent de tout leur pouvoir avec leur prince Guénault, qui a été élevé parmi ces fumées. Si Pajot ne s’est rangé avec les gens de bien, il n’est capable de faire le discernement de ceux-ci d’avec les trompeurs, étant un bon gros gras sans esprit ni finesse. »
- Jean ii Cousin (v. note [67], lettre 150) est le 39e de la liste (page 6) :
« Est un enfant sans malice qui n’a osé se détraquer {i} de la piste de son beau-frère Rainssant ; s’il n’est capable de rendre autre service à ce parti, au moins, il versera ce vin antimonié dans les vaisseaux {ii} que cestui-là aura inutilement rainssés, {iii} puisqu’ils ne peuvent être salis par une plus infecte liqueur qu’est ce vin vraiment venin. »
- « Détourner de quelque occupation » (Furetière).
- Récipients.
- Détournement orthographique ironique de rincés.
- Pierre Moriau (v. note [3], lettre 864) est le 41e de la liste (page 6) :
« Dans son humeur mélancolique, vere enim morosus est, {i} s’est laissé persuader à quelque petit baudet, {ii} ou autre de ces satellites d’antimoine, que l’usage en est bon et excellent, car je ne crois pas qu’il l’ait jamais mis ni vu mettre en pratique. »
- « car il est vraiment morose ».
- « par quelque petit baudet » : « vieux mot qui signifie un âne ; on le dit aussi d’un homme fort ignorant ou fort bête » (Furetière).
- Jean Garbe (v. note [46], lettre 442) est le 42e de la liste (page 6) :
« N’en est pas de même, {i} il emploie ce puissant venin ab hoc et ab hac {ii} sur les pauvres malades de la charité du faubourg S. Marcel ; {iii} et il n’épargne non plus les autres, s’il en attrape, jusques à en déplaire bien fort au noble et savant Mentel, son voisin, qui a eu la générosité d’en former plainte en pleine assemblée de la Faculté. {iv} »
- Que Pierre Moriau (v. supra notule {aj}).
- « pour un oui, pour un non ».
- V. note [3], lettre 5, pour le sanitat de Saint-Marceau (ou Saint-Marcel), autrement appelé hôpital de la Santé.
- V. les Décrets et assemblées de la faculté de médecine de 1651‑1652, en date du 5 octobre 1652, pour la querelle entre Jacques Mentel et Jean Garbe.
- Jean Maurin (v. note [37], lettre 117) est le 47e de la liste (page 7) :
« N’a pu refuser < à > son affidé, Eusèbe Renaudot, qu’il n’ait été du nombre de ses approbateurs, puisque c’est de lui qu’il a la hardiesse, ou plutôt témérité, de se servir de ce venin, même par les narines d’un homme duquel on ne pouvait ouvrir la mâchoire serrée par convulsion ; il mourut tôt après. Cette histoire me fut racontée lors par un de nos anciens, homme de probité, sed an ut emeticum, vel errhinum ? {i} suivant ce que cet avocat de l’antimoine a écrit en la page 21 de la première Partie. {ii} »
- « mais était-ce comme émétique ou comme errhine ? ».
Errhines : « remèdes qu’on prend par le nez pour purger les humidités du cerveau. Il y en a en poudre, comme la bétoine, le tabac, la marjolaine, l’iris, le laurier rose, l’ellébore blanc et l’euphorbe. D’autres sont liquides, qui sont faites de suc de marjolaine, de sauge, de bettes, de cyclamen, d’iris, etc. ; d’autres en liniment incorporées avec de l’onguent rosat ; d’autres en pyramide solide pour arrêter le sang des narines, composées de bol de Levant, de terre scellée [sigillée], de mastic, de sang humain ou de pourceau desséché, etc. Les errhines sèches et faites seulement de poudres sont appelées proprement, sternutatoires. Les modernes les appellent caput purgantia. Le suc de la poirée blanche aspirée par le nez en errhine fait éternuer et dissout la pituite crasse. Le cresson, et principalement l’alénois, est employé dans les errhines, pour faire éternuer. »
- Ironie justifiée sur un passage particulièrement fumeux (pages 20‑21) de L’antimoine justifié concernant le tétragone d’Hippocrate (v. note [7], lettre 54) :
« par le tétragone, il faut entendre les croûtes ou la substance et le corps de l’antimoine, dont il formait un médicament, de figure quadrangulaire, qu’il introduisait dans les narines pour purger, par cette voie, le cerveau des excréments dont il était abreuvé dans ces deux maladies où il le recommande ; et qu’il pratiqua vraisemblablement en la guérison de Mnésianax en pareil cas qu’il lui ordonna les purgations de la tête ; [Épidémies, livre vii, § 45 (Littré Hip, volume 5, pages 413‑415)] à laquelle, comme on demeure d’accord qu’il s’est servi d’antimoine pour la décharger des humeurs excrémenteuses qui avaient besoin d’être tirées fortement par ce puissant remède, il y a grande apparence qu’il ne l’a pas moins employé aux purgations universelles que l’ellébore blanc, avec lequel il ne se contente pas de faire vomir, qui est une de ses principales vertus, mais il s’en sert en errhine pour soulager le cerveau de femmes attaquées de fleurs blanchâtres et pituiteuses [leucorrhées vaginales, v. note [31], lettre 242] causées par la corruption des humeurs dont il s’est fait transport en cette partie ; bien que les véritables préparations qu’il faisait tant de l’antimoine que de l’ellébore nous soient également inconnues. »
- V. notules {m}, {p} et {q}, note [11], lettre 333, pour les entrées de la liste consacrées à Étienne Bachot (52e), à Armand-Jean de Mauvillain (54e) et à Germain Hureau (56e).
- V. infra note [56], pour Cantherius in fossa [La Bourrique dans le bourbier] et son Navicula Solis [Petit navire du Soleil], libelle contre Siméon Courtaud, qu’Isaas Cattier attribuait ici à Guy Patin.
- « Quand il aura fini par arriver au ciel ».
- « le même intérêt accompagne ceux dont la terre a recouvert les corps » ; Virgile (Énéide, livre vi, vers 653‑655) :
[…] quæ gratia currum
armorumque fuit vivis, quæ cura notentis
pascere equos, eadem sequitur tellure repostos.
[(…) ce charme que les chars et les armes avaient pour eux de leur vivant, l’intérêt qu’ils trouvaient à faire paître des chevaux au pelage luisant demeurent les mêmes et les accompagnent, une fois que la terre a recouvert leur corps].
- Railleries.
- La qualité du ciel.
- Guenuche : petite guenon.
- Gélôtopoios, bouffon.
- Farceur.
- À l’écaille.
- « Hannon, Grec insensé qui voulut passer pour un dieu. Afin d’y parvenir, il apprit à plusieurs sortes d’oiseaux à répéter Hannon est un dieu ; puis il leur donna la liberté pour aller répandre de tous côtés cette nouvelle ; mais les oiseaux oublièrent leur leçon, et Hannon se vit frustré dans ses folles espérances » (Fr. Noël).
- V. infra note [57].
- V. note [2], lettre de Charles Spon, le 13 août 1657, pour la grive qui chie sa propre mort.
- V. note [42], lettre 288, pour le jeton décanal de Guy Patin, où figuraient son effigie et les trois grues ou cigognes qui symbolisaient la Faculté de médecine de Paris.
Les 32 notices nominales de la Légende que j’ai transcrites dans les notules de ce long extrait de la Seconde apologie m’ont confirmé dans l’idée que Guy Patin n’en avait pas été l’auteur ; sur Isaac Cattier et sa Seconde Apologie, il écrivit d’ailleurs à Charles Spon, le 19 mai 1654 :
« Il me veut faire passer là-dedans pour l’auteur de la Légende, à laquelle j’ai contribué comme vous ; il y a là-dedans sept ou huit marauds de charlatans que j’eusse bien autrement traités qu’ils n’y sont, je les connais trop bien et suis trop bien informé de leurs friponneries. »
Quoi qu’il en soit du véritable auteur de la Légende, Patin en a fait les frais car cette Seconde Apologie est la plus virulente charge de Montpellier contre lui. |